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Auteur

Christine Bolinne Auteure

Date

25 décembre 2023

Catégories

Noël

Type

Vie d’Église

Noël en Inde : tout commence et se termine par des chants

L’Inde, un vaste pays d’Asie du Sud qui, en avril dernier, devenait le pays le plus peuplé au monde avec ses 1,408 milliard habitants. En Inde, le spirituel tient une place importante. Si l’Hindouisme y est majoritaire, le Christianisme y a aussi sa place. L’abbé Stany Fernandes, prêtre à Jambes-Velaine raconte Noël et ses traditions. Et cela commence par des chants, de très nombreux chants…

Même si, cette année, la météo est clémente dans notre bonne vieille Europe, rien à voir avec l’Inde. Au cœur de l’hiver, le soir, le thermomètre y oscille entre 23 et 25° pour atteindre les 38° dans la journée. Pas de craintes donc liées à la météo quand les catholiques, une quinzaine de jours avant le 25 décembre, se réunissent avant de partir sillonner les villages !

Cette chorale improvisée composée d’hommes, de femmes, de jeunes et de moins jeunes s’arrête, en priorité, devant les maisons des catholiques. L’abbé Stany Fernandes : « Ce n’est pas une évangélisation. Les gens, en chantant, témoignent de la Bonne Nouvelle, la naissance à venir de l’Enfant-Jésus. Dans mon pays, il y a beaucoup de religions mais aussi un profond respect pour chacune d’elle. » Si la chorale s’arrête devant les maisons des catholiques, rapidement, ses rangs s’étoffent grâce à tous ceux qui viennent, qu’importe la religion, s’y joindre. Tous se parlent, échangent. Il y a des chants, des danses et, pour le plus grand bonheur des enfants, des distributions de bonbons.

Une neuvaine a encore permis à chacun de se préparer pleinement à la Noël. Préparation spirituelle mais pas seulement. C’est encore le moment de confectionner des « datos », sorte d’empanadas mais sucrées. Des « datos » préparés en grande quantité et que chaque famille distribue à ses amis, à ses voisins qu’ils soient catholiques ou non. Des « datos » qui seront encore dégustés à l’issue de la messe de minuit avec une boisson. « Un soft » précise l’abbé. Noël passé, il faudra attendre de longs mois avant de manger à nouveau cette gourmandise.

Dès l’arrivée de décembre, les familles installent la crèche. Et le 24 décembre, la veillée débutera, dans chaque maison, par la lecture de l’évangile de saint Luc. L’évangile de la naissance est lu par le père de famille pendant que l’un des enfants vient déposer le nouveau-né entre Joseph et Marie. Avant de passer à table, le père de famille bénira encore chacun des siens. « Dans mon pays, la messe a lieu toujours à minuit. Lorsque je suis arrivé, en 2008, en Belgique, j’ai été choqué en voyant que la messe de Noël à laquelle j’assistais avait lieu à 18h30. Je me suis habitué, depuis. »  Originaire de Karnacaka, dans le Sud de l’Inde, l’abbé Fernandes garde encore le souvenir des veillées qui précédaient la messe du milieu de la nuit.

Le jour de Noël, les familles se retrouvent pour un repas. On sert le biryani, un plat composé de riz  et de viande d’agneau ou encore, selon les goûts, de poulet. Pendant que les enfants s’amusent avec les jouets déposés par le Père Noël, les parents mangent et boivent du vin cette fois. Des chants encore, les grands classiques comme « Jingle Bells » sont repris en chœur. Le tout dans un décor où les sapins abondamment décorés sont très nombreux. L’abbé Fernandes : « Ce ne sont pas les sapins de nos Ardennes, mais presque ! » 

C.B.

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