Rentrée académique 2025 : entre formation, fraternité et sainteté

Le 8 septembre, le Grand Séminaire francophone de Belgique et l’Institut Diocésain de Formation ont ouvert leur nouvelle année académique à Namur. Séminaristes, étudiants, formateurs et amis du Séminaire se sont retrouvés pour une après-midi riche en échanges, enseignements et célébration dans un esprit de mission et de communion.

Sous le ciel doux de septembre, l’abbé Joël Spronck, recteur du Séminaire, a accueilli avec chaleur séminaristes, étudiants de l’IDF, formateurs, amis et institutions partenaires : « Merci d’être ici, par votre présence et votre prière, vous soutenez notre mission et la formation des futurs prêtres et enseignants de religion », a-t-il souligné. Aux côtés du recteur, l’abbé Quentin Collin, nouveau directeur ad interim de l’IDF, a présenté les projets de formation et les cours de l’année, rappelant la vocation de l’Institut créée en 2012 : « Ouvrir largement aux richesses de la grâce de Dieu, accompagner les commencements dans la foi et offrir un surcroît de paix. »

L’IDF, réparti sur trois pôles – Namur, Rochefort et Arlon – conjugue mission commune et attention aux réalités locales. L’abbé Collin a insisté sur la diversité des parcours proposés : enseignants, acteurs pastoraux, mais aussi toute personne désireuse d’approfondir sa foi, peuvent y trouver leur place. Il a également présenté quelques temps forts de l’année : une formation sur le Concile de Nicée, le cycle de conférences « Les dimanches de l’espérance » au sanctuaire de Beauraing, ainsi que la Journée pastorale, rendez-vous habituel, dont le thème de cette édition sera l’intelligence artificielle.

Tout comme le recteur, l’abbé Quentin Collin a partagé sa conviction : « La formation me semble être une priorité pour notre Église, aujourd’hui comme demain. Former, ce n’est pas seulement transmettre des savoirs : c’est donner du souffle à nos engagements en Église. Dans un monde où les repères religieux et culturels sont mouvants, l’Église a besoin d’hommes et de femmes capables d’articuler foi et raison, spiritualité et responsabilité pastorale. La formation est une condition essentielle pour l’annonce chrétienne et pour la vitalité de nos communautés. »

Cette rentrée a également été l’occasion de revenir sur les activités estivales des séminaristes. Les vingt séminaristes diocésains en formation ont récemment vécu une retraite spirituelle à Lisieux, à l’école de la Petite Thérèse, où ils ont pu méditer sur la « petite voie » de confiance, d’abandon et d’amour. Dans le prolongement de cette expérience, ajoute le recteur «  ils se préparent, fin octobre, à un pèlerinage à Assise, où ils pourront se laisser enseigner par saint François, sainte Claire et le jeune saint Carlo Acutis, récemment canonisé ».

L’abbé Emmanuel de Ruyver, professeur de théologie morale, a ensuite, dans le cadre de leçon inaugurale, présenté son livre sur saint Pier Giorgio Frassati, canonisé la veille à Rome. Avec enthousiasme et pédagogie, il a retracé la vie de ce jeune italien de 24 ans, « débordant de joie et de charité », dont l’exemple inspire séminaristes et jeunes à vivre pleinement leur foi.

La journée s’est conclue par une célébration eucharistique présidée par Mgr Jean-Pierre Delville, rassemblant tous les participants dans la joie de l’eucharistie et le partage fraternel. L’abbé Spronck a rappelé les paroles du Pape Léon XIV : « Les paroles de Jésus ‘Je vous ai appelés amis’ sont la clé de tout ministère sacerdotal. Être prêtre, c’est être ami du Christ, vivre dans la fraternité et servir avec joie. » Le buffet qui a suivi a permis de prolonger ces échanges dans une atmosphère conviviale et chaleureuse.

Cette rentrée a montré que la formation au Séminaire et à l’IDF n’est pas seulement académique. Comme le soulignait l’abbé Collin, elle est « un commencement : commencement d’un chemin de croissance personnelle et de foi, commencement d’une mission nouvelle, commencement d’une audace renouvelée pour annoncer l’Évangile ». Entre projets pédagogiques, retraites spirituelles, réflexion sur l’IA et engagement missionnaire, séminaristes et étudiants entament ainsi une année placée sous le signe de l’amitié avec le Christ, de la mission et de la sainteté.

Christine Gosselin