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Auteur
Thibauld Menke
Date
11 septembre 2024
Catégories
Enseignement
Institut Diocésain de Formation (IDF)
Namur
Séminaire
Vocation
Type
Ouvrir des chantiers d’espérance, l’objectif du Grand Séminaire francophone de Belgique
Ce 9 septembre 2024, futurs étudiants, séminaristes, professeurs et invités ont pu se retrouver dans l’auditoire Henri de Lubac, à Namur, pour le coup d’envoi d’une nouvelle année d’enseignement que l’abbé Joël Spronck, recteur du Séminaire, a souhaité mettre sous le thème de la mémoire et de l’espérance. Une eucharistie présidée par Mgr Luc Terlinden, archevêque de Malines-Bruxelles, servit de point d’orgue à cette rentrée académique.
C’est sous le regard bienveillant de plusieurs autorités ecclésiastiques que le Grand Séminaire francophone de Belgique a inauguré sa rentrée académique. Dans son mot de bienvenue, le recteur a salué la présence de Mgr Terlinden, ainsi que celle de Mgr Warin et de Mgr Harpigny. Il a souligné leur soutien indéfectible et leur proximité envers le Séminaire, malgré un agenda chargé. Le recteur s’est également réjoui de l’arrivée de trois nouveaux séminaristes et de deux frères religieux, portant à dix-sept le nombre de séminaristes diocésains, en plus des quatre frères religieux en formation pour le presbytérat. Par ailleurs, l’été 2024 avait été marqué par l’ordination de sept prêtres et d’un diacre, tous issus du Séminaire.
Face à ces évolutions, le recteur a estimé nécessaire de poser les bases d’une réflexion approfondie sur l’avenir du sacerdoce dans le monde d’aujourd’hui. Il a ainsi identifié quatre défis principaux pour les prêtres d’aujourd’hui. Tout d’abord, l’identité presbytérale, ou comment équilibrer le service pratique et fonctionnel rendu à la communauté avec sa dimension sacramentelle, voulue par Dieu ? L’inter-ministérialité, ensuite, ou cette recherche d’une articulation entre les ministères laïcs et ordonnés, chère au pape François. La valorisation du célibat consacré, comme consécration à Dieu et son Église, mais qui nécessite de susciter un cadre équilibrant, fraternel et convivial. Enfin, dernier défi, la conversion des paroisses en pôles missionnaires tournés davantage vers le monde et moins sur leur fonctionnement interne. Quatre grand chantiers pour ecclésiologues qui orienteront les réflexions de cette génération de prêtres et séminaristes.
Ce mot du recteur fut suivi d’une conférence de la théologienne Marie-Gabrielle Lemaire, intitulée La mémoire, tremplin de l’espérance. Une leçon inaugurale proposant une réflexion sur la conversion de la mémoire à l’espérance du Christ, à partir des écrits de Henri de Lubac, créé cardinal par Jean-Paul II. L’occasion pour l’assemblée de réciter la prière rédigée pour la cause de béatification du cardinal, dont la principale postulatrice était Mme Lemaire.
Un tour de paroles conclu par un bon mot du recteur : « Soyons des Hommes et des Femmes de mémoire et d’espérance. »