Partager
Auteur
Christine Bolinne Auteure
Date
2 septembre 2024
Catégories
Vocation
Type
Renouvellement des vœux de sr Monique : Mgr Warin encourage les consacrés
C’est à la chapelle de l’évêché que sœur Monique a, cette année encore, renouvelé ses vœux lors d’une liturgie de la Parole présidée par Mgr Warin. Toujours très matinale, sr Monique, Assistante du sacerdoce, a rejoint cette chapelle qu’elle connaît bien, elle a tant travaillé à la résidence épiscopale. Si elle est la dernière de sa congrégation, la religieuse n’en est pas pour autant nostalgique. Un état d’esprit qui est aussi celui de l’évêque qui encourage chacun, face à la diminution des vocations, à ne pas être ni désemparé ni craintif.
Le jour de la visite du pape Jean-Paul II en Belgique restera à jamais gravé dans la mémoire de sœur Monique. Si elle a vu le pape à Beauraing – il lui a remis un chapelet – c’était aussi le jour de ses vœux dans la congrégation des Assistantes du sacerdoce. Des vœux prononcés devant l’évêque de l’époque, Mgr Mathen.
Les religieuses de cette congrégation se mettaient au service des prêtres. Elles assuraient les tâches du quotidien dans les presbytère. Sr Monique vivait elle, à Resteigne, dans la maison mère. Une maison où les prêtres venaient pour des vacances, un temps de convalescence… A l’arrivée de Mgr Léonard, elle a rejoint l’évêché de Namur où, avec sr Anne-Marie, elle aussi Assistante du sacerdoce et qui avait longuement veillé sur Resteigne, elle a poursuivi son service. Au départ de Mgr Léonard pour l’archevêché de Malines-Bruxelles, les deux religieuses se retiraient pour une retraite tellement méritée.
Depuis 1985, chaque année, sr Monique revient à l’évêché pour renouveler ses vœux. Un renouvellement qui se fait à une date proche de la fête de Marie Médiatrice. Sr Monique : « Marie Reine du Clergé et ma mère, je salue en vous la première Assistante du sacerdoce. C’est à vous que je dois ma sublime vocation, je vous en rendrai de perpétuelles actions de grâce et je ne cesserai de compter sur votre assistance pour persévérer et croitre de plus en plus dans l’Esprit de cette divine vocation. »
« Marie Reine du Clergé et ma mère, je salue en vous la première Assistante du sacerdoce. C’est à vous que je dois ma sublime vocation, je vous en rendrai de perpétuelles actions de grâce et je ne cesserai de compter sur votre assistance pour persévérer et croitre de plus en plus dans l’Esprit de cette divine vocation. »
Sr monique
Lors de cette célébration de la Parole, Mgr Warin a tenu à évoquer la vie religieuse et, reprenant les propos du pape François dans une lettre apostolique publiée à l’occasion de l’année de la vie consacrée : il invitera chacun à regarder l’avenir avec espérance. Et ce malgré la diminution des vocations et le vieillissement des consacré(e)s.
« Avons-nous perdu la capacité d’attirer des vocations ? »
Mgr Warin : « En certaines régions de la terre, les Instituts de vie consacrée traversent une période difficile, alors qu’en d’autres, ils se développent avec une surprenante vigueur. Chez nous, le plus souvent, la diminution du nombre de vocations pèse sur la vie consacrée. Des instituts rencontrent le problème de la réorganisation, sont amenés à vivre des mutations parfois bien douloureuses. La raréfaction met à l’épreuve les personnes consacrées qui s’interrogent parfois ainsi : ‘Avons-nous perdu la capacité d’attirer de nouvelles vocations ? »
Permettez-moi de vous dire, les difficultés ne doivent en aucune manière faire perdre la confiance en la force évangélique de la vie consacrée qui sera toujours agissante dans l’Eglise : si aucun des Instituts ne peut prétendre à la pérennité, la vie consacrée n’en continuera pas moins. De vous dire aussi : le véritable échec de la vie consacrée ne vient pas de la baisse numérique, mais de la perte d’adhésion spirituelle au Seigneur. De vous dire encore : le petit nombre ne doit pas conduire à un recrutement facile ni au découragement.
Une Eglise « petit troupeau »
Ne soyons pas désespérés par une Eglise « petit troupeau » à qui (Luc 12, 32) le Seigneur dit : ‘Sois sans craintes’. Du reste quand on considère la pauvreté comme une catastrophe que devient la première Béatitude : ‘Heureux les pauvres. ‘
Ne soyons pas désespérés parce que notre société n’est guère plus chrétienne. Être chrétien dans une société qui ne l’est guère est une situation relativement traditionnelle dans l’histoire de l’Eglise.
Notre Eglise a été maintes fois dans la tourmente à cause de certains de ses acteurs pastoraux, qui ont abusé de mineurs d’âge. Et nous en sommes affectés. Ne soyons pas désemparés par une Eglise qui ploie et qui souffre. L’agonie et la passion de Jésus ne peuvent pas ne pas marquer la vie de l’Eglise si l’Eglise est réellement le corps du Christ. Ayons la foi qu’à travers l’évènement pascal, l’Eglise est toujours en acte de naissance. »
C.B.