Sur le chemin de l’ordination, l’institution à l’acolytat pour Thomas

« J’étais un peu tendu » explique Thomas Capouillez. Il y a quelques jours, le trentenaire originaire de Sombreffe a été institué à l’acolytat. Il a reçu des mains de l’évêque le calice et la patène, la mission de l’acolyte étant d’assurer le service à l’autel. Mais pas seulement. Il est aussi une aide précieuse pour le prêtre. Séminariste, Thomas est actuellement en troisième théologie. « Je vois la sortie » ajoute-t-il avec une pointe d’humour.

« C’était le coup de pied qui me manquait » raconte Thomas Capouillez. Depuis de longues années déjà, il pensait à la prêtrise sans jamais avoir osé franchir le pas. « Je remettais ma décision à plus tard… » Et c’est ainsi qu’il étudie l’agronomie à la Haute école de Ciney. Il passera ensuite une année chez un oncle, fermier au Grand-Duché de Luxembourg. Une année encore, à travailler dans une laiterie et à apprendre à fabriquer du fromage. Et puis un jour, alors qu’il est à Beauraing, Thomas a compris que sa voie, c’était celle de la prêtrise. Une évidence. « Je devais me lancer. » Il allait être comme ce prêtre de paroisse qui, depuis son enfance, l’a tellement inspiré. « J’ai été séduit par le prêtre qui donne tout durant toute sa vie. Le prêtre qui est toujours disponible pour les gens. Un prêtre qui, avec une assemblée nombreuse ou pas, est là présent, fidèle à Dieu. »

La paix, la joie, l’abandon

Dans le langage courant, on parle d’institution à l’acolytat, le nom officiel étant « institué pour le Service de la prière communautaire et de l’Eucharistie. » Voilà qui aide déjà à comprendre sa nouvelle mission. Et en plus de recevoir le pain et le vin, il y a aussi une prière récitée par l’évêque. Extrait : « Tu es appelé à aider à la construction de la vie communautaire dans la prière et dans l’offrande eucharistique. Veille à ne jamais devenir un fonctionnaire du sacré, mais un témoin vivant de la rencontre de Dieu. »

Une étape pour Thomas Capouillez sur le chemin qui devrait le mener à l’ordination diaconale puis à l’ordination sacerdotale. Une institution vécue dans l’émotion. « C’était à la fois un peu stressant et impressionnant, confie Thomas. Quand j’ai reçu de Mgr Warin le calice et la patène, j’ai ressenti une grande paix, de la joie. J’étais dans l’abandon. Le Seigneur était là, il me portait. » Le calice et la patène pour marquer le service qui sera le sien à l’autel. « Je vais pouvoir donner la communion. Aller la donner à des personnes malades qui ne peuvent venir à l’église. L’acolyte a aussi pour mission d’animer la prière en dehors de la messe. »

Une institution qui s’est déroulée à la chapelle universitaire de Namur où les étudiants de l’UNamur, des hautes écoles de la ville mais aussi les séminaristes se retrouvent pour vivre l’eucharistie.  « Ensemble, nous avions déjà vécu l’entrée en catéchuménat d’un étudiant. Cela permet d’avoir des échanges. »

Thomas Capouillez est un passionné de sports. Le vélo, la course à pied ou encore les balades dans la nature sont indispensables à son équilibre tout comme travailler de ses mains. Bricoler, jardiner lui sont tout aussi indispensables pour se vider la tête.

C.B.

Photos : M.B.