Le nouvel archevêque, professeur très apprécié, au séminaire de Namur

Ce mercredi 21 juin, le chanoine Luc Terlinden aurait dû assister, comme tous les professeurs du Grand Séminaire francophone belge, aux délibérations de fin d’année. Il a fait savoir qu’il était empêché et envoyait un représentant. Depuis ce matin, 11h, on comprend mieux la raison de cet empêchement… Professeur de théologie morale, il est aussi président du Séminaire de Bruxelles avec pour mission, rencontrer ceux qui s’interrogent sur leur vocation, les aider à discerner… Des fonctions auxquelles il devra renoncer.

Tous ceux qui ont eu la chance de croiser la route du chanoine Luc Terlinden à Namur ou encore à Rome sont unanimes pour saluer le « bon choix » du pape François en le nommant archevêque de Malines-Bruxelles. « Pour la prochaine rentrée académique, il était encore prévu qu’il donne cours de théologie morale » commente l’abbé Joël Spronck, recteur du Grand Séminaire francophone belge.
Avant d’enseigner à Namur, le chanoine Terlinden enseignait au séminaire Saint-Paul à Louvain-la-Neuve. Lorsque la décision a été prise de fermer ce lieu et de regrouper la formation des séminaristes francophones à Namur, le futur archevêque est devenu un habitué des auditoires des bords de Sambre. Un professeur de théologie morale très apprécié de ses étudiants pour son côté consciencieux, proche des gens, attentif aux uns et aux autres. Mais pas seulement. Le professeur Terlinden participait à la vie du Studium en étant présent pour les petits et grands moments, les fêtes d’après examens notamment.

Le train et le vélo
Très sensible à l’écologie, au respect de l’environnement, il est encore un féru du deux roues. Le chanoine François Barbieux, président du Séminaire de Namur : « Pour ses déplacements, le chanoine Terlinden prend le train. Et il emporte avec lui un vélo pliable qui lui permet, une fois à la gare, de rejoindre le lieu de sa réunion. »
Un homme bien dans son temps qui ne se déplace jamais sans son ordinateur portable. Le chanoine Barbieux « Ses dossiers sont toujours à jour et lors des réunions, il retrouve, très rapidement le moindre document. Il est très organisé. » Un chanoine qui a aussi été sensible lorsqu’il est devenu, en 2019, président du Séminaire de Namur, par l’accueil du chanoine Terlinden. Un président qui travaille en s’entourant d’équipes. Il avait innové en constituant une équipe avec des laïcs – et parmi eux une femme – d’accompagnement des séminaristes en stage. Le chanoine Barbieux ; « Il est dans le monde d’aujourd’hui et connaît son fonctionnement, les défis de l’Eglise. Je dirais encore qu’il est un homme de prière avec les pieds bien sur terre. »
L’abbé Spronck se souvient aussi des années passées à Rome où il étudiait la théologie dogmatique. Luc Terlinden se formait, lui, en même temps, à l’Accademia Alfonsiana en théologie morale. L’actuel recteur avait déjà été sensible au sens de la fraternité de son confrère, à son discernement, à sa faculté d’aider la personne à grandir dans la foi « Il est dans la ligne du pape François. Son arrivée est une bonne nouvelle pour l’Eglise de Belgique. Un souffle nouveau inspiré par l’Esprit Saint touche notre Eglise. » Si le chanoine Joël Rochette, vicaire général l’a connu, brièvement, à Rome, les deux hommes ont eu le temps de se découvrir au fil des années. Devenu recteur du séminaire de Namur, le chanoine Rochette a compté parmi les professeurs le futur archevêque. « Il est ouvert à toutes les réalités de l’Eglise. Un homme dynamique, joyeux, à l’aise dans toutes les situations. Je lui souhaite beaucoup de courage pour ce qui l’attend. »

Christine Bolinne

Regardez la vidéo de présentation

Dans cette vidéo, Mgr Terlinden nous explique comment il a appris la nomination et nous parle de ses liens avec le cardinal De Kesel. Il présente aussi quelques priorités pastorales et partage un message d’espoir.