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Auteur
Christine Gosselin Auteure
Date
9 janvier 2024
Catégories
Séminaire
Vocation
Type
Gustavo Lezcano-Hernandez : « J’ai fait de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre » (Is 49-6)
Répondre à l’appel du Seigneur est devenu « l’essentiel » dans la vie de Gustavo Lezcano. Soutenu par sa communauté du Chemin néocatéchuménal de Medellin (Colombie), par celle de Jambes-centre (Belgique) et celle de Goiânia (Brésil), Gustavo, 31 ans, éprouve tous les jours davantage l’universalité de cette Église à laquelle il a choisi de donner sa vie pour suivre le Christ.
Gustavo est né à Medellin, la deuxième ville de Colombie au niveau de sa population. Il est le sixième enfant d’une famille plus que nombreuse, puisqu’il a huit frères et sœurs (il est aujourd’hui déjà Tonton une vingtaine de fois !). Si la famille est catholique et prie régulièrement à la maison, elle s’est éloignée de la vie paroissiale et c’est sur l’insistance de sa grande sœur, que Gustavo recevra le baptême à l’âge de treize ans, après une année de catéchisme. Une autre année le mènera à la première communion. Il y eut ensuite une petite interruption : « le catéchisme, c’était tous les dimanches. J’étais fatigué, et je voulais faire autre chose » se souvient-il. Dans le quartier populaire où il habitait, Gustavo a effectivement grandi avec cette idée qu’il fallait « réussir tout très bien ». Et donc, en même temps que son catéchisme, notre futur diacre avait commencé une formation de « petit pompier » (qu’il poursuivra jusqu’à ses 19 ans) et apprenait aussi le métier d’électricien parallèlement à ses études au lycée pour pouvoir, plus tard, financer la formation en architecture qu’il souhaitait entreprendre à l’Université. Il y a aussi les fêtes, le sport ; grand fanatique de l’équipe de foot locale, il pratique intensément la course à pied et le vélo surtout dans les montagnes qu’il aime particulièrement. Et puis… sa petite amie…
Pourtant en 2008, sa relation à Dieu et à l’Église commence à changer. Toujours guidé par sa sœur, il a fait sa confirmation et a rencontré le Chemin. La catéchèse est toute différente : très simple, elle le touche à tel point qu’il entre dans la communauté. Là, ses priorités vont progressivement se modifier. « Être quelqu’un dans le monde n’était plus l’essentiel ». C’était la rencontre du Seigneur qui devenait première par rapport à tout le reste, même par rapport à la relation avec sa petite amie qui finit par s’étioler.
Une rencontre qui est celle d’un Dieu créateur et non plus d’un Dieu injuste qui laisse mourir les jeunes qui luttent « pour avoir le contrôle de la drogue ». Une rencontre portée par la communauté et guidée par l’Église, qui donne enfin sens à sa vie. « Je voyais qu’il manquait de prêtres disponibles pour donner les sacrements et lors d’une retraite vocationnelle, j’ai donné ma disponibilité et j’ai été accepté au Séminaire de Medellin. Cette vocation est véritablement le fruit de l’écoute de la parole de Dieu dans cette communauté. Je n’avais jamais pensé à devenir prêtre avant ! Loin de moi ! Le feu allumé en moi a permis de résister aux moqueries et à l’incompréhension de ceux qui étaient mes amis et m’a donné la force de répondre à l’appel du Seigneur. J’ai donné ma disponibilité pour être envoyé dans n’importe quel Séminaire Redemptoris Mater du monde et après un temps passé au Séminaire Redemptoris Mater de Medellin j’ai été envoyé dans celui de Namur par tirage au sort. »
Dès son arrivée à Namur, Gustavo commence le chemin de foi avec la communauté de Jambes Saint-Symphorien qui le soutient dans la prière et l’aide à redécouvrir l’appel. Le parcours académique en philosophie et en théologie, et tout particulièrement la figure de saint Joseph qu’il y a découverte, ainsi que les différentes insertions pastorales à Jambes-Velaine, Erpent et Beauraing apparaissent comme autant de voies de discernement. Le stage missionnaire qui fait partie de la formation au séminaire Redemptoris Mater, conduira notre futur diacre vers d’autres terres pour y faire son itinérance. C’est un même esprit, un même Seigneur… qui le guide à travers l’Église universelle jusqu’au Sud de la Colombie, à proximité de la frontière équatorienne, où il sera très touché par la foi profonde des indigènes, et à Goiânia, au Brésil, où il terminera son temps de stage missionnaire. « Il y a au-dedans de moi quelque chose qui me porte à aller plus loin. Dieu m’appelle à donner la vie à des personnes qui sont dans le vide comme je l’étais. La question du bonheur est centrale. Le Seigneur a détourné ma vie de mes projets initiaux et j’en suis très content ».
Christine Gosselin
Le dimanche 28 janvier 2024, à 15h, ce sont trois nouveaux diacres en vue du sacerdoce qui seront ordonnés par Mgr Warin en l’église du Sacré-Cœur de Jambes-Velaine. Tous trois issus du Chemin néocatéchuménal, ils viennent du Chili, d’Italie et de la Colombie pour être incardinés dans notre diocèse.