Benoît Mernier entre Bach, Bartok et improvisations

Le Festival d’orgues de Namur se terminera, pour cette édition, avec un ultime concert donné par Benoît Mernier. Rendez-vous ce dimanche 11 juin, à 16h, à Namur, à la cathédrale Saint-Aubain. Professeur d’orgue durant 17 ans à l’Imep, Benoît Mernier a choisi de proposer du Bach mais pas seulement. Il présentera plusieurs improvisations avant de terminer avec un répertoire plus contemporain.

L’orgue et Benoît Mernier – originaire de Bastogne – c’est l’histoire d’une belle passion qui ne va pas s’éteindre de sitôt. « Comme beaucoup de collègues, j’ai eu le coup de foudre pour cet instrument lorsque j’étais enfant. J’ai vu la construction de l’orgue de la paroisse où j’assistais, avec mes parents, à la messe. Je peux dire que j’ai grandi avec lui. » L’enfant est fasciné par cet instrument au point d’apprendre le solfège et bien sûr et de se lancer dans l’apprentissage de l’orgue.
L’orgue, quasi un orchestre à lui tout seul, continue de le fasciner. Il l’a ainsi enseigné durant 17 ans à Namur, à l’Imep, avant de donner les cours d’orgue aux étudiants du conservatoire de Bruxelles. « L’orgue permet de jouer un répertoire d’œuvres très vaste. J’ai envie de dire qu’à l’orgue on peut tout jouer. Le piano est né avec Bach. Avec, on ne peut pas interpréter des compositions qui remonteraient avant cette création. L’orgue est lui né au 4^e siècle avant Jésus-Christ, on peut donc quasiment tout jouer même si l’instrument a évolué au fil des siècles. »

Organiste liturgique à Bruxelles à l’église du Sablon, Benoît Mernier passe actuellement de longues heures devant l’orgue de la cathédrale Saint-Aubain. Rien n’est plus différent d’un orgue qu’un autre orgue. Avant le concert, comme il le souligne, l’organiste se doit d’apprivoiser l’orgue, de connaître ses réactions, ses possibilités. Cela demande une quinzaine d’heures de travail. Benoît Mernier : « Et c’est bien sûr sans compter le travail des œuvres qui sont jouées lors d’un récital. »
Ce dimanche 11 juin, à 16h, à la cathédrale, il interprétera du Bach mais aussi des œuvres plus récentes comme Les danses roumaines de Bartok. Pour assurer la transition, Benoît Mernier se lancera dans des improvisations. Une véritable gourmandise dont il ne se lasse pas. « L’improvisation est par essence unique, on ne la réentendra jamais. Un concert est déjà une prise de risque, l’improvisation l’est plus encore. Il s’agit d’être inspiré. Cela met du piment dans le jeu. »
C.B.

Pour plus de renseignements sur ce festival et réserver les places : 0495/80.93.55. 

Site : www.festival-orgues-namur.be. Le prix d’entrée est de 12 €, 10 € en prévente et l’entrée est gratuite pour les moins de 18 ans.