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Auteur

Christine Bolinne Auteure

Date

22 août 2023

Catégories

Belgique
Communauté
Spiritualité
Vocation

Type

Vie d’Église

À Champion, la Congrégation des sœurs de la Providence en fête

Un dimanche, au cœur de l’été, pas vraiment comme les autres. Ce jour-là, la Congrégation des sœurs de la Providence et de l’Immaculée Conception était en liesse à l’occasion de sa fête annuelle mais aussi de la mise à l’honneur des sœurs jubilaires. L’occasion aussi pour tous ceux et celles qui, tout au long de l’année, gravitent autour de la congrégation de les remercier pour leur présence et leurs actions en Belgique mais également dans le monde.

« Les fêtes de la Congrégation sont des moments privilégiés de rencontre où se fortifie le sens familial et où s’exprime l’amour fraternel dans la simplicité, la spontanéité et la joie » voilà ce que stipule le point 53 des statuts de la congrégation. Et la dernière fête qui s’est déroulée au généralat, à Champion, n’allait bien sûr pas y déroger. Un lieu connu – et pas que par les Namurois – par des générations de personnes qui y ont été scolarisées ou encore qui se sont formées aux métiers de l’enseignement. Et c’est toujours le cas aujourd’hui même si les sœurs n’y ont plus un rôle aussi actif que par le passé. Pour le grand public, les sœurs de la Providence et de l’Immaculée Conception sont bien mieux connues comme étant les « sœurs de Champion. »

« Les fêtes de la Congrégation sont des moments privilégiés de rencontre où se fortifie le sens familial et où s’exprime l’amour fraternel dans la simplicité, la spontanéité et la joie »

Actuellement, 370 sœurs de la Providence vivent sur trois continents. Des religieuses qui continuent à répondre aux souhaits de leur fondateur. « Il nous voulait simples et abandonnées à la Providence… » dira sœur Marthe Dachet, Supérieure Générale. Des religieuses qui sont installées en Italie, au Congo, en Equateur, ou encore en Colombie. Jusqu’il y a peu, quatre religieuses anglaises de la congrégation vivaient leur sacerdoce dans leur pays d’origine. Agées, elles ont préféré quitter l’Angleterre – leur maison est depuis fermée – et s’installer à Champion, là où leur vie religieuse a débuté.

L’éducation en milieu rural

La Congrégation des sœurs de la Providence a été fondée en 1767 par un Français, Jean-Marie Moyë. Né en Lorraine dans le diocèse de Metz, il est le sixième d’une famille de treize enfants. Ordonné prêtre en 1754, il est, comme décrit dans les biographies, « animé d’un grand zèle apostolique et particulièrement sensible aux problèmes de l’éducation en milieu rural. » Avec l’aide de quelques personnes, il fonde la congrégation des sœurs de la Divine Providence. Il est aussi très intéressé par les missions. Au Sichuan, en Chine, il fonde en 1773, une congrégation religieuse. Elle regroupe des sœurs préoccupées par l’aide et les soins aux malades. Elles sont encore soucieuses de l’éducation chrétienne des populations. Le fondateur s’éteint en 1793.

Une congrégation composée majoritairement, tout au long de ces années, de sœurs vouées et dévouées à l’enseignement. Une congrégation, aujourd’hui, vieillissante hormis en Afrique et en Amérique latine où des vocations naissent régulièrement. Sur ces deux continents, les sœurs œuvrent aussi en milieu médical.

Les dernières festivités ont débuté avec l’eucharistie célébrée par l’aumônier de la congrégation, l’abbé Sergeant. La chorale de Schaltin était, elle, dirigée par Mme Clarisse. Une journée sur le thème : « Ensemble, faire route avec lui. » Il s’agit de faire chemin avec le Christ dans la solidarité et dans l’amitié. Toutes les sœurs qui fêtaient un anniversaire de vie religieuse ont été mises à l’honneur, sur les vingt-neuf concernées sept d’entre elles étaient présentes à Champion. Sœur Marthe Dachet : « Toutes et chacune, elles sont restées fidèles à leur consécration et aux missions qui leur ont été confiées. C’est leur histoire sacrée, leur jardin intime… De cela, simplement, respectueusement, nous nous réjouissons et, nous rendons grâce à Dieu.» Une fête qui a encore été l’occasion de se souvenir de la première Supérieure générale, Mère Marie-Xavier Voirin.

Un temps de prière, de convivialité aussi vécu autour d’un repas, en suivant la prestation d’un magicien…

C.B.

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