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Auteur
Christine Gosselin Auteure
Date
27 février 2024
Catégories
Concert
Type
Le Messie de Haendel
Un triomphe divin et humanitaire
Le calendrier liturgique 2024 fixe le Vendredi Saint de cette année le 29 mars. Il y a 282 ans, ce même Vendredi Saint connaissait le triomphe du «Messie de Haendel» interprété pour la toute première fois lors d’un gala de charité au Temple Bar de Dublin. L’occasion de revenir sur la création toute particulière de cet oratorio – considéré aujourd’hui comme le chef d’œuvre du genre – que le diocèse vous propose de redécouvrir, dans le cadre des manifestations d’hommage à l’abbé Joseph André, ce 1er avril à 17h30 au Grand Manège.

« Vous devez vous mettre immédiatement à composer. Dieu le veut ». Tel est le contenu du message accompagnant le recueil de textes bibliques que fait parvenir Charles Jennens à son ami Georg Friedrich Haendel durant l’été 1741. Un message et une intervention providentiels qui devaient changer le cours de son destin.
Haendel à ce moment est âgé de 56 ans. Il traverse une période sombre à Londres. Sa santé déclinante, des revers financiers dus à des échecs opératiques successifs et des problèmes personnels le poussent au bord du désespoir.
À la lecture de ces pages, quelque chose d’inattendu se passe : les paroles bibliques prennent vie en lui, évoquant des émotions profondes. Il est particulièrement touché par ces mots que nous entendons chaque année, dans la liturgie du Vendredi Saint : « Il était méprisé, abandonné des hommes, homme de douleurs, familier de la souffrance, il était pareil à celui devant qui on se voile la face ; et nous l’avons méprisé, compté pour rien… »
Haendel est transporté par un élan mystique fulgurant. Toute sa flamme créatrice se ranime et le plonge dans un état de transe. Pendant 24 jours, il compose presque jour et nuit cet oratorio jusqu’au vibrant Alléluia qui en conclut la seconde partie. Haendel, transporté, décrit avoir vu « tout le ciel devant moi, avec le Grand Dieu assis sur son trône, entouré de l’assemblée des anges ».
Il entreprend ensuite de produire son œuvre à Dublin. La première a lieu, le Vendredi Saint 13 avril 1742. C’est un triomphe ! Convaincu que cette œuvre est un don divin destiné à apporter de l’espoir à l’humanité, Haendel choisit de ne pas tirer de profit financier de son succès. Les recettes de chaque représentation sont systématiquement versées à des œuvres de charité, et après sa mort, le Vendredi Saint du 13 avril 1759, tous les droits d’auteur de ce chef d’œuvre éternel furent légués à l’Hospice des enfants abandonnés de Londres.
Un événement exceptionnel pour redécouvrir et célébrer la magie intemporelle de cette œuvre qui transcende les siècles a lieu ce 1er avril à 17h30.
Les Compagnons du Champeau – Chœur Royal de Namur, accompagnés par l’Orchestre baroque, Le Concert bourgeois et les solistes Mathilde Sevrin, Logan Lopez, Nicolas Bauchau, et Benoît Giaux, sous la direction de Bernard Coulon, présenteront le « Messie de Haendel » au Grand Manège (Rue Rogier 82, 5000 Namur)
Informations et réservation : par téléphone au Grand Manège : 081 24 70
60, du mardi au vendredi de 12h30 à 15h30
via le site internet de la billetterie : nanamur.be
par courriel : causeabja@gmail.com
Bruno Jacobs