Bain de jouvence pour le musée marial de Beauraing

En quelques mois, le sanctuaire de Beauraing s’est transformé. Un véritable bain de jouvence avec un jardin entièrement repensé, une statue de la Vierge rénovée, l’arrivée de la statue de Saint-Joseph, un espace cafétaria… Et un musée marial dépoussiéré qui présente notamment l’histoire de la réalisation de la statue de Notre-Dame.

Dans le musée, d’imposantes statues conduisent à une autre partie du musée où des représentations venues de l’étranger sont présentées.

Les enfants ont donné, aux artistes, leurs conseils. Ne se privant pas, par ailleurs, de critiquer le travail réalisé.

La première statue de la Vierge Marie… Sa réalisation a déstabilisé les enfants.

Pour rejoindre le musée marial, il suffit de traverser la rue qui longe le sanctuaire. Une rue fréquentée car, comme le souligne le chanoine Rochette, recteur du sanctuaire de Beauraing : « La Vierge est apparue dans un lieu de passage, un lieu habité. » Une fois la porte du musée passée, le pèlerin ne peut être qu’enchanté par l’ambiance paisible qui y règne. Il se retrouve dans un espace lumineux, aéré. Les murs ont été peints en blanc et l’espace a été dégagé.

C’est toute la scénographie qui a été repensée par des passionnés. Cette équipe dans laquelle on retrouve le recteur, s’est beaucoup investie. La volonté est de raconter une histoire. L’histoire qui a conduit, au lendemain des apparitions, à la réalisation de la statue de Notre-Dame au Cœur d’Or telle qu’on la connaît aujourd’hui. Une histoire en plusieurs épisodes et pas tous très heureux. Bien des artistes s’y sont cassés les dents ! La première représentation surprend. « La Vierge a une bonne bouille » commente un sourire dans la voix le chanoine Rochette. Une statue qui donne aussi l’impression de flotter non pas sur un nuage mais plutôt sur une mer de pop-corn ! Des panneaux accrochés sur les murs racontent, en plusieurs langues, cette histoire. Elle se lit très facilement. Avec impatience même, on veut en savoir plus sur ce travail mené par les peintres comme les sculpteurs. Le tout émaillé par les réflexions des enfants, les cinq à qui la Vierge Marie est apparue. Des réflexions cinglantes. On lira notamment ce commentaire : « C’est beau mais ce n’est pas Elle. Oh non, la différence est comme de la terre au Ciel ! » À lire encore, dans la chronologie des faits, les commentaires de spécialistes chargés d’interroger les enfants. Ils évoquent le « grand accent de sincérité des enfants à travers leurs témoignages. »

Un grand tri

Avant d’arriver à ce musée marial épuré, il a fallu faire un sacré tri. Au fil des années, le lieu était devenu un joyeux bazar. Sympathique certes mais pas toujours intéressant pour le visiteur. L’espace rassemblait des pièces offertes par les pèlerins certaines ramenées d’un voyage, d’autres retrouvées au grenier. « C’était devenu un lieu d’exposition plus qu’un musée, ponctue le chanoine Joël Rochette. »  Des statues de toutes sortes de la Vierge… Et parmi ces objets souvent kitsch et sans grand intérêt quelques pièces exceptionnelles. Ce sont ces dernières qui sont, aujourd’hui, mises en évidence.

Les très nombreuses pièces non retenues pour figurer dans le musée ont été rangées dans des caisses. Les plus intéressantes reviendront dans le musée lors d’une occasion spéciale, par exemple. Les amateurs de philatélie seront encore ravis. Ils pourront toujours admirer les timbres dédiés à la Vierge.

Ce musée n’a heureusement plus rien à voir avec ce qu’il était il y a quelques mois encore. N’hésitez donc pas à le (re)visiter. Un musée ouvert tous les jours en été de 9h30 à 18h30 et en hiver de 10 heures à 17h30. L’entrée est gratuite.

C.B.