De la FWA à la foi dans le diaconat : Jean-Luc Dewez, un homme de conviction et de service

Dimanche 26 octobre, à 15h, en l’église Saint Jean-Baptiste de Liernu, Mgr Warin ordonnera diacre permanent Jean-Luc Dewez. Fils d’agriculteur, ancien président syndical et défenseur du monde agricole, il a toujours placé l’engagement au cœur de sa vie. Soutenu par son épouse Martine, sa famille et sa communauté, il se prépare aujourd’hui à servir l’Église avec la même passion qu’il a défendu ses collègues agriculteurs.

À 64 ans, Jean-Luc Dewez est un homme « enraciné ». Enraciné dans son village de Liernu, au pied du Gros Chêne millénaire. Enraciné dans sa famille, dans la ferme en carré qu’il partage avec son épouse Martine, sa maman, ses sœurs et une de ses nièces. Enraciné enfin dans une terre qu’avec son beau-frère, il a cultivée toute sa vie et qu’il vient de transmettre à la génération suivante : sa fille et son époux.

Mais cet enracinement n’a jamais signifié repli. Bon vivant, de toutes les fêtes et de tous les combats, il est connu de tous à Éghezée et au-delà. Son engagement, il l’a déployé d’abord dans le monde agricole : président national de la Fédération des Jeunes Agriculteurs (FJA), président de la Chambre d’Agriculture de Namur, puis responsable de la cellule environnement à la Fédération Wallonne de l’Agriculture (FWA). « J’ai toujours voulu défendre une agriculture familiale, respectueuse des personnes et de la création », explique-t-il. C’est ainsi qu’il s’est battu pour un revenu décent, pour un « juste prix » rémunérant le travail des producteurs, et pour une reconnaissance des efforts de transition écologique entrepris depuis plus de 25 ans.

Ses convictions, Jean-Luc Dewez les a toujours vécues en lien avec sa foi. Ancien élève de l’école d’agriculture de Ciney et de l’abbaye de Floreffe, il a très tôt été attiré par la dimension spirituelle. Dans sa paroisse de Liernu, il s’est investi sans compter : catéchiste pendant plus de 40 ans, il anime toujours les retraites. Il est sacristain de son église, membre de l’équipe liturgique et de la chorale.

L’appel au diaconat s’est précisé en 2019, encouragé par le Père Georges et par plusieurs proches. Si sa formation fut retardée par la pandémie, elle n’en fut pas moins, pour lui, une véritable source de joie : étude de l’Écriture, découvertes théologiques, temps de prière et expériences pastorales. Ses évangélistes de cœur, Jean et Luc, l’inspirent particulièrement : « Je ne vous appelle plus serviteurs, car le
serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres (Jn 15, 15-17) ces versets résonnent comme un fil conducteur pour sa mission à venir. « L’Église
doit être une Église du quotidien, hors les murs, au service des gens », aime-t-il répéter.

Le 26 octobre, au milieu de sa famille – son épouse toujours à ses côtés, ses deux filles et ses six petits-enfants – et de sa communauté villageoise, Jean-Luc Dewez deviendra diacre permanent. Une étape qu’il accueille avec émotion et humilité : « C’est le genre d’événement qui ne vous arrive qu’une fois dans une vie. Mon désir, c’est d’aller à la rencontre, d’être attentif aux plus fragiles, aux malades, aux personnes isolées. Et de continuer à porter la voix de mes collègues agriculteurs, souvent blessés et incompris. »

Engagé, enraciné et tourné vers l’avenir : Jean-Luc Dewez poursuit le même chemin, celui du service.

Christine Gosselin