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Auteur
Christine Gosselin Auteure
Date
14 juillet 2025
Catégories
Evêché
Type
Le chantier de restauration du palais épiscopal : une aventure qui s’annonce longue et passionnante
Devenu propriétaire du palais épiscopal en décembre 2023, le diocèse lance un vaste chantier de restauration pour sauver ce bâtiment historique des dégradations du temps. Isabelle Maissin, économe du diocèse et personne de contact pour l’ASBL en charge des travaux, nous éclaire sur ce projet ambitieux qui s’étalera sur plusieurs années.
« Il faut s’attendre à ce que le chantier dure des années », prévient Isabelle Maissin. Depuis la signature de l’acte d’achat le 19 décembre 2023, le diocèse s’est engagé dans une démarche complexe et minutieuse pour remettre aux normes ce palais, riche en histoire mais malheureusement fragilisé par les infiltrations d’eau et d’autres dégradations.
Parallèlement à cette préparation, une phase d’urgence a été identifiée grâce à un survol par drone de tout le bâtiment. I. Maissin : « Nous avons rapidement ciblé deux zones prioritaires : la toiture bâchée au-dessus de l’administration et celle de la sacristie ». Depuis mi-juin, des travaux de réparation ont commencé : remplacement d’ardoises, prolongation d’une descente d’eau…
Le bureau DDGM architectes associés a été mandaté pour élaborer un projet global, indispensable pour un bâtiment classé. « Nous travaillons en étroite collaboration avec l’AWAP, l’autorité régionale qui valide toutes les rénovations sur le patrimoine classé », explique Isabelle Maissin. Le projet, piloté par l’architecte Nicolas Gyömörey, spécialiste du patrimoine de la même époque, doit prendre en compte les nombreuses contraintes liées au classement.
À partir du 4 août, un échafaudage couvert sera installé sur la partie administrative du bâtiment, une structure imposante qui s’étendra du parking jusqu’à la limite du palais, mais qui n’entravera ni l’accès aux bureaux, ni le stationnement. « Ce sera un chantier visible, qui durera plusieurs mois, mais il est nécessaire pour garantir la pérennité du bâtiment », souligne l’économe.
Outre la toiture, des questions pratiques émergent, comme le stockage des archives actuellement sous les combles. « L’an dernier, des mouvements de jeunesse ont aidé les chanoines Van Cauwenbergh et Mathot à trier ces documents. Il faudra maintenant les répertorier et organiser leur conservation », poursuit Mme Maissin. Les premiers travaux sont financés sur fonds propres, mais la restauration principale dépendra de subventions régionales et fera l’objet d’appels d’offres. « Le processus est long, avec beaucoup de réunions, de découvertes et aussi de joies », ajoute-t-elle avec un sourire optimiste.
Le chantier est lancé, et si le chemin est encore long, c’est enfin du concret après plus d’un an de préparation. Qui sait, peut-être trouvera-t-on un trésor caché dans ces vieux murs…
Christine Gosselin