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Auteur
Christine Bolinne Auteure
Date
29 janvier 2011
Catégories
Belgique
Catéchèse
Evêché
Fabriques d'églises
Patrimoine
Type
La cathédrale a « perdu » ses pots à feux
Lorsqu’il s’agit d’intervenir sur un bâtiment comme la cathédrale de Namur, c’est tout de suite le déploiement des grands moyens. Une grue et une nacelle sans compter une équipe de spécialistes ont été nécessaires pour descendre quatre pots à feux, des éléments de décoration posés de part et d’autre de la façade. Des éléments qui, avec le temps et les intempéries, étaient bien fragilisés. Pour des questions de sécurité, il fallait intervenir, chaque pot à feu pesant … 1400 kilos !



Ce travail, c’est la suite de l’expertise menée voici plusieurs mois maintenant sur le bâtiment de la cathédrale de Namur. Les experts avaient aussi constaté que les pots à feux étaient bien endommagés. Un pot à feu, c’est un élément d’architecture. Une décoration qui ressemble beaucoup à un vase coiffé d’un couvercle.
A la cathédrale, ils ont été réalisés en pierre. Les différents éléments du pot à feu sont reliés, entre eux, par une barre métallique elle-même fichée dans la colonne servant de support. Et pour que le tout soit bien hermétique, à l’époque, on coulait du plomb. Le pot à feu faisant ainsi corps avec son support. Les années et les intempéries ont eu raison non pas de la structure métallique mais bien de la pierre. Elle s’est fissurée. Et c’est le début des problèmes : une pierre fissurée laisse entrer l’eau. En hiver, l’eau va geler et augmenter la taille de cette déchirure voire carrément faire éclater la pierre.
1400 kilos le pot à feu
La décision a été prise d’enlever ces éléments d’architecture devenus trop dangereux. Un premier élément avait déjà été retiré en septembre dernier. La société « Art et Volitge » de Francorchamps a poursuivi son travail. Ces spécialistes de l’intervention en milieux périlleux avaient déjà passé plusieurs jours au chevet de la cathédrale pour poser des béquilles aux fenêtres situées de part et d’autre du transept. Là encore une mesure de sécurisation.
Mercredi, grâce à une nacelle, ces professionnels ont posé des sangles autour de chaque pot à feu avant que la grue vienne le retirer. Un travail très délicat. Chaque pot à feu pesant 1400 kilos.
Ce sont les trois derniers « vases » qui ont été retirés de l’édifice. Pourront-ils être restaurés ? Devront-ils être refaits ? Il faudra sans doute patienter de longs mois avant d’obtenir une réponse et sans doute encore plus avant de revoir ces décorations au fronton de la cathédrale.
C.B.