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Auteur

Christine Bolinne Auteure

Date

26 décembre 2023

Catégories

Noël

Type

Vie d’Église

Des « posadas » avant de détruire la « piñata », le Noël au Mexique

L’abbé Guillermo Perez Sanchez, doyen de Nord-Ardenne, est originaire du Mexique. Le Noël dans son pays ? Il est avant tout religieux avec les « posadas », pièces de théâtre jouées, partout, pendant les neuf soirs qui précèdent Noël. On revit alors la longue déambulation de Joseph et Marie pour trouver un toit qui pourrait les héberger eux et l’enfant à naître. Il y a encore les « piñatas » avec leurs picots qui symbolisent les péchés. Et puis, les parfums comme celui de la mandarine directement cueillie sur l’arbre.

L’abbé Guillermo Perez Sanchez aime insister sur le profond respect, dans son pays, des traditions. Au Mexique, Noël est avant tout une fête religieuse. Et au Mexique, encore, Noël débute bien avant le 25 décembre. Neuf jours avant la date, des « posadas » sont programmés. Des moments festifs qui, dans les paroisses prennent une autre dimension encore. Une procession dans laquelle on trouve Joseph et Marie passe d’un quartier à l’autre. Avec des arrêts. Le groupe se divise en deux. Une partie des participants entre dans une maison et l’autre reste à l’extérieur. Des chansons, des textes sont interprétés pour revivre la longue quête de Joseph et Marie dans leur recherche d’un hébergement. Autant de demandes adressées par ceux à l’extérieur et autant de refus de ceux à l’intérieur.

L’occasion pour tous de se retrouver aussi et de partager une boisson chaude et de manger des mandarines. L’abbé Perez Sanchez garde un souvenir ému du parfum de ces mandarines. « Rien à voir avec celles que l’on trouve ici, elles sont directement importées et cueillies pas encore mûres. Au Mexique, le parfum est tellement fort qu’on le garde très longtemps sur les mains. » Les tamanis sont encore au menu, du maïs moulu avec de la viande et de la sauce piquante. Le tout roulé dans des feuilles de maïs et cuit à la vapeur. « On boit alors du café. » ajoute le doyen.

Doyen qui n’a pas oublié les coups portés à la piñata pour la détruire. Une tradition qui a lieu le 9e jour des posadas. Piñata constituée à partir de papier maché. On lui donne la forme d’un ananas et elle est suspendue à un fil. Il s’agit de la détruire et les petits comme les grands chargés de la mission ont les yeux bandés. « Elle porte sept picots et symbolise les sept péchés capitaux. Elle est aussi remplie de fruits et de friandises. L’idée est de détruire le péché avant la naissance de Jésus. » Le dernier jour, c’est à l’église que tout se déroule.

La crèche qui a été installée, le plus souvent le 16 décembre, restera en place jusqu’à la Chandeleur. Le 2 février, l’enfant de la crèche sera alors emmené à l’église pour recevoir la bénédiction. Mais avant de se rendre à l’église, cet Enfant-Jésus de la crèche fait de bois, de plâtre… est habillé des plus beaux vêtements. Des vêtements, comme pour les poupées, de toutes les tailles, qui sont, à cette période de l’année, en vente sur les marchés du Mexique. « Des marchés où l’on respire encore la bonne odeur de l’encens, de la canne à sucre.  Ce sont les parfums de Noël. En Belgique, ça sent surtout le chocolat et le fromage ! »

Et de poursuivre : « Noël, la Chandeleur sont des moments importants pour les Mexicains. Des moments religieux avant tout avec des célébrations qui se déroulent dans des églises, comme le souligne l’abbé Guillermo Perez Sanchez, ‘pleines comme un œuf’. »

C.B.

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