La bénédiction du pape… et les annonces paroissiales

Plusieurs paroisses avaient choisi, dimanche dernier, de retransmettre, sur grand écran, la messe célébrée par le pape François depuis le stade roi Baudouin. L’abbé Dominique Yanogo, vicaire du secteur pastoral de Marche-en-Famenne a partagé ce moment à l’église de Marloie. « Les personnes présentes ont vécu cette retransmission, dit-il avec enthousiasme, comme un moment de prière et pas comme un spectacle. »

A Marloie, tout avait pourtant débuté par une bonne dose de stress. Impossible de se connecter au wifi de l’église. Finalement, après plusieurs minutes, Philippe Toudic, technicien du jour, a trouvé le « couac » : un câble mal raccordé. La pression pouvait retomber. Philippe Toudic : « Heureusement, je suis toujours présent bien à l’avance. Nous n’avons rien raté de la retransmission. »

« J’ai tenu à féliciter les personnes – elles étaient une cinquantaine – qui sont venues pour cette célébration » précise d’emblée l’abbé Dominique Yanogo. Parmi les fidèles-spectateurs, certains avaient vécu leur messe dès le samedi soir. D’autres ont fait délibérément le choix de cette eucharistie particulière. « Ils auraient pu assister à la traditionnelle messe dominicale ailleurs dans le secteur. Les personnes qui s’étaient rassemblées à Marloie l’ont fait pour vivre ce moment en communauté. »

L’abbé Yanogo : « Dans une monition introductive, j’ai tenu à rappeler le rôle important du Saint-Père. Rappeler encore que les catholiques sont plus d’un milliard dans le monde. Il faut savoir célébrer ensemble. » Ce moment de communion entre Bruxelles et Marloie a parfaitement fonctionné. L’abbé Yanogo a ainsi guidé les personnes réunies dans l’église paroissiale en les invitant à se lever pour la lecture de l’évangile du jour. Elles ont pu communier en s’avançant devant l’autel. La messe s’est terminée avec la bénédiction donnée par le pape et… les annonces paroissiales pour la semaine à venir.

L’abbé Yanogo a été heureux, une fois le stress du début passé, d’avoir vécu cette eucharistie avec des paroissiens. Un prêtre qui a déjà eu l’occasion, à bien des reprises, d’assister à des célébrations papales. « Je suis un prêtre de Jean-Paul II » dit-il. Originaire du Burkina Faso, il s’est beaucoup investi dans la participation des jeunes de son pays – malgré les réticences financières – aux JMJ. Journées Mondiales de la Jeunesse vécues ainsi en Pologne, aux Etats-Unis… Résultat, comme le souligne le prêtre, les jeunes du Burkina sont aujourd’hui, très nombreux, à rejoindre les églises pour les célébrations.

A Philippeville, aussi

Dans les jours qui ont précédé cette messe télévisée, l’abbé Pierre Paglan, curé de Philippeville n’a pas ménagé ses efforts. Lui aussi souhaitait donner la possibilité aux paroissiens de se réunir et vivre, ensemble, cette messe depuis Bruxelles. Mais voilà dans l’église de Philippeville, le wifi n’est pas installé donc la retransmission via l’installation d’un grand écran était tout simplement impossible. Finalement, après bien des démarches, c’est l’Institut Notre-Dame de Philippeville qui a ouvert ses portes et plus spécialement celles de la salle dédiée à l’audiovisuel. Ils étaient une trentaine réunis dans des conditions optimales pour vivre ce beau et grand moment.

C.B.