Des bénévoles au service des pèlerins des maisons de repos

De la bonne humeur, une ambiance détendue et les sourires rassurants des nombreux bénévoles venus apporter leur aide. Il n’en fallait pas plus pour que les 250 seniors invités à passer l’après-midi au sanctuaire de Beauraing repartent qu’avec de bons souvenirs. Des seniors souvent diminués par l’âge, la maladie qui vivent dans les Maisons de repos et Maisons de repos et de soins du diocèse.

Les organisateurs de cette journée (le Sanctuaire de Beauraing et la Pastorale de la Santé du diocèse) avaient, comme lors des précédents rendez-vous, tout prévu pour que les invités de l’après-midi soient détendus et vivent au mieux ce temps de prière et de détente auprès de Notre-Dame au Cœur d’Or. Un temps de pèlerinage durant lequel, comme le dira le chanoine Rochette, recteur du séminaire en les accueillant, « on peut déposer son baluchon. »

Il est un peu plus de 13h et les bénévoles sont au poste. Ils ont reçu, avant d’enfiler le gilet fluo de sécurité, les ultimes consignes de Marco Longoni, leur responsable. Les premiers cars se garent devant le sanctuaire. Les plus valides en descendent, papotent en admirant le jardin avec ses plantations qui se développent au mieux. Certains se dirigent directement vers Notre-Dame au Cœur d’Or. Les bénévoles ont l’œil. Spontanément, ils tendent un bras solide sur lequel, ceux qui présumeraient de leurs forces peuvent s’appuyer. Directement la conversation s’engage… et dans la bonne humeur. Agnes, une Beaurinoise, aujourd’hui à la retraite : « J’aime beaucoup les aider. C’est une joie pour ces personnes de sortir et de pouvoir venir, ici, à Beauraing. Vous savez, dans un moment comme celui-ci, on reçoit autant que ce que l’on donne. »

Les déambulateurs sortent des soutes à bagages des cars en un temps record. Ils n’attendent plus que leur propriétaire. Les bénévoles les accompagneront jusqu’à l’église du Rosaire. Il s’agit encore de rassurer les résidents qui ont voyagé dans leur fauteuil et sont descendus du car grâce à une sorte de monte-charge. Maria-Teresa a, dans les premières minutes, un peu de mal à manipuler le fauteuil. Et puis, comme les autres, elle se lance. Il faut pousser le fauteuil et son occupant en haut de la pente -raide- qui mène à l’église. Maria Teresa et Mario son époux (lui aussi présent), sont assistants paroissiaux investis au service de l’Eglise. Avec son bel accent italien, Marie Teresa raconte que, pour cette journée, elle est « simplement » une bénévole parmi d’autres.

Kevin prend en charge une résidente elle aussi en fauteuil roulant. Kevin travaille pour la ville de Beauraing. Il est coordinateur de l’équipe des agents APS. Tous les jours, il est au service des autres. Il aide les enfants à traverser, en toute sécurité, devant les écoles, surveille les repas. Avec Xavier, son collègue, ils ont profité d’un temps de pause pour venir aider. Kevin, tout sourire : « Je trouve cela normal. Très vite, les gens parlent. Beaucoup racontent qu’ils sont déjà venus à Beauraing. »

Et lorsque la célébration débute jute après la méditation proposée par sœur Cécilia Rouard sur « Vivons l’espérance avec Marie » tout le monde est en place : ceux venus en cars, en camionnettes ou encore en voitures affrétées par les Maisons de repos. Chaque année, la fraternité de Tibériade est présente avec des frères et, cette année, une sœur. Sœur Reinhilde est émue par ce qu’elle vient de vivre, par ce qu’elle a entendu, « Par, comme, elle dit, leur fidélité à Dieu. Je suis convaincue que la prière des aînés porte le monde. »

C.B.