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Auteur
Christine Bolinne Auteure
Date
30 octobre 2024
Catégories
Cathédrale
Evêché
Patrimoine
Type
Cathédrale Saint-Aubain : le 2 novembre, la crypte des évêques sera accessible
Ce samedi 2 novembre, on commémorera, à Namur, à la cathédrale Saint-Aubain, les fidèles défunts lors d’une célébration présidée par l’évêque. A l’issue de cette messe, tous ceux qui le souhaiteront seront invités à se rendre à la crypte des évêques pour un bref temps de prière. C’est la seconde année que l’occasion est donnée de rendre ainsi hommage non seulement aux évêques mais aussi à douze comtes de Namur qui y sont inhumés.



Cette crypte des évêques beaucoup en avaient entendu parler sans jamais avoir eu l’occasion de s’y rendre et encore moins de s’y recueillir. L’endroit situé sous le maître autel n’avait rien d’accueillant ! Un espace qui, jusque-là, n’était guère entretenu. Et qui plus est, une imposante gaine de chauffage longeait le plafond. Le chanoine François Barbieux. « Le lieu était un peu glauque. »
Ce lieu est pourtant, à lui seul, une véritable page d’histoire du comté de Namur mais aussi du diocèse. Douze comtes de Namur y ont été inhumés. Parmi eux, le Comte Albert II qui a créé pour la collégiale dédiée à saint Aubain (on ne parlait pas encore de cathédrale) le Chapitre composé de chanoines. Plusieurs évêques du diocèse y ont ainsi été inhumés dont Mgr Heylen et Mgr Charue. Et lorsque Mgr Vancottem et Mgr Warin ont fait savoir qu’à leur décès eux aussi souhaiteraient reposer dans la crypte de « leur » église, la cathédrale, le conseil de fabrique a pris la décision d’intervenir. Le droit canon, le droit de l’église précisant qu’un évêque se doit de reposer, après sa mort, dans sa cathédrale. Le caveau a été ouvert, les cercueils de Mgr Heylen et de Mgr Charue sortis. Les dépouilles ont ensuite été déposées dans un nouveau cercueil. Restait à nettoyer le caveau.
Les chanoines du Chapitre cathédral se sont eux aussi intéressés à cette remise en état. Le chanoine Barbieux, passionné de bricolage et l’archiprêtre, le chanoine Van Cauwenbergh s’y investissant. Le tout sous le regard avisé de Hélène Cambier, spécialiste de l’histoire et conservatrice du musée diocésain. Avant d’être repeints, les trous laissés par l’enlèvement de la gaine de chauffage ont été rebouchés. Un nettoyage en profondeur de la crypte a été réalisé. Les lettres des pierres tombales sont en partie refaites. Un travail long qui a mobilisé le chanoine Barbieux durant de nombreuses heures. Le chanoine caresse encore l’idée d’installer sur un des murs de cette crypte les obiits des évêques. L’obiit est un morceau de bois sur lequel les armoiries du défunt sont peintes.
Un autel se trouvait dans cette crypte. Les chanoines venaient y célébrer la messe. Ce n’est pas encore d’actualité. Ce samedi 2 novembre déjà à l’issue de la messe de 10h célébrée par Mgr Warin, il sera possible de rejoindre la crypte pour ainsi rendre hommage aux comtes de Namur mais aussi bien sûr aux évêques qui ont, de leur empreinte, marqué le diocèse.
C.B.