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Auteur

Christine Bolinne Auteure

Date

29 août 2024

Catégories

Sanctuaire de Beauraing

Type

Actualités diocésaines

A Beauraing, le Jardin des apparitions est devenu un jardin simple, au naturel

Le Jardin des apparitions du sanctuaire de Beauraing ne cesse de surprendre. Depuis mardi, une douzaine de bénévoles sont au travail : ils mettent en terre des arbustes, des plantes. Au total, 5000 spécimens ! Un jardin au naturel qui va évoluer au fil des années. Un jardin économique en eau et en entretien, durable, respectueux de l’environnement… En novembre, bulbes et rosiers y trouveront, à leur tour, leur place. Conquis, les pèlerins venus prier Notre-Dame de Beauraing n’ont pas manqué d’encourager ces bénévoles à la main verte.

Il fait chaud, très chaud même. Qu’importe. Le front ruisselant, ces hommes et ces femmes amoureux de Notre-Dame au Cœur d’Or sont présents. A genoux, ils plantent et plantent encore. Avant cela, ils ont enlevé les ronces qui occupaient déjà le terrain. La terre de surface de ce jardin des apparitions déposée avant les copeaux de bois a été prélevée en forêt et contenait quelques indésirables ! 

Luc Noël, ancien animateur de l’émission Jardins et Loisirs sur la RTBF est présent depuis le début du projet. Il a prodigué bien des conseils, donné des pistes de travail et ouvert son carnet d’adresses. L’ASBL Pro Maria est ainsi entrée en contact avec Didier Willery. Originaire de Tourcoing, dans le nord de la France, Didier Willery est un jardinier talentueux, amoureux des jardins et des plantes. Il a écrit des dizaines de livres. Blogueur, il est intarissable lorsqu’il parle des différentes espèces qui garniront ce jardin des apparitions, de leur floraison, des particularités….

Un jardin au naturel

La conception du jardin de Didier Willery correspond parfaitement à l’idée que s’en faisaient les membres de l’équipe de Pro Maria. Les plantations sont déjà bien avancées et on devine ce qui a été la volonté. Un jardin naturel qui, au départ pour reprendre les termes de Didier Willery pourra apparaître comme un peu fouillis. Pas de plantations en ligne droite mais de longues vagues constituées par des plantes traversent l’espace. Entre ces vagues vertes, des couvre-sol, des graminées… Et là encore, la consigne est claire : pas de symétrie. Un jardin simple dans lequel, si elle réapparaissait à Beauraing, la Vierge Marie ne serait pas dépaysée.

L’abbé Stéphane Décisier est parmi les jardiniers amateurs du jour.  Mardi, il a enlevé les ronces. Hier, il creusait, avec méthode, les trous qui accueillent les Carex, les Croix de Jérusalem, les Violettes américaines… Le vice-recteur du sanctuaire est heureux de ce travail même s’il n’est pas un spécialiste… Petite pelle à la main, il remet en place sa casquette avant d’avouer, dans un grand éclat de rire, avoir, dans un premier temps, confondu adventices et plantes !

Didier Willery arrive une cagette remplie de plantes entre les mains. En un rien de temps, tout est en terre : son coup de pelle est celui d’un professionnel : pas de gestes inutiles, de l’efficacité ! L’abbé Décisier en resterait presque bouche bée !

La volonté a encore été de privilégier les plantes qui poussent en godets moins chères à l’achat. Elles reprennent aussi plus rapidement et, même si nous sommes à la fin du mois d’août, elles vont continuer à pousser. Les arroseurs seront bien utiles dans un premier temps.  Si les arrosages seront, à l’avenir, limités ils sont pour le moment indispensables. Les plantes doivent s’enraciner. 

Evêque, jardinier du jour

L’ambiance est joyeuse. Les pèlerins venus pour prier Marie en profitent pour encourager les jardiniers, les féliciter pour le travail déjà accompli.  Mgr Pierre Warin venu encourager l’équipe n’hésite pas à échanger avec ces pèlerins ravis de la transformation du sanctuaire. Place ensuite au jardinage. Mgr Warin a ainsi appris qu’il allait mettre en terre une « Croix de Jérusalem », une biannuelle.

Plantation du nouveau jardin des apparitions à Beauraing

Dans un premier temps, on admire son joli feuillage puis apparaitra une hampe qui fleurira. Une fois fanées, les fleurs libéreront des graines qui iront s’en semencer ailleurs au gré du vent. Et c’est ce côté imprévu qui séduit. Un plant de tomate pousse au pied d’un pin. Didier Willery après s’en être étonné s’est bien gardé de le retirer, une touche d’originalité.  Mais attention, pas question que tout pousse pour autant n’importe comment. Un savant négligé certes mais maîtrisé tout en souplesse.

Les prochaines plantations auront lieu en novembre. Des tiges de bambou ont déjà été enfoncées dans le sol. D’ici quelques semaines de jolis rosiers viendront s’y épanouir. Les variétés ont été choisies avec soin : pas de roses exubérantes dans la couleur, la senteur… Mais des roses blanches, très simples. Des rosiers particulièrement florifères qui portent des noms comme « Pleine de grâce » ou encore « Guirlandes d’amour ».  Des rosiers produits par la maison Lens, une référence dans le domaine. Les bulbes de perce-neige, tulipes, narcisses, crocus… -il y en aura 10.000- viendront, à la sortie de l’hiver apporter une touche colorée à ce Jardin des apparitions. Le souci a été de présenter un jardin coloré tout au long de l’année. Mais comme ce n’est pas possible, la couleur sera apportée par le feuillage. Alors que le jardin était encore une vaste fourmilière, les pèlerins l’ont dit et redit : un beau jardin aide à prier.

Christine Bolinne

Photos : Quentin Denoyelle

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