Premiers lauréats pour le certificat en droit canonique : une soirée de reconnaissance et d’engagement ecclésial

La faculté de théologie a célébré, dans une ambiance chaleureuse – au propre comme au figuré – la remise des premiers certificats en droit canonique lors d’une soirée rassemblant enseignants, responsables académiques et ecclésiastiques, ainsi que les lauréats et leurs proches. Cette première édition du programme, né d’un long travail de réflexion et de collaboration, marque une étape importante dans la formation au service de l’Église.

Olivier Riaudel, doyen de la faculté, a ouvert la cérémonie par une brève intervention au cours de laquelle il a salué l’engagement des étudiants et des formateurs dans cette aventure exigeante et a proposé la lecture de l’article 223 §1 du Code de droit canonique, soulignant la nécessaire articulation entre les droits de l’Église, ceux des personnes, et les devoirs de chacun.

Louis-Léon Christians, responsable du certificat, a retracé les origines de ce certificat : une réponse à un besoin croissant de formation canonique, ravivé notamment par la crise des abus dans l’Église. Il a rappelé que la faculté, autrefois nommée Faculté de théologie et de droit canonique, a toujours conservé un lien avec le droit canon à travers des formations informelles. Le certificat, désormais structuré (15 crédits, 80 heures de cours, 65 heures de stage), a été lancé officiellement en 2024 avec le soutien de nombreux acteurs académiques et ecclésiaux et le soutien tout particulier de Mgr Guy Harpigny à la Conférence épiscopale.

Parmi les 15 inscrits, 10 ont mené à bien l’ensemble du programme. Deux des lauréates. Le Te Tonga et Andrea Molano au service de l’administration diocésaine étaient envoyées par le diocèse de Namur.

Mgr Luc Terlinden, archevêque de Malines-Bruxelles, a félicité les diplômés, soulignant que c’est malheureusement souvent dans les crises que l’on prend conscience des lacunes juridiques. Il a rappelé combien le droit canonique est un outil essentiel pour relever les défis contemporains : la synodalité, la réorganisation paroissiale, les ministères nouveaux, ou encore les réformes concernant les annulations de mariage et les sanctions pénales.

Enfin, Mgr Guy Harpigny, dans une intervention plus personnelle, a évoqué son propre parcours de formation, et l’évolution de la place du droit canonique dans la vie diocésaine depuis les années 1990. Il a insisté sur la nécessité d’anticiper les questions juridiques : « Réfléchir au droit, c’est aussi se préparer à mieux évangéliser. » Il a appelé à une vigilance renouvelée autour des missions confiées aux fidèles, et à un usage créatif mais rigoureux du droit canonique.

Aucune légende

La soirée s’est conclue dans la convivialité autour d’un verre de l’amitié — quelques bulles partagées avec cette pour marquer cette première étape réussie première promotion qui marque un tournant prometteur pour la formation au service du droit dans l’Église.

Christine Gosselin