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Auteur

Diocèse de Namur Rédacteur
Date
10 octobre 2024
Catégories
Belgique
Pèlerinage
Sanctuaire de Beauraing
Type
Rassemblement des pèlerins à Beauraing le 6 octobre 2024
Chaque année, ce rassemblement des pèlerins à Beauraing, constitue non seulement un temps de retrouvailles mais aussi un moment de prière et de célébration.
Le chanoine Joël Rochette, recteur du sanctuaire, nous attend au jardin des apparitions. Le lieu est complètement transformé et est redevenu un véritable jardin où les fleurs et plantes commencent à donner une image d’un jardin luxuriant. « Dans la Bible, tout commence dans un jardin dans lequel, le 6e jour, Dieu plaça l’Homme » nous rappelle le chanoine Rochette. A Beauraing, Marie a elle aussi choisi d’apparaître dans un jardin, mais un jardin situé au coeur du monde, parfois le lieu est même un peu bruyant. Le beau et la simplicité d’un jardin permettent « ici de vivre un coeur à coeur avec la Vierge pour prier le Seigneur. » Et le recteur de dire à trois reprises cette belle citation du Pape François : « Nous avons besoin de nous rendre dans ces oasis de consolation et de miséricorde où nous déposons les difficultés de la vie dans les bras de la Vierge et où nous retournons dans la vie avec la paix dans le coeur ». N’est-ce pas ce que nous, pèlerins, recherchons en partant en pèlerinage ?
En procession, nous rejoignons l’église du Rosaire en chantant l’Ave Maria de Lourdes adapté au sanctuaire de Beauraing.
Plus de 300 personnes sont rassemblées pour célébrer l’eucharistie.
Dans son homélie, M. l’abbé Juan Carlos Conde Cid, vicaire épiscopal, qui a présidé le pèlerinage du mois de juillet à Lourdes part de la première lecture, la création d’Eve à partir de la côte d’Adam, nous dit que même si le jardin d’Eden était beau avec tous ces arbres, toutes ces plantes et tous ces animaux, il manquait quelque chose à Adam. Et quand Dieu crée Eve, c’est le coup de foudre, le cri de joie d’Adam. N’est-ce pas là que se trouve l’image de Dieu ? Trouver la joie dans l’Humanité de l’autre : aimer et être aimé.
Pourtant, comme les pharisiens dont il est question dans l’Evangile, c’est la dureté de nos coeurs qui nous empêche d’entrer dans le royaume de Dieu. Nos expériences nous ont conduits à nous méfier : « si donner sa confiance nous fait souffrir alors on peut s’endurcir pour éviter d’encore souffrir plus. Mais on peut choisir de ne pas arrêter d’aimer… »
Jésus nous demande d’être semblables aux enfants parce qu’ils ont encore tout à apprendre. Il nous faut renaître. « N’est-ce pas ce que nous cherchons en pèlerinage ? Trouver la force de vivre à nouveau. Le Seigneur veut nous faire renaître à sa joie »
La célébration se termine par une prière pour la paix en cette veille du premier anniversaire du massacre par le Hamas qui a déclenché une guerre dont on ne voit pas l’issue.
Les pèlerins se retrouvent par petits groupes, les retrouvailles sont heureuses et les discussions se prolongent. Convivialité et fraternité sont présentes et on voudrait que ces moments durent toujours.
Bertrand Tavier
Pèlerinages Namurois