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Auteur

Christine Bolinne Auteure

Date

10 septembre 2025

Catégories

Cathédrale
Fabriques d'églises
Patrimoine

Type

Actualités diocésaines

Clinomètres, tensiomètres, thermomètres : la cathédrale entre les mains de spécialistes

La cathédrale Saint-Aubain a, actuellement, des allures de « Dame de Fer » ! Pour quelques jours encore, des échafaudages ceinturent les colonnes qui bordent l’allée centrale jusqu’au chœur ainsi que les colonnes qui soutiennent le dôme. Ces échafaudages vont permettre, avant leur démontage, à des spécialistes, de poser des capteurs de stabilité à 6 mètres 40 et à 10 mètres 50 du sol. Capteurs qui resteront en place avant d’être retirés. L’analyse de leurs données orientera le chantier.

La cathédrale serait-elle déstabilisée par un dôme trop lourd ? Ou encore la « vieille dame » aurait-elle des pieds d’argile ? Autrement dit, le dôme de l’édifice reposerait-il sur un sol trop meuble. Deux parmi de nombreuses questions qui doivent trouver réponse dans le cadre des importants travaux de rénovation prévus à la cathédrale Saint-Aubain.

Si on se plonge dans les livres d’histoire, on peut y lire qu’une première construction – il n’était pas encore question de cathédrale mais de collégiale- avait nécessité une reprise de chantier.

Si on se plonge dans les livres d’histoire, on peut y lire qu’une première construction – il n’était pas encore question de cathédrale mais de collégiale- avait nécessité une reprise de chantier. Le dôme construit initialement, trop lourd, s’affaissait. Il avait  été démonté avant qu’il ne s’effondre ! Les spécialistes de l’époque avaient misé sur une reconstruction du dôme mais en l’allégeant. C’est une structure en bois moins lourde qui avait ainsi été privilégiée.

Aujourd’hui, des spécialistes en vue de la rénovation de l’édifice ont entamé des études de stabilité de l’ensemble du bâtiment. Un travail en plusieurs phases. La première consistant en la  pose d’une vingtaine d’échafaudages corsetant autant de colonnes de l’édifice. Ce sont ainsi plus de 300 cadres qui ont été montés par des spécialistes, de véritables acrobates de la société Perfectechaf d’Herstal. Philippe Adam, responsable du chantier de la cathédrale quant à la particularité de ce chantier: « La cathédrale est restée ouverte pendant le montage. Nous avons veillé à laisser les visiteurs à bonne distance pour éviter d’éventuels dommages liés à des chutes d’outil ! »

Ces professionnels de l’échafaudage reviendront pour tout démonter lorsque des capteurs auront été installés et que les réglages auront été réalisés. Il s’agit de la mise en place de clinomètres (permet le calcul de l’angle d’inclinaison par rapport à l’horizontale), de tensiomètres et de thermomètres qui détermineront la température à l’intérieur de la cathédrale ainsi que le pourcentage d’humidité. Les capteurs installés sur des plateformes à 6m40 voire à 10m50 seront reliés entre eux. Le tout aboutissant à une console placée dans le jubé latéral là où se trouve la cloche liturgique. D’ici six mois, les premiers relevés devraient être analysés. Les analyses suivantes devraient être programmées tous les ans. Un travail confié à Constru-Care et à Calsens, deux sociétés qui travaillent en association momentanée.

Lorsque tous ces relevés seront terminés, il s’agira de monter à nouveau les échafaudages pour désinstaller les appareils de mesure puis de les redémonter.

C.B.

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