Partager
Auteur
Christine Gosselin Auteure
Date
23 juin 2025
Catégories
Pastorale Interculturelle et des Migrants
Type
Une Église aux couleurs du monde : la pastorale des migrants fête la Trinité à Bomel
Le dimanche 15 juin, l’église de Bomel s’est emplie de chants, de visages souriants et de langues venues des quatre coins du monde. Comme chaque année depuis maintenant quatre ans, la pastorale interculturelle et des migrants y a célébré la messe de clôture de l’année pastorale, en présence de fidèles, de paroissiens et de réfugiés, notamment du centre d’accueil d’Yvoir.
Depuis sa mise en place, cette pastorale propose deux rencontres mensuelles, le premier et le dernier vendredi de chaque mois, rassemblant les migrants et les paroissiens de Bomel autour de la prière, de la rencontre et du partage. Une manière concrète de faire Église ensemble, au cœur des réalités migratoires.
Cette année, la célébration de juin a eu une saveur toute particulière. Elle était présidée par l’abbé Juan-Carlos Condé Cid, et chantée par une chorale interculturelle qui mélangeait les accents venus de Madagascar, l’île Maurice, La Réunion, les Seychelles, le Cameroun, le Rwanda, le Congo, le Burundi… et même d’Espagne. Une véritable mosaïque de voix et de cultures, unies dans la foi.
L’homélie de l’abbé Condé Cid, prononcée en ce dimanche de la Trinité, a profondément ému l’assemblée. Il y a partagé son expérience familiale : fils d’un immigré espagnol ayant vécu des années difficiles en Suisse, il se souvenait de ces paroles que son père lui répétait souvent :

« Quand on va vivre ailleurs, il faut toujours regarder ce qui va bien pour avancer. Il faut toujours mettre en évidence les richesses de l’autre, qui peuvent nous faire grandir. »
À l’image de la Trinité, a-t-il poursuivi, notre Église est appelée à vivre la différence, la communion et la complémentarité, centrée sur l’amour. L’interculturalité ne doit pas être un repli, mais un espace d’enrichissement mutuel. « Évitons de faire des ghettos, allons plutôt dans le sens de l’intégration, dans le respect et la joie de ce que chacun apporte. »
Après la messe, l’abbé Eusébius, curé de la paroisse, a invité tout le monde à prolonger cette célébration dans la salle paroissiale, autour d’un repas partagé, aux couleurs et aux saveurs des quatre coins du monde. Une table vivante, où chaque plat racontait une histoire, un pays, une foi partagée.
La pastorale des migrants est animée en collaboration avec Lumen Vitae, Missio et Pro Migrantibus Belgique, trois partenaires engagés pour une Église accueillante et ouverte à la diversité.
Rendez-vous est déjà pris pour le 14 juin 2026, toujours à l’église de Bomel, pour une nouvelle célébration pleine de couleurs, de chants, de rencontres et d’espérance.
Christine Gosselin