Une JRF axée sur le signe de la fraternité

« Vivre la fraternité dans notre lieu de mission », le thème de la dernière Journée de Rencontre et Formation (JRF) qui s’est déroulée à Beauraing. Journée proposée aux assistants paroissiaux œuvrant dans l’administration diocésaine, dans les aumôneries, les services diocésains et sur le terrain des paroisses, doyennés .. Un thème abordé, réfléchi sur base du témoignage.

Pour démarrer cette Journée de Rencontre et de Formation (JRF) axée sur la fraternité, le partage, c’est un message de Mgr Lejeusne qui a été lu. Un message marqué justement de ce souci de fraternité. Mgr Fabien Lejeusne écrit : « Comme vous le savez, j’ai essentiellement vécu ma vie de religieux Assomptionniste hors de Belgique. J’ai donc tout à découvrir de ce qui est maintenant notre diocèse. Je suis impatient de le faire avec vous. Je souhaite, dans les mois qui viennent, venir à votre rencontre et à celle des acteurs pastoraux qui ont reçu mission d’accompagner vos communautés. Vous me permettrez, dans un premier temps, de simplement vous écouter pour apprendre à vous connaître et partager vos joies et vos peines. Nous pourrons alors ensemble, mettre nos pas dans ceux du Christ vivant et tourner nos regards vers celui qui nous a tant aimés. » La fraternité est donc bien présente tout autour de nous.

Véronique Paquay est la première à intervenir. Très impliquée notamment dans sa paroisse, Véronique est aussi une habituée des pèlerinages à Lourdes, lieu de fraternité par excellence. C’est avec émotion qu’elle raconte ce qui se vit dans la cité mariale entre les pèlerins valides et ceux qui le sont moins et les équipes en place pour les aider, les assister pour certains. Véronique parle de bienveillance, de l’acceptation de l’autre tel qu’il est. Des journées longues parfois difficiles pour les brancardiers chargés de transporter les pèlerins moins valides d’un lieu à l’autre du sanctuaire. Des journées qui se terminent, souvent, autour d’un verre. Une convivialité nécessaire pour partager, décompresser. Véronique a témoigné de la présence d’étudiants, de futurs infirmiers pour qui le pèlerinage est un temps de stage. Des liens souvent d’amitié se créent entre eux et les malades.

Beaucoup de ces jeunes ne sont pas des habitués de l’Eglise et lors de ce pèlerinage, dans cette ambiance très conviviale, fraternelle, ils ont découvert ou redécouvert des sacrements comme l’onction des malades, la réconciliation. Véronique Paquay terminera son intervention en soulignant qu’après un pèlerinage à Lourdes, on change. On n’est plus le même.

« Une fraternité pleine et entière entre les fabriques »

Autre témoin, Olivier Van der Noot, juriste du Service aux Fabriques d’église au sein de l’évêché. Certains pourraient s’étonner de parler ici de fraternité. Fraternité qui existe dans le service et bien sûr dans les contacts avec les fabriciens. Olivier Van der Noot s’est attaché à parler, pour reprendre ses termes, « d’une fraternité pleine et entière entre les fabriques. » Il est de plus en plus compliqué de trouver des fabriciens, la solution passe par les fusions de plus petites fabriques. « La fraternité n’est pas un acquis. » souligne Olivier Van der Noot car les fabriques ont des biens, des terrains, des fermages et ce dans des proportions qui varient énormément d’une fabrique à l’autre. Les communes sont aussi face à d’importantes difficultés financières d’où de plus en plus d’incapacités à répondre aux demandes de travaux dans les églises, les presbytères… Si une fusion a eu lieu, les fabriciens peuvent définir leurs priorités pour les travaux à mener. Olivier Van der Noot : « La fraternité n’est pas un acquis mais un défi qui peut passer par des conflits, des désaccords. »

Témoignage d’un Père Abbé

Dernier intervenant de cette journée, le Père Abbé de l’abbaye de Leffe, le père Christophe Monsieur. Il a tenu à partager son expérience vécue sous la règle de Saint-Augustin. « Cette forme de vie religieuse repose sur une communauté fraternelle unie dans la prière et le service, tournée entièrement vers l’Eglise. » Au fil des rencontres qu’il a pu faire jusqu’à présent, le Père Abbé explique combien de personnes sont à la recherche de leur être profond. « La Parole du Seigneur peut-être une source de lumière et de transformation pour tous ceux qui cherchent à mieux se connaître et à retrouver un chemin de paix intérieure. »

Sa conclusion : « La fraternité est le signe concret de la présence du Christ au milieu de nous. » Conclusion parfaite pour cette journée.

Christine Bolinne