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Auteur
Christine Gosselin Auteure
Date
25 juin 2025
Catégories
Anniversaire
Séminaire
Type
Un double anniveraire pour le Chemin néochatéchuménal et le Séminaire Redemptoris : rendez-vous le 2 juillet !
Deux anniversaires, une même grâce. Cette année 2025 marque les 25 ans de l’érection du Séminaire Redemptoris Mater de Namur et les 20 ans de présence du Chemin néocatéchuménal dans notre diocèse. Une belle occasion de revisiter cette aventure spirituelle et missionnaire à la fois enracinée localement et résolument tournée vers le monde entier.
Le mercredi 2 juillet à 18h, une messe solennelle d’action de grâce sera célébrée par Mgr Pierre Warin, évêque de Namur, en l’église du Sacré-Coeur de Jambes-Velaine. Ce sera l’occasion de remercier Dieu pour ces deux décennies de croissance, de mission et de vocations, vécues en communion avec le diocèse. La messe sera suivie d’un temps convivial ouvert à tous. De nombreux amis de la Communauté et du Séminaire seront présents ainsi que l’ancien recteur du Séminaire : l’abbé Rocco Russo.
Un séminaire missionnaire, fruit d’un Chemin
C’est en 2000, sous l’épiscopat de Mgr Léonard, qu’est érigé à Namur le Séminaire Redemptoris Mater. Ce séminaire diocésain à caractère missionnaire s’inscrit dans le sillage du Chemin néocatéchuménal, une réalité ecclésiale née dans les années 60 en Espagne, aujourd’hui présente dans plus de 130 pays (pour plus d’infos : https://neocatechumenaleiter.org/fr
Mais si les deux réalités sont intimement liées, il convient de le rappeler : le Chemin n’est pas le séminaire, et le séminaire n’est pas le Chemin. Les séminaires Redemptoris Mater sont nés de la dynamique du Chemin néocatéchuménal. Et dans notre diocèse, c’est de façon un peu paradoxale que le séminaire a précédé la fondation des premières communautés du Chemin, qui apparaissent à Jambes en 2004.
Pélerinage des séminaristes du Séminaire Redemptoris Mater : Namur-Maredsous-Beauraing en 2021
Le Chemin, une initiation chrétienne pour adultes
Mais alors, qu’est-ce que ce fameux « Chemin » ? Il s’agit d’un itinéraire de redécouverte de la foi pour adultes, reconnu par l’Église comme une modalité d’initiation chrétienne. Le parcours s’inspire de la démarche catéchuménale des premiers siècles. À travers des catéchèses, des temps de prière, de partage et de vie communautaire, chaque personne est invitée à se laisser façonner par l’écoute de la Parole, la liturgie et la vie fraternelle.
Le Chemin commence dans une paroisse accueillante, par un cycle de catéchèse de deux mois. Une communauté peut naître à la suite de ce parcours. Aujourd’hui, le diocèse de Namur compte quatre communautés à Jambes, trois à Ciney et une dans la région de Bouillon.
Une communauté pour la vie
Ce qui marque ceux qui vivent ce Chemin, c’est la profondeur des liens tissés dans les communautés : « On se sauve ensemble, pas seuls », confie l’abbé Reginaldo Lugarezi, vice-recteur du séminaire et curé d’Assesse et de Jambes. Lui-même a découvert sa vocation dans une communauté de Paranaguà (Brésil) avant d’en intégrer une autre, d’adoption, lors de son arrivée en Belgique. L’abbé Réginaldo rejoint le Séminaire à Namur en 2005.
Le recteur du Séminaire Redemptoris Mater, l’abbé Benoît Menten, témoigne quant à lui de la force de l’enracinement communautaire dans son propre parcours : « Originaire de France, ma communauté d’origine se trouve à Paris. J’ai réalisé ma formation au Pays-Bas puis à Limelette et ai été ordonné à Bruxelles. Je suis donc prêtre de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles et on m’a demandé d’être recteur de leur Séminaire Redemptoris Mater en 2017. Je chemine depuis avec une communauté de Bruxelles également. »
Chaque communauté avance à son rythme, étape après étape. Quand un prêtre ou un missionnaire change de lieu, il reçoit une nouvelle communauté à la même étape que lui, pour ne jamais marcher seul.
Une formation classique… et missionnaire
La formation des séminaristes au Séminaire Redemptoris Mater est celle de tout séminaire diocésain : propédeutique, philosophie, théologie. Mais elle comporte aussi une dimension missionnaire forte : «l’itinérance», une expérience de plusieurs années dans des lieux de mission, entre deux cycles d’étude, ou en fin de formation. « C’est fondamental pour éprouver l’appel et la vocation à l’évangélisation », explique l’abbé Reginaldo. Nos séminaires forment des prêtres diocésains incardinés localement, mais disponibles pour la mission partout dans le monde».
« Tout commence dans une communauté, avec un appel. Après un discernement au sein d’un centre vocationnel, les candidats participent à une grande convivance (rencontre internationale), à l’issue de laquelle ils sont envoyés dans un séminaire par tirage au sort. C’est là qu’ils poursuivront leur formation et leur mission, dans un esprit d’ouverture, de service et de foi » précise le recteur.
Un lieu de vie et de beauté
Le séminaire, c’est aussi un lieu de vie : les séminaristes y passent près de 10 ans. À Namur, les combles du séminaire diocésain ont été magnifiquement rénovés pour en faire un espace accueillant : chapelle lumineuse sous les poutres apparentes, salon convivial, grande cuisine chaleureuse … autant d’aménagements pensés pour favoriser à la fois la prière, l’étude et la vie fraternelle. Parce que la beauté, elle aussi, évangélise.
Les grands moments de 25 ans d’histoire
Le séminaire Redemptoris Mater de Namur a connu plusieurs étapes importantes :
- 2000 : érection du séminaire sous Mgr Léonard
- 2004 : naissance des premières communautés du Chemin à Jambes
- 2010 : célébration des 10 ans à la cathédrale de Namur autour de Mgr Vancottem et porte ouvertes du Séminaire Redemptoris Mater
- 2020 : confinement suite au Covid : les séminaristes vivent cette épreuve en communauté au Séminaire
- 2022 : fusion avec le Séminaire Redemptoris Mater de l’achidiocèse de Malines-Bruxelles (situé à Limelette), les séminaristes sont regroupés à Namur où ils étudient mais seront incardinés dans le diocèse d’appartenance de leur séminaire.
- Tournées musicales inter-séminaires, avec des concerts d’évangélisation joyeux et entraînants
- Expériences missionnaires « deux par deux », avec pour seul bagage la foi et le témoignage personnel
Une communauté vivante et engagée
Autour du séminaire gravite une communauté de familles engagées. Une famille missionnaire vit au Séminaire pour aider pour les repas et autres services quotidiens. D’autres familles, soutiennent aussi les communautés locales : une véritable Église domestique au service de la mission.
Le suivi spirituel et le discernement sont assurés en lien avec une équipe pastorale d’évangélisation (pour le Nord de la France, la Belgique et le Luxembourg). Giuliano Bonomi (veuf de Danielle Bonomi décédée en 2018 en est le responsable. A ses côtés, un couple : Matthieu et Yohanna Bléhaut (Yohanna est la fille de Giuliano et Danielle), Benoît Frichot et l’abbé Mario Maloni qui fut recteur du Séminaire de Macerata (Italie) – qui a la particularité de former des prêtres pour la mission en Chine – pendant 33 ans.
Un Chemin pour aujourd’hui
Le Chemin néocatéchuménal s’inscrit pleinement dans l’appel du pape François à une conversion missionnaire de la pastorale. Il ne s’agit pas seulement de maintenir les rites sacramentels, mais de proposer un parcours vivant de foi à ceux qui sont loin, ou qui ont besoin d’une redécouverte.
Comme le disent les abbés Reginaldo et Benoît, « le but du Chemin, c’est de faire une grande communauté de petites communautés ». Une Église vivante, en marche, joyeuse et enracinée dans l’Évangile.
Christine Gosselin
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