Noël à Bonnert, Arlon et Namur avec Mgr Lejeusne

Pour son premier Noël comme évêque du diocèse, Mgr Fabien Lejeusne a tenu à célébrer dans les deux provinces qui le compose. La veille de Noël, il était ainsi à Bonnert et à Arlon en province de Luxembourg. Le jour de Noël, il a célébré la nativité du Seigneur, à la cathédrale Saint-Aubain, à Namur.

Les 24 et 25 décembre, dans les paroisses, les veillées et les célébrations se succèdent. Dès l’après-midi, les prêtres sont dans leurs églises mettant la dernière touche pour que tout soit parfait. Mgr Fabien Lejeusne ordonné évêque pour le diocèse a voulu participer à ce véritable marathon. Le 24 décembre, il a célébré, avec le doyen d’Arlon, l’abbé Pascal Roger, dans la petite paroisse de Bonnert. A minuit, il rejoignait la communauté chrétienne de l’église Saint-Martin à Arlon. Deux réalités paroissiales différentes et, à chaque fois, des moments tellement forts en émotion.

Dans ses différentes homélie, Mgr Lejeusne, le dira : « La Parole de Dieu qui nous est donnée en cette fête de Noël met en évidence des sentiments contrastés qui sont ceux de notre humanité, ceux que les uns et les autres nous vivons au quotidien. D’ailleurs comment pourrait-il en être autrement puisque nous célébrons Noël, Dieu qui se fait l’un de nous. Dieu qui nous aime tellement qu’il nous rejoint en notre humanité, dans tout ce que nous vivons. Nos joies, nos peines, nos angoisses, notre enthousiasme, … Tous ces sentiments qui traversent notre humanité, Dieu les a vécus. » Mgr Lejeusne insistera encore sur le lien entre Noël et Pâques « où nous ferons mémoire de la mort et la résurrection de Jésus. Noël et Pâques sont intimement liés et pour bien comprendre l’un, il nous faut accueillir l’autre. »

Bref temps de prière devant, à la cathédrale, la crèche

La crèche de l’église Saint-Martin mérite une visite. Pourquoi pas pendant ces vacances ?

L’évêque avait rendez-vous avec la communauté de Bonnert

Dans son homélie de Noël Mgr Lejeusne relie Noël à Pâques

Nous sommes le visage de Dieu au cœur du monde

Et cela commence avec le recensement voulu par l’empereur Auguste qui met sur les routes des milliers de personnes qui fuient. Il fera le parallèle avec les migrants : « Ils se retrouvent sur les mers à cause de la folie de la guerre, du souhait que quelques-uns ont de contrôler le monde et les hommes qui y habitent. Les parents de Jésus qui ne trouvent pas de lieux qui puissent les accueillir, là encore comment ne pas y voir notre actualité brûlante, et ces bergers qui sont saisis de crainte à l’annonce de l’ange. En un instant, nous passons de la joie, de l’enthousiasme de l’accueil de Dieu, à la peur, à la précarité, à l’errance. Tout cela nous dit également quelque chose de notre mission de Chrétiens, nous qui sommes le visage de Dieu au cœur du monde. Nous passons de la joie de Noël au drame de Pâques. Et malgré tous ces moments de tension que nous pressentons déjà dans l’écriture, l’évangile de la nativité se termine par ce chant des anges qui proclament « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime ». Quel beau cri d’espoir, quel beau chant de confiance en Dieu et en notre humanité. Il ne nous est pas possible d’espérer en Dieu et de désespérer de notre humanité. Déjà ici est annoncé la résurrection à venir. Déjà nous voyons que la vie l’emporte sur la mort, que la joie l’emporte sur la peur et la tristesse. Oui la vie a toujours le dernier mot, la résurrection l’emporte toujours … »

Et de conclure : « Souvenons-nous que nous célébrons Dieu qui n’est pas loin, qui se rend accessible, Dieu qui nous connait, qui connait nos joies et nos peines. Nous pouvons lui faire confiance, nous pouvons nous confier à lui, nous pouvons tout risquer avec lui, car il est notre frère, notre père, notre lumière, il est la vie et la joie de notre humanité. Quand Dieu se donne, il ne compte pas et nous sommes appelés à faire de même. » 

Photos : V.B. et EVDB