Les différents types de croix présents dans le patrimoine wallon

À travers ce reportage photo, partons à la découverte des différents styles et types de croix que nous rencontrons parfois dans nos régions. Quinze photos vous sont ici présentées, sans doute quinze manières différentes de sculpter, de peindre ou de présenter le Christ…

La croix latine est la croix chrétienne classique, représentation du saint sacrifice de Jésus sur la croix. Photo prise à Assenois. (CIPAR)

La croix treflée reprend la symbolique des points cardinaux dont chaque trèfle indique la direction. Photo prise à Lavaux-Sainte-Anne.

Un très bel exemple de croix-reliquaire : croix du début du 16e siècle qui provient de l’abbaye de Saint-Gérard de Brogne (« croix de l’abbé Guillaume de Beez »). La croix contient une petite croix à double traverse : une relique de la croix rapportée de Terre sainte au 12e siècle par un seigneur, croisé, de Hierges. Photo du musée diocésain de Namur.

Croix en bois peinte, 15e siècle : croix d’autel et de procession (c’est un petit chef d’œuvre de peinture dans la lignée des primitifs flamands, et c’est un très rare exemple d’une croix en bois peinte de l’époque). Photo du musée diocésain de Namur.

La croix insigne de la cathédrale de Namur : croix à double traverse (datée du 16e-17e siècle, du trésor de la cathédrale Saint-Aubain).

Très courante aussi, la croix latine à laquelle a été ajoutée une barre horizontale, symbole de l’écriteau INRI, apposé au-dessus de la tête du Christ sur la Croix. Photo : collégiale d’Andenne. (CIPAR)

Croix triomphale : type de croix, avec ou sans Christ, dont émane de l’arrière un ensemble de rayons de soleil qui souligne l’aspect triomphal de la victoire du Christ sur la mort. Relève surtout de la période baroque mais l’art contemporain en propose de belles variantes. Photo : l’église Saint-Paul de Baelen. (CIPAR)

Croix de procession : croix supportée par une longue hampe et portée au-devant d’une procession. Avec ou sans Christ. Photo : l’église Saint-Barthélémy de Lisogne. (CIPAR)

Croix d’autel : croix sur pied qui prend place sur l’autel à côté des chandeliers et forme un ensemble avec ceux-ci. Photo : l’église Saint-Lambert de Rosières-la-Petite, en plâtre. (CIPAR)

Calvaire : représentation du Christ sur la croix entouré de sa Mère et de l’apôtre Jean. Cet ensemble se trouvait au moyen âge sur une poutre appelée poutre de gloire, dominant l’entrée du chœur. L’ensemble a pu être déplacé et prendre place sur un mur de l’église. Photo : l’église Saint-Martin de Tohogne. (CIPAR)

Un grand Christ en croix adossé au mur de l’église Saint-Hubert de Hompré. (CIPAR)

La croix orthodoxe ou croix byzantine est une variante de la croix chrétienne dont elle possède la forme mais également une barre horizontale au-dessus de la barre centrale, symbole de la pancarte accrochée par Ponce Pilate sur la croix du Christ, ainsi qu’une barre en-dessous représentant l’appui des pieds du Christ, dont l’orientation varie selon les traditions.

La croix de Tau, ou croix de saint Antoine, correspond à la lettre Tau de l’alphabet grec, ou à la dernière lettre de l’alphabet hébreu. Elle était au début le symbole des religieux et des chevaliers de l’ordre de saint Antoine le Grand. Cette lettre a ensuite été utilisée comme symbole franciscain.

Une croix potencée, choisie par le père Sevin comme emblème scout, est une croix aux bras égaux composée de croix en tau orientées selon les quatre points cardinaux. La fleur de lys est l’emblème universel des éclaireurs, rappelant celle qui figurait sur toutes les anciennes cartes pour indiquer le Nord, et ses pointes rappellent les trois vertus principales des scouts : franchise, dévouement et pureté. Les 8 pointes rappellent aussi les 8 béatitudes.

L’été dernier, la statue du Christ qui surplombe la cathédrale Saint-Aubain à Namur a été restaurée.

Le Vendredi Saint marque le jour de la crucifixion et de la mort de Jésus-Christ. C’est au travers du patrimoine que nous souhaitions aborder le sujet de la croix : à travers des œuvres historiques, des petits trésors locaux, des objets sacrés…

Certaines photos présentées ici sont tirées de l’ouvrage : Centre Interdiocésain du Patrimoine et des Arts Religieux (CIPAR), Réaliser l’inventaire d’une église paroissiale. Manuel pratique. 2017.
Cette publication est disponible sur commande auprès du CIPAR : info@cipar.be
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