Olivier, un diacre parmi ceux qui serviront lors de l’ordination

Vous vous êtes déjà peut-être interrogé, lors d’une célébration, sur la présence de cet homme portant une aube avec l’étole barrant la poitrine.  C’est un diacre permanent. Un homme qui peut être marié ou célibataire et qui a répondu à un appel, celui de servir l’Eglise. Ce dimanche 7 décembre, ils seront plusieurs pour assurer ce service. Parmi eux, Olivier Crucifix de Virton.

Olivier Crucifix, 54 ans, reconnait qu’il a été surpris lorsque l’abbé Quentin Collin, le cérémoniaire (lire par ailleurs) de cette ordination épiscopale lui a proposé de rejoindre les diacres qui vont œuvrer lors de cette célébration. « J’ai été surpris parce que je ne fais pas partie des diacres qui servent régulièrement à la cathédrale. J’habite Virton et la cathédrale est à Namur, cela fait de la distance. » Quel sera le rôle d’Olivier ? Il le reconnaît, il n’en sait encore rien. « Il y a une répétition le 6 décembre, j’y serai bien sûr. C’est là que j’en apprendrai plus. Je suis à disposition. Je ne suis pas habitué de telles célébration. Mais, à la messe, je sais ce que je dois faire !  Avoir une personne qui représente le Luxembourg (ndlr : le diocèse de Namur comprend les provinces de Namur et de Luxembourg)c’est aussi important. » Olivier Crucifix qu’importe la mission qui lui sera confiée sait qu’il sera stressé. « Aujourd’hui, ça va » ajoute-t-il dans un éclat de rire.

Une présence d’Eglise à l’école

Olivier Crucifix est convaincu qu’il pourra, à distance, compter sur le soutien des élèves -les actuels et les anciens -mais aussi des enseignants de l’Institut des Arts et Métiers Pierrard dont il est aujourd’hui le directeur après en avoir été un des professeurs et préfet de l’internat. C’est dans la chapelle de l’école qu’il a été ordonné, en 2006, diacre après un temps de discernement nécessaire et un temps de formation tout aussi indispensable.

Le jour de son ordination diaconale, il a aussi reçu sa lettre de mission. Une spécificité du diacre qui, ne se cantonne pas à amener le calice à l’autel. Le plus souvent, le diacre a déjà une profession à laquelle il ajoute sa mission de diacre. Celle d’Olivier : être une présence d’Eglise dans l’école, une mission pastorale auprès des 680 élèves. Il lui arrive régulièrement d’être sollicité par d’anciens élèves pour un mariage, baptiser un enfant… Ses fonctions de directeur font qu’il a moins de contacts avec les élèves. Il en a plus avec les enseignants : « Dans le contexte actuel, ce n’est pas toujours évident. L’enseignement est dans la tourmente. Et le directeur que je suis doit se positionner dans le respect des enseignants mais aussi de ses convictions. »

Olivier Crucifix le reconnaît spontanément. A un moment de sa vie, il a voulu se tourner vers la prêtrise. Cette orientation de vie lui trottait dans la tête. Au terme de ses études, il a trouvé un poste de professeur de français, de sciences humaines et de religion à l’Institut des Arts et Métiers Pierrard à Virton et il a enseigné. Les années sont passées et Olivier est arrivé à la conclusion qu’il ne serait jamais prêtre. Par contre diacre permanent, c’était toujours possible. Ce ministère lui ouvrait les bras.

Christine Bolinne