Toutes les actualités

Partager

Auteur

Christine Bolinne Auteure

Date

15 avril 2024

Catégories

Catéchèse
Evêché

Type

Témoignages

Isabelle Maissin : « un cadeau de pouvoir travailler pour le Seigneur »

Isabelle Maissin, un visage bien connu du diocèse. Romaniste de formation, enseignante durant de longues années avant d’arriver, en 2017, dans le service de la catéchèse, elle vient d’être nommée gestionnaire de l’administration diocésaine. Cette nouvelle mission est l’occasion pour Isabelle Maissin de parler de la manière dont elle veut la vivre. Une certitude, ce sera de manière synodale. Une façon de faire du pape François qui, elle le reconnaît, l’a séduite.

En évoquant son itinéraire professionnel, et sans pour autant faire preuve de nostalgie, on comprend vite qu’Isabelle Maissin a eu un coup de cœur pour l’enseignement. Romaniste, elle a enseigné le français et la religion durant 13 ans, à Bruxelles dans l’enseignement général et professionnel à discrimination positive. Une période très prenante. Des rencontres avec des jeunes qui vivaient dans des conditions compliquées avec des parents alcooliques, au chômage… : « Je vivais un peu mon métier comme une vocation. Je donnais tout à mes élèves. » Habitant Saint-Gilles, elle pouvait se livrer à une de ses passions, la culture. Aller à des spectacles, visiter des expos… un véritable plaisir pour la jeune femme.

Je suis enseignante dans mes tripes

Et puis Cupidon a décoché ses flèches. Isabelle a rencontré Robert. « En épousant Robert, j’ai épousé l’homme et sa ferme ! » Elle a aussi quitté Bruxelles pour la région namuroise. D’un point de vue professionnel, Isabelle a aussi envie d’autre chose. Retour sur les bancs de l’école pour une année, une année passerelle. Avec, à la sortie, son sésame pour devenir institutrice. « Qu’est-ce que j’ai aimé être dans les classes tout spécialement avec les 8-12 ans. Je suis enseignante dans mes tripes. »

Après 26 années dans l’enseignement, Isabelle Maissin qui était déjà très investie, à La Bruyère, dans la catéchèse, est prête pour un nouveau virage dans sa vie professionnelle. Isabelle est enthousiaste. Trop ? Elle peut compter sur son mari pour tempérer cet enthousiasme : « Robert est quelqu’un de stable. Il me dit toujours : “Tu dors dessus.“ Et il a raison. »

Des moments très heureux que ceux vécus à la catéchèse. Des moments où avec ses collègues, elle peut laisser libre cours à un cerveau en quasi perpétuel bouillonnement. Ses collègues fourmillent elles aussi d’idées, de créativité. C’est ainsi que le service de catéchèse pour adultes va voir le jour. Aujourd’hui, le service fonctionne avec six personnes réparties en trois binômes. « Ces binômes sont équilibrés, chacun est à sa juste place. Chaque collègue a gagné en assurance. » Isabelle Maissin sentait qu’elle était prête à « autre chose », qu’elle pourrait être appelée à une nouvelle mission. « Je suis au service de l’Esprit Saint. » Elle n’avait jamais imaginé ce qui allait lui être demandé.

Gestionnaire de l’administration diocésaine

« Je veux réaliser ce travail de gestionnaire de l’administration diocésaine comme une pastorale. Je ne suis pas là pour remplir chaque case avec un pion mais réfléchir, pour chacun, à ce qui est le meilleur. Je veux essayer que l’administration diocésaine puisse montrer un visage d’Église. Il y a des dossiers à traiter mais devant comme derrière chacun d’entre eux, il y a des personnes qui sont aimées de Dieu. » Une mission pour laquelle elle va s’imprégner de matières économiques, juridiques voire patrimoniales. Volonté encore de réfléchir à ce que cela signifie faire Église, « être ensemble au service du Christ. » D’ajouter : « Je n’ai pas l’ambition de faire cela toute seule, je me prendrais pour qui ? Ce que je veux avant tout :  être un artisan d’unité. »

La nouvelle gestionnaire de l’administration diocésaine a été touchée par les messages de sympathie reçus, par les réactions de prêtres. « Tu dois prendre soin de toi. Ne te laisse pas écraser. » Des conseils remplis de sagesse. Isabelle Maissin est bien décidée à ne pas se laisser emporter par son enthousiasme : « Je ne vais pas faire plus, plus encore et encore plus. Je ne suis pas une superwoman. Ce n’est d’ailleurs pas ce qui m’est demandé. »

Travailler pour le Seigneur

Sa seule ambition : « Une ambition de chrétien au service de l’Église : être là où je peux être utile. » Elle devra encore apprendre à laisser les soucis au bureau pour se consacrer à sa famille, son époux bien sûr mais aussi ses deux enfants. « À 11 et 17 ans, ils sont encore jeunes, je dois entendre leurs besoins. » Prendre du temps aussi pour assouvir sa fibre culturelle. Du temps encore pour la lecture : un bon polar, une saga familiale… voilà ses coups de cœur. Sans oublier les rencontres avec des amis souvent trop délaissés. Et pour se vider la tête, Isabelle qui reconnaît ne pas savoir rester à ne rien faire, aime jardiner, « travailler dans la terre » pour reprendre son expression. Ou encore faire un puzzle de beaucoup, beaucoup de pièces : « Cela ne demande pas beaucoup de réflexion et on construit quelque chose. Je peux ainsi me poser. »

Isabelle Maissin confie encore être quelqu’un d’entier, de passionné qui apprécie par-dessus tout les relations franches. Et  de conclure : « Quel cadeau de pouvoir travailler au quotidien pour le Seigneur. »

Christine Bolinne

Newsletter Restez au courant

Inscrivez-vous pour recevoir nos actualités et événements dans votre boite mail.

« (Nécessaire) » indique les champs nécessaires

Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.