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Auteur

Christine Bolinne Auteure

Date

22 octobre 2010

Catégories

Belgique
Cathédrale
Patrimoine

Type

Vie d’Église

Les fenêtres du transept de la cathédrale sécurisées

Les travaux de sécurisation à la cathédrale Saint-Aubain, à Namur, se poursuivent. Après le placement de barrières, à plusieurs endroits, autour du bâtiment, on s’occupe aujourd’hui de l’étançonnement d’une douzaine de fenêtres de part et d’autre du transept. Un travail confié à une entreprise spécialisée dans les travaux en milieux périlleux. Des hommes équipés comme des alpinistes. Avec leurs madriers et leurs tuyaux pour l’étançonnement, ils défient le vide. Des sondages effectués voici quelques mois avaient permis de repérer plusieurs pierres en partie déchaussées. Ce sont plus spécialement les pierres qui forment la voûte des fenêtres qui sont ainsi fragilisées.

Alain, Pol et William appartiennent à la société Art et Voltige de Francorchamps. Ils placent, à longueur d’année, des filets anti chute, colmatent des fissures, abattent des arbres … Rien de bien exceptionnel me direz-vous. Sauf que ce travail s’effectue en milieux périlleux : ils interviennent là où un échafaudage ne peut être placé. Outre leur formation professionnelle, ils sont encore spéléo, alpiniste… Le travail en hauteur, pendu au bout d’une corde… ça les connaît et c’est aussi leur passion.

Avant de partir à l’assaut de la cathédrale Saint Aubain, il s’agit d’enfiler un harnais. Petit à petit, la nacelle prend de la hauteur. Elle emporte les hommes et le matériel de sécurisation vers les fenêtres du transept. Une partie du travail s’effectuera depuis la nacelle. Pour la partie restante, ils travailleront directement sur les appuis des fenêtres, à plusieurs mètres du sol.

Des béquilles

Ils placent, en travers de ces fenêtres (à l’horizontale comme à la verticale), des tuyaux. Pour fixer, par exemple, les étançons verticaux, il faut avant tout procéder à des forages dans la pierre. Autant de béquilles pour soutenir les pierres qui menacent de tomber.

Ces risques de chutes sont apparus lorsque des experts ont procédé à un état de santé de la cathédrale. Ils ont réalisé des sondages et le diagnostic est tombé: certaines pierres menacent de tomber.

Dans un premier temps, des travaux de sécurisation ont été décidés. C’est ainsi que depuis le début du mois de septembre, de hautes barrières ont été placées à plusieurs endroits. Elles empêchent le passage et le stationnement des véhicules le long du bâtiment. Une mesure d’autant plus justifiée que la cathédrale allait subir quelques jours plus tard des assauts de décibels! Lors des Fêtes de Wallonie, la place Saint Aubain est un des endroits de concerts. Autant de vibrations liées à des sonorisations très puissantes qui avaient fait naître quelques craintes. La cathédrale a tenu bon !

Ces spécialistes du travail en hauteur sont encore pour quelques jours au chevet de la cathédrale. Il faut en effet compter une journée de travail par fenêtre. Ces personnes interviennent régulièrement pour des églises victimes du temps qui passe. Autre motif d’intervention: la pose de dispositifs anti pigeons. Ces volatiles créent des dommages importants aux édifices.
A Namur, il n’est pas question de pigeons. Après la phase de sécurisation, il s’agira de procéder aux réparations.

C.B.

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