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Auteur

Christine Gosselin Auteure

Date

3 décembre 2025

Catégories

Anniversaire
Belgique
Communauté
Evêché
Evêque
Namur
Sacrements
Vatican
Vocation

Type

Actualités diocésaines

Ensemble pour le Christ et pour les frères

À l’annonce de sa nomination à Namur, Mgr Fabien Lejeusne n’a pas caché son émotion. Il a évoqué avec tendresse et reconnaissance sa communauté des Augustins de l’Assomption. Une communauté présente à Bruxelles et à Leuven dans deux maisons où l’évêque de Namur sera toujours « en famille », dans la fraternité et la prière. Rencontre avec les pères André Brombart et Laurent Bodart AA de Bruxelles.

Les frères assomptionnistes de la communauté de Woluwe-Saint-Lambert
Les frères assomptionnistes de la communauté de Woluwe-Saint-Lambert

À Woluwe-Saint-Lambert, les huit frères de la communauté assomptionniste – qui a fêté en juin dernier le centenaire de son arrivée à Bruxelles – ont accueilli avec joie la visite du père Fabien Lejeusne. « Ce n’était pas une visite officielle, mais une visite fraternelle », se souvient le père Laurent Bodart en évoquant l’arrivée inattendue du père Fabien ce premier dimanche d’octobre à la communauté. « Normalement, un provincial ne débarque pas du jour au lendemain ! Mais chez nous, l’accueil est toujours fraternel, c’est dans notre ADN, explique-t-il. Nous n’avions pas du tout relié sa visite aux sièges épiscopaux vacants de Namur ou de Tournai ». « Nous n’avons pas de chambre épiscopale », plaisante le père André Brombart, doyen de la communauté « mais la maison lui est largement ouverte… En toute simplicité et proximité. »

Une vie fraternelle au quotidien

 Le père Fabien coupe le gâteau d'anniversaire à la Communauté.
Le père Fabien coupe le gâteau d’anniversaire à la Communauté.

« En communauté, on prie, on travaille, on prend les repas. On partage un maximum de temps ensemble », résume le père Bodart. Chez les Assomptionnistes, la communauté n’est pas un cadre, mais un chemin de foi. Elle est le lieu où l’on apprend à se recevoir les uns des autres, à grandir ensemble dans le Christ. « C’est cette vie communautaire si essentielle qui déborde vers les laïcs, vers les paroisses, vers les pèlerinages », poursuit le père André. C’est « l’esprit augustinien » : une foi partagée, vécue en communion, et toujours tournée vers
les plus pauvres. À Woluwe comme à Leuven – qui sont des communautés internationales, réunissant des frères de diverses langues et cultures – Mgr Lejeusne sait qu’il trouvera toujours une maison ouverte, un repas partagé, une prière fraternelle.

« Nous avons été tous les deux assistants du Provincial. Nous nous réunissions chaque mois, une semaine complète à Paris pour nous concerter, explique t-il. Nous avons donc appris à nous connaître. Fabien est d’un naturel très simple et d’une grande humilité. Mais ce sont sans doute sa capacité d’écoute, son sens de l’adaptation et sa compréhension fine des situations qui ont conduit à ce que des missions importantes lui soient rapidement confiées au sein de la congrégation »

Père Laurent

C’est dans ce cadre international, que le père Laurent a eu l’occasion de rencontrer le père Fabien, il y a plusieurs années : « Nous avons été tous les deux assistants du Provincial. Nous nous réunissions chaque mois, une semaine complète à Paris pour nous concerter, explique t-il. Nous avons donc appris à nous connaître. Fabien est d’un naturel très simple et d’une grande humilité. Mais ce sont sans doute sa capacité d’écoute, son sens de l’adaptation et sa compréhension fine des situations qui ont conduit à ce que des missions importantes lui soient rapidement confiées au sein de la congrégation » souligne le père Laurent.

Et le père André d’ajouter : « Il aura certainement un effet unificateur sur le diocèse de Namur. Vérité, charité, unité : voilà trois mots qui lui vont bien ». Des mots qui traduisent également les liens forts qu’il a tissés au cours de chacune de ses missions. « Il risque d’y avoir du monde le 7 décembre pour l’ordination épiscopale à Namur. Fabien a des « mamans, des frères et des sœurs » partout dans le monde » sourit le père Laurent Bodart. La communauté de Bruxelles sera, elle aussi bien présente pour ce grand moment.

Un charisme qui se communique

Un retour à Namur pour les Assomptionnistes dans un diocèse où leur empreinte reste vive. « C’est en octobre 1900 que le père Pierre Descamps s’installait au château de Bure avec une quinzaine de jeunes garçons issus de milieux modestes venant de Taintegnies (dans le Hainaut). Ils y fondaient dans l’ancienne résidence d’été des abbés bénédictins de Saint-Hubert « l’Alumnat » Notre-Dame de l’Assomption – un petit séminaire où religieux et élèves partagent une vie commune. Les Assomptionnistes seront ensuite présents à Saint-Gérard (1919–1974). Ils y occuperont l’ancienne abbaye de Brogne, où ils établiront leur scolasticat (maison de formation en philosophie et théologie) et ensuite le prieuré de Saint-Gérard qu’ont quitté les sœurs Bernardines. Ils y assurent aussi des charges paroissiales dans les environs » explique le père André Brombart.

Les dernières générations de religieux ont été regroupées à Ciney, où le dernier père assomptionniste est décédé l’an dernier. Une page s’est tournée, mais l’histoire continue à travers ceux qui portent encore ce charisme vivant. L’héritage du père Emmanuel d’Alzon, fondateur des Assomptionnistes, se retrouve dans cette vision : une Église centrée sur le Christ, vivante dans la foi et solidaire des plus fragiles. « La mission de l’Église reste immense, même si ses moyens sont plus modestes », confie le père Laurent Bodart. « Il faut continuer à être solidaires, à comprendre la foi dans sa totalité, à vivre la communion. »

L’esprit assomptionniste s’est toujours exprimé par le service et la parole : l’éducation, les pèlerinages et la presse – comme « Le Pèlerin », « La Croix », ou encore la revue « Bonne Nouvelle » – qui prolonge le pèlerinage intérieur et invite à la rencontre et à la foi partagée.

« Que Fabien transmette cet esprit fraternel »

Les deux religieux formulent le même souhait pour leur frère devenu évêque : « Que Fabien puisse transmettre cet esprit familial et fraternel dans les réalités dont il a la charge », confie le père André Brombart. « Cela demande à la fois un grand respect des réalités humaines et une foi solide, capable de recentrer tout sur le Christ », ajoute le père Laurent Bodart.

Foi, communion, vérité et charité : tout l’esprit assomptionniste est là. Et c’est sans doute dans cette lumière que Mgr Fabien Lejeusne poursuivra son ministère à Namur.

Christine Gosselin

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