Une matinée au Laudato Si Summer Camp 2024

Mission accomplie pour le Laudato Si Summer Camp 2024. Les référents écologie-intégrale des diocèses francophones de Belgique ont organisé ce camp dans l’optique de vivre la joie de l’écologie chrétienne. Une cinquantaine de personnes, de tous âges et horizons, ont participé à ce camp, qui s’est déroulé à Liège du 17 au 21 juillet dernier. Invitée à les rejoindre pour la matinée du 19 juillet, je vous propose d’en lire un écho.

En tout premier lieu, je découvre un troupeau de tentes, accolées à la statue de la Vierge Marie, disséminées dans la prairie fleurie. Une voix se fait entendre : Les enfants, on se donne rendez-vous dans la prairie pour aller chercher des graines dit une animatrice à l’attention des plus jeunes. De fait, il n’y pas de doute, nous sommes bien arrivés au Laudato Si Summer Camp.

« A vin nouveau, outre neuve »

Tel a été le fil conducteur du Laudato Si Summer Camp 2024 avec ce verset, issu de l’Evangile de Mathieu  9, 7. Les participants ont reçu un carnet pour les guider tout au long du camp. C’est ainsi que l’on pouvait lire en préambule de ce carnet, ces quelques mots : Crise écologie, sociale, politique et spirituelle. Face aux effondrements, comment nourrir l’espérance ? A quoi sommes nous appelés, ici et maintenant ?

Un programme riche et varié

Aussi, les participants ont alterné entre plusieurs propositions, avec un programme spécial pour les plus jeunes.

• conférences avec des témoins inspirants,
• participation à des ateliers
• visite de lieux inspirants dans la Cité Ardente.
• temps spirituels 
• etc 

Être serviteur et acteur du changement

En effet, tel était le thème de la journée du 19 juillet. Arianne Estenne, présidente du MOC (Mouvement Ouvrier Chrétien) et Philippe Renier, conseiller transition écologique dans une industrie chimique, ont tenté de répondre à cette vaste question, lors d’un échange à bâtons rompus. C’est ainsi que les  participants ont entendu ces paroles fortes.

• Face aux crises, Arianne Estenne pointe le manque de vision à long terme en particulier du monde politique. Aussi, elle encourage la mobilisation de collectifs citoyens. Ils ouvrent un espace au dialogue, accueillant les désaccords pour ensuite construire un consensus. Ce consensus permet alors d’offrir un rapport de force pour influencer les décisions. Il en est ainsi dans les questions écologiques. La société civile doit s’organiser pour mener de front les combats pour plus de justice sociale et environnementale.
• Avec lucidité et espérance, Philippe Renier s’est confié sur son expérience professionnelle et spirituelle. Cet ancien directeur général d’une usine, leader mondial dans la chimie, a mesuré la difficulté de combiner impératifs sociaux et économiques. Se qualifiant lui-même de « serviteur général », il considère l’entreprise comme « notre bien commun ». Il a partagé ses 3 conversions essentielles : la responsabilité, le cœur et l’amour, le Vivant. Cette dernière lui a fait prendre du recul par rapport à la direction générale pour s’occuper de développement durable.

Qu’en pensent les participants ?

Je sens que je vis une conversion écologique depuis que je suis libérée du travail. Quelle ouverture ! Je suis émerveillée par ce camp. Cela change la vie : Chantal, Bruxelles

Je viens au camp pour la première fois. Aussi, pour affronter les grands changements qui s’annoncent, j’ai besoin de paix et de connaissance : Xavier, Liège

Je suis travaillée par les questions écologiques. J’ai parfois peur de l’avenir. Je m’interroge sur la manière de recentrer ma vie sur quelque chose de plus durable : Christine, Brabant wallon. A gauche sur la photo.

Pour le Vicariat du Brabant wallon, Isabelle du service de Communication et Françoise Huybrechts du département Ecologie Intégrale