Vivre la messe à quelques mètres du pape

Quentin Denoyelle était dimanche au stade roi Baudouin. Il avait pris place sur le podium aménagé pour la célébration pontificale. Quentin faisait partie de la vingtaine de catholiques sélectionnés chacun par son diocèse. « Mémorable », « marquant »… les mots se bousculent quand il parle de ce moment en particulier et de ce week-end en général.

Si vous êtes des habitués des publications du diocèse, le nom de Quentin Denoyelle ne vous est pas inconnu. Il réalise des bandes dessinées sur la vie des saints, tourne des vidéos… On lui doit notamment la série « Nos évêques fantastiques. »

Quentin faisait partie des privilégiés invités par leur diocèse pour vivre la messe dominicale au plus près du pape François. Quentin n’a rien raté de ce week-end mais le dimanche garde une saveur particulière qu’il n’oubliera jamais.

Tout démarre dimanche matin sur un parking quasi au milieu de nulle part. Tous ceux qui auront une place sur le podium sont présents au lieu de rendez-vous fixé et attendent la navette qui les conduira au stade roi Baudouin. Navette qui n’arrivera jamais… « Tous sont partis, à pied. Je me suis rendu compte que le grand rabbin de Bruxelles et la représentante des cultes musulmans ne pouvaient suivre le rythme. Je ne pouvais pas les « abandonner » sur place. » Le trio prend la direction du stade et trouvera finalement une navette à quelques mètres de l’arrivée ! Un petit couac mais qui n’entame pas la bonne humeur. C’est à la sacristie qu’ils retrouvent les évêques, les prêtres… pour un petit déjeuner. C’est aussi le vestiaire où chacun se prépare. « Je suis allé m’installer à ma place et j’ai vraiment été très surpris, les gens étaient très paisibles. Et puis le pape est arrivé, je ne sais pas d’où il est sorti. » La messe terminée, comme tout un chacun, Quentin quitte Bruxelles et plonge dans ses souvenirs. « Au cours de ce week-end, j’ai été marqué par la force et le courage de ce pape. Un pape qui n’a pas hésité à réveiller une Eglise belge qui n’ose pas s’affirmer, à réveiller des chrétiens timorés. »

De retour à la maison, il a partagé, en famille, ce moment. « Je ne suis pas certain que les enfants ont réalisé l’importance de ce que je racontais… »

Christine Bolinne

Photo : Quentin Denoyelle