Noël à l’église puis sur la plage c’est à Maurice et en Australie

Vivre Noël à l’Ile Maurice, c’est célébrer la naissance de l’Enfant-Jésus au cœur de l’été. Valérie Nina, assistante pastorale, collaboratrice à l’économat diocésain est née sur ce morceau de terre de l’océan Indien. Ses souvenirs de Noël ? Des moments tout en simplicité vécus en famille mais aussi à l’église. Et aussi les pétards et les feux d’artifice… Beaucoup de pétards et encore plus de fusées multicolores.

L’île Maurice, ou plutôt Maurice, est un pays multiculturel. Et au moment de fêter Noël, c’est la liesse pour tout le monde. Valérie : « Les catholiques, ils vont en plus à la messe, c’est tout. » Valérie, n’a pas oublié ces messes où il y avait beaucoup de monde et de très nombreux chants. De quoi faire briller les yeux d’une enfant.

Dans ses souvenirs encore, la crèche et le sapin, le filao. Rien à voir avec le sapin de nos Ardennes, le sapin mauricien est tout en finesse. « Maman le garnissait avec des boules de toutes les couleurs. Il était toujours tellement beau. »

Dans la famille de Valérie, il est impossible de vivre Noël sans se préoccuper des autres et plus spécialement encore s’ils traversent des difficultés. La maman de Valérie faisait alors partie de Caritas. A Noël, l’ONG organisait un souper pour les plus défavorisés. « Il y avait des farandoles et c’était Monsieur le curé qui chantait. » Quelques jours auparavant, Valérie, ses sœurs, son frère et les enfants du village avaient dessiné sur des enveloppes des scènes de Noël. Des enveloppes dans lesquelles un peu d’argent était glissé avant d’être remises aux familles soutenues. Situé dans l’hémisphère Sud, c’est en plein cœur de l’été que Noël se vit à Maurice. Les enfants, alors en vacances, pouvaient ainsi vivre ces moments de solidarité.

Avec ses sœurs et son frère, elle n’a pas oublié les cadeaux sous le sapin. Des cadeaux apportés par le Père Noël mais qui pour se déplacer dans cette partie du globe troque ses rênes contre des skis nautiques ! Certains ont encore pris l’habitude, à Noël, d’aller à la plage et de partager un pique-nique sous les fialos. Une journée qui se terminait souvent en dansant le séga.

A 18 ans, Valérie quitte Maurice pour l’Australie. Un autre pays multiculturel et comme elle aime à le dire : « il y a autant de manière d’y fêter Noël que de personnes. » Ce qui est commun aux différentes cultures ce sont les Carols by Candlelight, ces rassemblements pour, ensemble, interpréter les chants de Noël. Alors qu’elle fait ses premiers pas dans le monde du travail, elle a gardé le souvenir de la journée du 24 décembre. Ce jour-là, le traditionnel uniforme peut rester dans la garde-robe. La journée de travail débute par le petit-déjeuner au champagne. On y servira encore du poulet froid.

C’est le 25 décembre que l’on assiste à la messe avant le repas en famille et la distribution de cadeaux. Sur la table, chacun trouvera encore des crackers, sorte de papillote contenant une blague, une devinette, un petit cadeau… Beaucoup font le choix de se rendre à la plage et d’admirer des Père-Noël surfeurs tout en partageant la viande ou encore le poisson.

C’est à l’autre bout du monde que se termine cette mini-série consacrée à Noël. Des articles qui n’avaient pour prétention que de découvrir des coutumes à travers les souvenirs de prêtres, diacre, assistante pastorale qui, tout au long de l’année, consacrent leur énergie à l’Eglise.

C.B.