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Auteur

Christine Bolinne Auteure

Date

13 novembre 2024

Catégories

Communauté

Type

Témoignages

Sœurs des Filles de Marie de Pesche : un cinquième mandat pour sœur Laure

Sœur Laure Gilbert a entamé, c’était il y a quelques semaines, un nouveau mandat de Supérieure générale chez les Sœurs des Filles de Marie de Pesche. Un cinquième mandat qu’elle remplira avec compétence bien sûr mais aussi avec tout le dynamisme qui l’anime depuis tant d’années. A l’âge où l’on se doit, paraît-il, de ne plus faire partie des lecteurs des aventures de Tintin, sœur Laure Gilbert vit, elle, quasi une valise à la main. Elle voyage beaucoup.

« J’ai une seule tête mais avec plein de casquettes. » souligne, non sans humour, sœur Laure. Ce nouveau mandat qu’elle entame la pousse comme elle dit « à relire sa vie. » Une vie tellement riche passée à la formation des enfants que ce soit ici en Belgique ou encore à l’étranger. « J’étais directrice d’école. J’ai reçu ce charisme. »

Sœur Laure Gilbert poursuit donc, après élection, sa mission de Supérieure générale dans la congrégation des Sœurs des Filles de Marie de Pesche. Les Sœurs des Filles de Marie de Pesche ont été présentes durant de nombreuses années -aujourd’hui, elles ont passé la main – dans des écoles de Bruxelles et de Wallonie. Une congrégation qui a vu le jour au début du 19e siècle et qui a pour charisme « Educatrices à la vie et à la foi ». Dans leurs écoles, les religieuses avaient pour but de permettre – principalement aux jeunes filles – de trouver leur voie, d’être pleinement épanouies dans leur enseignement. A un moment donné, ces religieuses dirigeaient une petite centaine d’écoles !

Celle qui allait devenir sœur Laure n’était encore qu’une jeune fille lorsqu’elle a découvert une de ces écoles. Coup de foudre. Elle décide de devenir institutrice et c’est à l’école normale de Pesche qu’elle se forme. Elle n’enseignera que quelques années avant de devenir directrice. « C’était intéressant comme tout. » Entretemps, elle a rejoint les Sœurs des Filles de Marie de Pesche et prononcé ses vœux.

Des compétences en tant que directrice qu’elle portera dans de nombreuses écoles. Très rapidement, la future Supérieure générale se rend compte que, gérer une école, c’est pour reprendre ses termes « gérer des rouspétances ». Pas toujours simple quand on aime les relations humaines… La maladie la contraint au repos pendant de longs mois jusqu’à ce qu’on lui propose, histoire d’occuper ses journées, de rejoindre Lumen Vitae, un centre international de formation en catéchèse et pastorale. « Tu resterais bien un an de plus» lui dit-on à l’époque. Lumen Vitae a déménagé à Namur et compte toujours dans ses rangs la Supérieure générale de Pesche ! Pour son plus grand plaisir. Parmi ses missions l’aide aux étudiants dans l’apprentissage du français, l’animation de séminaires… » Ses compétences pédagogiques font des merveilles. 

« Ce n’est pas mon job d’être chef »

Au sein de la congrégation, elle entame son cinquième mandat de Supérieure générale. Le droit canon, le droit de l’Eglise stipule qu’un (e ) supérieur ( e ) ne peut exercer que deux mandats successifs. Après, il faut l’accord de l’évêque pour que le (a) candidat ( e ) se représente. Ce qui était encore une exception voici quelques années devient la norme. Pas simple de trouver dans des communautés vieillissantes toujours moins nombreuses, les candidats à la fonction. Et comme les compétences, le dynamisme et la joie de vivre de sœur Laure font l’unanimité…  « Ce n’est pas mon job d’être chef. Ce que je souhaite c’est que les sœurs soient bien dans leur peau, dans leur mission. J’ai la chance d’avoir autour de moi un Conseil. Nous sommes toujours dans le dialogue. » Quelques secondes plus tard, elle ajoute face à ce nouveau mandat : « Si on peut rendre service… »

Depuis 2010, la congrégation peut compter sur l’aide de laïcs, les « associés ». Des hommes et des femmes qui partagent le même charisme que les religieuses et s’investissent. Avec eux, ici en Belgique mais aussi dans le monde, sœur Laure a de nombreux contacts. A Pesche, c’est une associée qui accueille les personnes présentes quelques heures, quelques jours pour un temps de réflexion… L’occasion ainsi de découvrir « la salle de mémoire », l’histoire de la congrégation.

Sœur Laure Gilbert peut aussi compter sur un précieux allié dans sa mission, WhatsApp. Un outil de communication indispensable pour la religieuse, pour échanger, par exemple, avec le Cameroun où un noviciat a été ouvert il y a un an maintenant. Avec le Pérou. Il n’y a pas de communauté mais des associés qui encadrent de jeunes filles toujours à découvrir leur voie, leur épanouissement. « Une de ces filles étudie pour devenir médecin, souligne avec beaucoup de fierté dans la voix, sœur Laure. Elle a commencé il y a 7 ans son cursus mais pour faire une année, il faut bien souvent, à la suite d’une multitude de difficultés, deux voire trois ans. » Même fonctionnement encore avec l’Argentine même si œur Laure n’hésite pas à se rendre dans cet immense pays d’Amérique du Sud pour voir comment cela se passe sur place. Il y a peu, elle était en Pologne où la congrégation œuvre.

Les Filles de Marie de Pesche accompagnent encore les plus démunis, aident les paroisses… On comprend mieux pourquoi sœur Célestine qui a donné, c’était il y a bien longtemps, son plein essor à la communauté avait coutume de dire : « pour être bien dans sa tête, il faut aussi être bien dans son corps.

Christine Bolinne

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