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Auteur

Diocèse de Namur Rédacteur
Date
5 décembre 2024
Catégories
Jubilé
Vatican
Type
Pour aider à entrer dans le Jubilé
Une symbolique forte à travers le logo
Les quatre figures stylisées représentent l’humanité venant des quatre coins de la terre. Elles sont rattachées l’une à l’autre, pour indiquer la solidarité et la fraternité que les peuples ont en commun. La première en tête est agrippée à la croix. C’est le signe non seulement de la foi qu’elle embrasse, mais aussi de l’espérance qui ne peut jamais être abandonnée parce que nous en avons toujours besoin et surtout dans les moments de grande nécessité. Il est important d’observer les ondes qui sont en dessous et qui sont en mouvement pour indiquer que le pèlerinage de la vie ne se réalise pas toujours dans des eaux tranquilles. C’est pour cela qu’il faut observer la partie inférieure de la croix. Elle s’allonge pour se transformer en une ancre, métaphore de l’espérance.
L’ancre de salut (Maîtresse-ancre, ou ancre de miséricorde). L’espérance, dans l’argot des marins, est le nom donné à l’ancre de réserve, utilisée dans les embarcations pour accomplir une manoeuvre d’urgence en vue de stabiliser le navire durant les tempêtes. Enfin, le chemin du pèlerin n’est pas un fait individuel, mais communautaire, marqué d’un dynamisme croissant qui tend toujours plus vers la croix qui n’est pas du tout statique, mais dynamique ! Elle se courbe vers l’humanité comme pour aller à sa rencontre et ne pas la laisser
seule, offrant la certitude de la présence et l’assurance de l’espérance.
Comme à chaque grand événement dans l’Église, un hymne officiel est proposé. Intitulé « Pèlerins d’espérance », le texte original, en italien, est de Monsieur. Pierangelo Sequeri, théologien et compositeur. La mise en musique retenue, parmi les 270 propositions, est celle de Francesco Meneghello (professeur d’école publique, formateur, directeur de chorale).
Le 28 octobre, une mascotte officielle Luce, au look manga (kawaii pour les initiés – littéralement mignon en japonais) a également été dévoilée par Mgr Rino Fisichella. Elle représente une pèlerine catholique. Conçue par Simone Legno, fondateur de Tokidoki, elle est accompagnée de son petit chien Santino et de ses amis Fe, Xin et Sky. Parmi les éléments caractéristiques de Luce : son manteau jaune (couleur du Vatican et symbole du voyage à travers les tempêtes de la vie), son bâton de pèlerin (pèlerinage vers l’éternité), ses bottes embouées (voyage long et difficile), le reflet de ses yeux en forme de coquille Saint-Jacques ( « symbole de l’espérance du coeur »). À noter qu’elle porte également un chapelet. Différents outils sont mis à disposition au niveau diocésain : les textes liturgiques, la carte de la CIPL, le document sur la Célébration du sacrement de Réconciliation en temps de Carême. À télécharger sur le site de La pastorale de la liturgie : https://liturgie.diocesedenamur.be/publications/.
« Pèlerins d’espérance »
La saison des pèlerinages sera portée cette année par l’esprit de l’année jubilaire voulue par le Pape François. Pour celui-ci, le Jubilé est un grand évènement populaire au cours duquel le pèlerin peut s’immerger dans l’infinie miséricorde de Dieu. Nous y retrouvons la tonalité qui traverse tout son pontificat, depuis sa première encyclique (2013) « la Joie de l’Évangile » qui l’avait conduit à mettre sur pied une année sainte extraordinaire de la Miséricorde en 2015. Il souhaitait que les chrétiens et l’Église tout entière vivent dans l’inébranlable confiance en l’amour de Dieu. « La vie de l’Église, dit-il, est authentique et crédible lorsque la miséricorde est l’objet d’une
annonce convaincante » (Le Visage de la miséricorde n°25). Sa dernière encyclique d’octobre 2024 (Il nous a aimés) enracine la miséricorde dans le coeur de Jésus. « Son coeur ouvert, écrit-il, nous précède et nous attend inconditionnellement, sans exiger de préalable pour nous aimer et nous offrir son amitié : « Il nous a aimés le premier (1 Jn 4,19). Grâce à Jésus, « nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous et nous y avons cru » (1 Jn 4,16) » (Il nous a aimés, n°1).
Dans la bulle d’indiction du Jubilé de l’Espérance « L’espérance ne déçoit pas », le pape précise que l’espérance en sera le message central dans un monde marqué par « l’imprévisibilité de l’avenir ».
« L’espérance naît de l’amour et se fonde sur l’amour qui jaillit du coeur de Jésus transpercé sur la croix » (n°3). François reprend la conviction que Paul nous partage dans la lettre aux Romains (8, 35 et sq) : « Rien ni personne ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu. » Mais il y a lieu de distinguer entre espoir et espérance. L’espoir est l’attente d’un avenir meilleur, alors que l’espérance
est l’accueil d’un a-venir. En d’autres termes, l’espérance n’est pas l’attente d’un lendemain qui chante (aujourd’hui il pleut, demain il fera beau), mais l’accueil d’un présent qui est déjà traversé par la Bonne Nouvelle du Royaume (le déjà là) en tension vers sa pleine manifestation (le pas encore) que nous appelons la vie éternelle.
Dans nos pèlerinages, il nous faudra déployer à nouveau toute la richesse du mystère pascal. Avec Jésus mort et ressuscité, le monde ancien s’en est allé, un nouveau monde est déjà né. Le monde nouveau, c’est le monde des béatitudes qui fait craquer de toutes parts le vieux monde. Déjà la lumière se fraie un chemin dans les ténèbres. Une lumière portée par ces hommes et ces femmes qui font naître de leurs mains et de leurs coeurs ce monde nouveau pour lequel Jésus a donné sa vie. Un monde repeint aux couleurs des béatitudes.
Ce Jubilé de l’espérance est une invitation à déployer cette fresque à la suite de Jésus qui a vécu lui-même les béatitudes en dévoilant pas à pas le coeur de son Dieu et Père. Le pape François souhaite que nous devenions des pèlerins de l’espérance car le pèlerinage est un élément fondamental de tout évènement jubilaire. « Se mettre en marche, nous dit-il, est caractéristique de celui qui va à la recherche du sens de la vie. » Alors, marche, tu es né pour la route, celle du pèlerinage.
Programmation 2025 des Pèlerinages
Namurois et Terre de Sens (TDS) :
abbé Philippe Goffinet