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Auteur
Christine Gosselin Auteure
Date
6 juin 2024
Catégories
Belgique
In memoriam
Type
Décès de Monsieur l’abbé Robert André, un conteur infatigable de la vie rurale

Chers diocésains, C’est avec tristesse, mais dans l’espérance de la Résurrection, que nous vous informons du décès, survenu ce mardi 4 juin 2024, à La Roche, de Monsieur l’abbé Robert ANDRÉ, à l’âge de 86 ans. Monsieur l’abbé Robert ANDRÉ est né à Wardin le 24 août 1937. Il a été ordonné prêtre le 23 juillet 1961 en la cathédrale Saint-Aubain de Namur. Il a été successivement vicaire à Érezée, curé de Villers-Ste-Gertrude, curé de Bomal-sur-Ourthe et administrateur à Izier ; il avait pris sa retraite en 2002. Les funérailles de Monsieur l’abbé Robert ANDRÉ seront célébrées le samedi 8 juin 2024 à 14h00, en l’église paroissiale Saint-Martin de Marcourt. Monsieur l’abbé Robert ANDRÉ repose au funérarium des Pompes Funèbres Rochoises (Val du Bronze 12, à La Roche-en-Ardenne, salon Sainte Marguerite) où les visites sont possibles ces jeudi 6 et vendredi 7 juin, de 16h00 à 19h00. Le diocèse de Namur rend grâce à Dieu pour le ministère de Monsieur l’abbé Robert ANDRÉ, il s’unit à la peine de sa famille, de ses proches et de ses confrères, et le porte dans sa prière. Le Service de Communication du diocèse |
Témoignage
L’abbé Robert André, un conteur infatigable de la vie rurale
Ce 4 juin à la Roche, l’abbé Robert André écrivait la dernière page du livre de sa vie pour rejoindre son créateur et parcourir désormais d’autres campagnes. Il avait 86 ans.
Robert André est né à Wardin le 24 août 1937. Deuxième d’une famille de 10 enfants, il est profondément attaché au moulin familial où il a grandi. Dans sa campagne de Benonchamps, Robert André connaît chaque arbre, chaque dénivelé de terrain. Elle est le lieu de toutes les découvertes, de toutes les expéditions ; le lieu aussi qui permettra à de nombreuses familles de survivre durant la guerre en y venant moudre le grain pour faire le pain. Formé au Séminaire de Bastogne puis de Namur, il est ordonné prêtre le 23 juillet 1961. Il sera ensuite vicaire à Érezée, curé de Villers-Ste-Gertrude, curé de Bomal-sur-Ourthe et administrateur à Izier. « Sans la meule du moulin, on ne fait rien. De même, la pierre d’autel est l’âme du sacerdoce, de mon sacerdoce… Je n’aurais pas accepté de vivre en ville. J’ai besoin de la campagne, de voir loin… Dans une paroisse rurale, j’aimais la relation de proximité qui s’installait. Je tutoyais les gens et j’appelais chacun par son prénom. Je réussissais à être à côté des gens et pas au-dessus d’eux », écrira-t-il dans son livre De la pierre de moulin à la pierre d’autel. Un livre dans lequel il livre la mémoire d’un homme du terroir, d’un homme de cœur doté d’une belle énergie. Et c’est ce souvenir qu’en gardent ses paroissiens, partout où il est passé : que ce soit dans le scoutisme, la maison de jeunes qu’il a ouverte, les clubs de 3X20 où il a été très actif etc. On se souvient aussi de son amour du wallon. Il ne pouvait être plus heureux qu’un prêchant en wallon et en jouant avec ses expressions savoureuses qui captivaient le public… et lui laissaient, de temps en temps, la possibilité de glisser une bêtise ou l’autre… Il avait pris sa retraite en 2002 et s’était mis au service du doyenné de La Roche et Rendeux.