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 Diocèse de Namur

Diocèse de Namur Rédacteur

Date

4 mai 2010

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Le carillon de St-Aubain a retrouvé ses cloches

Depuis trente ans maintenant, le carillon de la cathédrale Saint-Aubain, à Namur, fonctionne avec 47 cloches au lieu des 49 prévues. Encore un peu de patience et le carillon sera – enfin – complet. Les deux cloches manquantes sont arrivées, la semaine dernière, d’Annecy (France). Elles sortent directement des ateliers Paccard, les spécialistes en la matière. Une troisième cloche a aussi été livrée à Namur: bien plus imposante que les deux autres. Cette cloche d’une cinquantaine de kilos sera installée dans le jubé et servira pour la liturgie. Ces cloches seront, comme le veut la tradition, baptisées dans les prochaines semaines.

Ceux et celles qui n’étaient pas dans la confidence ont été quelque peu surpris: trois cloches, bien mises en évidence, ont été les « spectatrices » silencieuses de l’eucharistie dominicale. Les membres du Conseil de fabrique et l’archiprêtre de la cathédrale, le chanoine Jean-Marie Huet n’étaient pas peu fiers de présenter ces cloches à l’assemblée. Cela fait une trentaine d’années qu’on les attendait! Il aura fallu « seulement » deux ans et un nombre incroyable de démarches pour qu’elles arrivent enfin à Namur. La Fabrique d’église débourse 4000 euros pour cet achat subsidié.

Deux cloches de petite taille – elles pèsent respectivement 12 et 13 kg – vont rejoindre celles qui se trouvent déjà dans le clocher de Saint-Aubain. Un clocher connu aussi sous le nom de « Tour aux grosses cloches ». Après avoir gravi pas mal de marches, on est face au carillon (la photo de Jacques Verrees): impressionnant. Il comprend donc 49 cloches dont six peuvent fonctionner indépendamment des autres. Ce sont les cloches les plus volumineuses. Chacune a un nom et un poids différent. La cloche « Nicolas » fait office de maigrichonne avec ses 479 kg. Une paille par rapport à la cloche « Pierre » et ses 1250 kg ou encore à la cloche « Marie » et ses 1656 kg. Tout cela n’est encore rien par rapport à un bourdon qui affiche lui allègrement 2630 kg sur la balance. Ce sont ces cloches qui carillonnent pour annoncer les offices. Les six sonnent à toute volée pour les offices épiscopaux. Pour les offices habituels, elles sont seulement trois à être actionnées.

Depuis 1985, ces six cloches se déclenchent automatiquement: un sacristain ou des enfants de choeur hilares qui se suspendent à des cordes pour les faire sonner, cela fait partie d’un passé révolu! C’est le sacristain de la cathédrale qui est chargé de la manoeuvre, de la programmation du mécanisme. Ne croyez pas que les autres cloches restent à jamais figées dans leur silence. Une fois par semaine, le samedi, M.De Vos leur donne vie. Si vous êtes des habitués du marché du samedi matin vous aurez déjà entendu ce concert improvisé. Un carillonneur rayonnant, ces deux nouvelles cloches sont deux nouvelles notes à ajouter à son programme musical.

L’oxydation: ennemi de toujours

La troisième cloche pèse elle 51 kg. Il s’agit d’une cloche « liturgique ». Elle va être installée, comme les deux autres, par la société Campa de Tellin. Elle prendra place dans le jubé qui se trouve dans le choeur. Elle pourra être actionnée depuis l’autel. Une cloche qui pourra sonner à la volée ou tinter après un bref coup de marteau. Une cloche qui a du coffre: sa sonorité est plus adaptée à la taille de la cathédrale. La précédente, plus petite, sonnait presque timidement: elle va prendre une retraite bien méritée.
La nouvelle cloche liturgique a déjà reçu un nom. Celui de Maria, le prénom de Mme Huet, la maman de l’archiprêtre. Une manière de saluer la mémoire de cette dame qui, chaque dimanche, assise au premier rang, toujours à la même place, assistait aux offices. La cloche liturgique et les deux cloches qui sont venues compléter le carillon seront baptisées prochainement lors d’une cérémonie solennelle.
Ces cloches sont en bronze comme celles qui sont déjà accrochées dans le clocher. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les cloches sont fragiles. A la Cathédrale Saint-Aubain, elles font régulièrement l’objet d’une inspection minutieuse. Principal ennemi: l’oxydation qui transforme alors le son. Il faut, régulièrement, les nettoyer. Elles peuvent aussi se fendre. A plusieurs reprises, des cloches ont été remplacées, refondues…

Si vous souhaitez en savoir plus sur ces cloches, vous vous plongerez avec plaisir dans un article écrit par Bernard Chapelle (www.cana.be). Ce passionné de l’art campanaire est aussi membre de la fabrique d’église de la cathédrale de Namur. Il retrace l’histoire du clocher de Saint-Aubain, sa petite et sa grande histoire. Un clocher et son carillon qui ont aussi inspiré Ernest Montellier, le père fondateur de la Royale Moncrabeau, les 40 Molons! Il a écrit l’harmonie de « Li carïon d’Saint-Auboin. »

Christine Bolinne

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