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Auteur

Christine Bolinne Auteure

Date

28 mai 2024

Catégories

Sanctuaire de Beauraing

Type

Actualités diocésaines

À 80 voire à 90 ans, on peut encore partir en pèlerinage

Une après-midi vraiment pas comme les autres pour les près de 300 résidents et résidentes d’une douzaine de Maisons de Repos et de Maisons de Repos et de Soins du diocèse. Au programme : un pèlerinage à Beauraing. Imaginer partir en pèlerinage beaucoup d’entre eux ne pensaient plus que ce soit encore possible.

C’est la Pastorale de la Santé qui s’est chargée de l’organisation. Des cars dont certains équipés d’un élévateur, des navettes… tout avait été pensé pour que le voyage se passe dans les meilleures conditions. Les cars se succèdent et le déchargement se fait dans une bonne ambiance sans précipitation. En haut de l’élévateur, quelques résidents affichent un sourire crispé. Leurs accompagnateurs, ceux qui veillent sur eux au quotidien sont là pour les réconforter. Tout comme l’importante équipe de bénévoles constituée par Marco Longoni qui fait partie, notamment de l’aumônerie du CHU UCL Namur/Mont-Godinne. Tous ne connaissaient pas spécialement Beauraing. En revanche, tous n’avaient qu’une envie, aider les seniors à vivre la plus belle après-midi auprès de Marie.

Un temps auprès de Notre-Dame au Cœur d’Or était bien sûr prévu, les bénévoles étaient là pour répondre aux demandes particulières : aller la prier en dehors du mouvement de foule, y passer plus de temps que prévu. « Nous sommes là pour leur faire plaisir » ponctue Marco Longoni. Des bénévoles présents encore pour acheminer les pèlerins du jour vers l’église du Rosaire, les installer dans l’église… L’abbé Armel Nico Gbegnido, curé à La Plante fait partie de la commission des visiteurs de malades et des bénévoles du jour. Il est plus particulièrement en charge des maisons de repos. Il rejoint les visiteurs pour les sacrements ou encore juste un petit temps de papote. Monsieur le curé apprécie et ceux qui le reçoivent, aussi. « Ils ont besoin d’une présence. »

À l’oreille du cœur

Le chanoine Philippe Goosse pouvait débuter son enseignement sur le thème « Pèlerinage, chemin de confiance et de rencontres » Le chanoine Goosse a rappelé à ses pèlerins du jour que partir en pèlerinage n’était pas une « simple affaire », « Je me mets en route, je m’abandonne à la miséricorde de la Vierge au Cœur d’Or, elle est notre guide.  Sur ce chemin, Dieu s’adresse à nous discrètement, pas comme un ouragan. Il s’approche de nous à pas feutrés. Laissons le Christ s’approcher, nous parler à l’oreille du cœur. » Il encouragera encore chacun à prier et à encore prier. Le chanoine Goosse : « Simplement dire à Dieu, ce soir je n’ai pas la force de prier sachez que c’est déjà une prière. » Le chanoine qui ne manque pas d’humour a aussi émaillé, à plusieurs reprises, son intervention de propos en wallon. Un moment apprécié. L’eucharistie qui a suivi a été l’occasion de prier, de chanter, d’écouter la Parole de Dieu bien sûr. A la sortie de l’église, beaucoup ont acheté des bougies ou encore des bougies à déposer auprès de Marie. Nombre d’entre eux revoyaient le Jardin des apparitions pour la première fois après les travaux. Les pèlerins apprécient. Marie-Madeleine est un peu déçue : « Lorsqu’on passe dans la rue, impossible de distinguer le visage de la Vierge. Elle nous tourne le dos », la statue a fait un petit tour pour se trouver face à la porte où les enfants ont sonné avant, pour la première fois, de l’apercevoir. Solange est, elle, perdue sans ses pensées. Beauraing, elle y venait souvent avec son mari aujourd’hui disparu. Sa présence au sanctuaire ravive bien des souvenirs.

C.B.

Photos : Q.D. et S.D.

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