Partager
Auteur
Christine Gosselin Auteure
Date
10 juin 2025
Catégories
Belgique
In memoriam
Type
Décès de Monsieur l’abbé André FÉRARD, au service d’une charité qui casse les frontières

Chers diocésains, C’est avec tristesse, mais dans l’espérance de la Résurrection, que nous vous informons du décès, survenu ce mardi 10 juin 2025, à Namur, de M. l’abbé André FÉRARD, à l’âge de 82 ans. M. l’abbé André FÉRARD est né à Gembloux le 22 septembre 1942. Il a été ordonné prêtre, en la cathédrale Saint-Aubain de Namur, le 17 juillet 1966. Il a été successivement professeur au Petit Séminaire de Floreffe, curé de Corroy-le-Château, administrateur à Boignée et Tongrinne, curé-doyen de Gembloux, modérateur des paroisses du secteur pastoral de Gembloux, prêtre auxiliaire dans le doyenné de Leuze ; il avait pris sa retraite en 2023 et s’était mis au service du doyenné de Leuze. Les funérailles de M. l’abbé André FÉRARD seront célébrées le vendredi 13 juin 2025 à 10h00, en l’église paroissiale Saint-Lambert de Corroy-le-Château et seront suivies de l’inhumation au cimetière de Grand-Manil. M. l’abbé André FÉRARD repose au funérarium des pompes funèbres Libaux à Gembloux (rue Gustave Masset 33, salle mortuaire D) où les visites sont souhaitées ces mercredi 11 et jeudi 12 juin de 16 à 19h00. Le diocèse de Namur rend grâce à Dieu pour le ministère de M. l’abbé André FÉRARD, il s’unit à la peine de sa famille, de ses proches et de ses confrères, et le porte dans sa prière. Le Service de Communication du diocèse |
Témoignage
L’abbé André FÉRARD, au service d’une charité qui casse les frontières
A Corroy-le-Château, le 13 juin dernier, l’hommage rendu à l’abbé André Férard était présidé par Jean-Pierre Poncin avec qui il a longtemps collaboré, et en paroisse, et au petit séminaire de Floreffe. Dans cette eucharistie, Bernard Van Vynckt rendait grâce à un titre particulier : « Moi, pour ce que j’ai appris en stage et qui m’a convaincu qu’être curé à la campagne – comme il en rêvait pour sa première nomination, mais il fut envoyé à Floreffe – était un beau projet de vie qui pouvait donner sens à l’existence. » Et le dire en wallon ajoutait une saveur au vécu partagé. Po l’ dérène anéye d’ètudes, li sèminaîre avoyeûve sès-apurdices, au pus sovint, dins one parwèsse. Por mi, ça a stî Djibloû (avou André Henin) èt Corwè, avou nosse Dré.
– « Vos maîsses di scole nos-ont acertiné, au dwèyin èt à mi, qui v’s-avoz bin studî cinq ans au long. I nos d’mandenut d’achèver l’ bèsogne. Cominçans tot d’ chûte, d’abôrd… Dischindans ol cauve ! » Èt ça c’minceûve bin, pace qu’i nos-avans bévu on bon Meursault, vos-ôtes !
On doit souligner la fraternité qui l’avait lié à Charles Leroy : des années durant, André a été aux petits soins pour ce confrère qui a habité dans le même immeuble que lui, à Eghezée, et dont les funérailles furent célébrées moins d’une semaine avant les siennes. La présence des Molons, dont l’abbé André était aumônier, rappelait comment l’abbé Ferard était au service d’une charité qui casse des frontières dans un monde où tous n’ont pas leur place. Il a toujours gardé la capacité de s’émerveiller et aimait aussi ce qui est beau : depuis les fleurs qu’il affectionnait jusqu’au plaisir de l’amitié. Dans le bouquet de mots de cet hommage, que ressorte encore la couleur locale d’un wallon qu’il affectionnait. Combin d’ côps m’a-t-i dit, quand lès afaîres alin.n’ di truviè : « Li mèstî d’ curé, c’è-st-on mèstî qui l’ diâle n’a nin v’lu faît ! » Dji n’ sé s’i va rèscontré l’ diâle do costé d’ l’uch do Paradis … mins i lî dîrè voltî : « Dji t’èvôye aus sèt’ cints diâles èt co pus lon, sés’ ! »
I m’ chone qui ça n’ sèrè nin trisse au Paradis, avou André Henin, lès Molons èt one masse di soçons. Èt come i l’ sicrîjeûve tofêr al difin d’one lète : « On fèl mèrci à vos, li Dré ! »
abbé Bruno Robberechts