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Auteur

Christine Gosselin Auteure

Date

13 novembre 2025

Catégories

Enseignement
Formation
Institut Diocésain de Formation (IDF)

Type

Actualités diocésaines

« Garder vive l’espérance » : 23 nouveaux certifiés à l’IDF

C’est à Rochefort qu’a eu lieu, ce mercredi 12 novembre, la remise des certificats de l’Institut Diocésain de Formation (IDF). Une soirée conviviale et pleine de sens, placée sous le signe de l’espérance, en présence de Mgr Pierre Warin, d’anciens et de nouveaux étudiants accompagnés de leurs professeurs.

« Bienvenue à ce temps de moisson », a lancé le doyen Jules Solot en accueillant l’assemblée à Rochefort. Des mots qui traduisent la joie de voir aboutir des parcours de formation, fruits d’un engagement personnel et spirituel souvent exigeant. Il annonce une soirée en trois actes : « dans le « désir de donner des ailes et des racines à ce que l’on fait et à notre espérance », un exposé de Dominique Martens, théologien et directeur de Lumen Vitae, centre international de formation et de recherche en pastorale et catéchèse; un second temps avec la remise des certificats par Mgr Warin, suivi par une dernière mi-temps plus conviviale autour de la traditionnelle « Rochefort ».

« L’espérance, c’est croire que Dieu travaille encore »

Dans un exposé clair et plein d’humour, Dominique Martens a invité chacun à redécouvrir la saveur de l’espérance, non comme une idée naïve mais comme un acte de foi lucide.« Espérer, ce n’est pas croire que tout va bien aller », a-t-il expliqué, « mais croire que Dieu continue d’agir au cœur du chaos ».

De la Bible à nos vies, son propos a déroulé le fil lumineux d’une espérance qui surgit souvent à contretemps : Abraham appelé à 99 ans, Saraï qui doit se “déposséder” pour qu’une vie soit possible, Moïse invité à conduire un peuple sans jamais voir la terre promise… jusqu’à Jésus ressuscité, jardinier du monde nouveau. « Espérer, c’est accepter d’abandonner nos certitudes et nos repères pour nous laisser conduire vers une promesse plus grande. »

« Le Christ nous précède toujours. Même quand nos communautés vieillissent, même quand les chiffres baissent, le Royaume continue de pousser. L’espérance ne dépend pas du nombre, mais du souffle, a-t-il rappelé. Refusons la nostalgie, et souvenons-nous que nous sommes frères et sœurs. »

Le directeur de Lumen Vitae replace aussi l’espérance au cœur de la mission catéchétique et pastorale confrontée à une société en mutation : « Aujourd’hui, il ne s’agit plus tant d’expliquer Dieu que de laisser Dieu nous surprendre. La crise de la catéchèse n’est pas un échec, c’est une chance de redire la foi autrement, à partir du témoignage. » Et d’ajouter, avec conviction : « Le Christ nous précède toujours. Même quand nos communautés vieillissent, même quand les chiffres baissent, le Royaume continue de pousser. L’espérance ne dépend pas du nombre, mais du souffle, a-t-il rappelé. Refusons la nostalgie, et souvenons-nous que nous sommes frères et sœurs. »

« Espérer en l’Église de Belgique, c’est un peu du sport », sourit-il avec malice. Mais à travers la catéchèse, la pastorale et le témoignage, le souffle demeure. « Il faut se détourner de tout ce qui sent la naphtaline et s’ouvrir aux périphéries, à la rencontre, à la création. »

Des visages d’espérance

Après ce temps de réflexion, les abbés Michel Vincent et Jules Solot, ont appelé les lauréats un à un, sous le regard bienveillant de Mgr Warin, qui a remis les certificats avec une parole d’encouragement à chacun. Cette année, 23 finalistes ont été mis à l’honneur : 13 pour le Certificat Didactique de l’Enseignement de la Religion (CDER), 4 pour le Certificat de Complément du Fondamental (CCF), 6 pour le Certificat d’Études en Théologie Pastorale (CETP) « Vous avez survécu à la formation, vous survivrez à la mutation de notre société !» sourit l’abbé Vincent en les félicitant.

« Parfois, on sème sur du béton. Mais même là, il se passe quelque chose, la vie de l’Église continue de pousser. L’espérance, c’est croire qu’une parole libre, un geste fraternel, une écoute vraie peuvent encore faire pousser la vie.  La spiritualité, ce n’est pas entrer dans la démarche de l’autre, mais lui faire place. L’AMOUR et la FRATERNITÉ, c’est plus grand que tout. »

Dominique Martens

Au sortir de cette soirée, une conviction commune se dégage : le temps n’est pas à la résignation, mais à la fidélité créative. Comme le rappelait Dominique Martens : « Parfois, on sème sur du béton. Mais même là, il se passe quelque chose, la vie de l’Église continue de pousser. L’espérance, c’est croire qu’une parole libre, un geste fraternel, une écoute vraie peuvent encore faire pousser la vie.  La spiritualité, ce n’est pas entrer dans la démarche de l’autre, mais lui faire place. L’AMOUR et la FRATERNITÉ, c’est plus grand que tout. »

Et lorsque les verres se sont levés pour clôturer la soirée, résonnait encore cette phrase : « Que chacun garde vive en soi l’espérance… et qu’il la partage ! »

Christine Gosselin

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