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Auteur

Christine Gosselin Auteure

Date

25 juin 2025

Catégories

Anniversaire
Séminaire

Type

Actualités diocésaines
Témoignages

Témoignage – Patrick et Poh Fong : « Dans le Chemin, la Parole s’écoute… et se vit »

C’est presque par hasard – ou plutôt par grâce – que Patrick Pêtre et son épouse, Poh Fong découvrent le Chemin néocatéchuménal en 2004. Une rencontre qui va les bouleverser profondément tous les deux et marquer le début d’une transformation personnelle et d’un engagement profond dans le Chemin. Ils sont aujourd’hui responsables de la première communauté de Jambes et de l’équipe des catéchistes.

Tout commence en 2004. Patrick Pêtre, ingénieur civil aux chemins de fer, accompagne alors sa future épouse, Poh Fong, d’origine malaisienne et issue d’une tradition taoïste et bouddhiste, dans une démarche de préparation au baptême. Le couple souhaite se marier pleinement dans l’Église catholique. Patrick, sans trop savoir à quoi s’attendre, accepte sur invitation du chanoine Eric Fallas de suivre les premières catéchèses données dans le réfectoire de l’école Saint-Joseph à Jambes. « J’y suis allé par curiosité, sans grande attente, reconnaît-il. Mais j’ai été bouleversé. C’était comme si chaque parole me percutait, me touchait au plus profond. »

À cette époque, Patrick traverse une période difficile, marquée par la maladie et la dépression. Il ne s’attendait pas à être saisi. Et pourtant…

« Ce que je ressentais – et que j’ai compris seulement après – c’était que l’Esprit Saint me touchait. Pour la première fois, la présence de Dieu était palpable. J’étais souvent en larmes, saisi par l’émotion. »

Les catéchèses se terminent par une « convivence », une retraite spirituelle au Mont de la Salle à Ciney. Une soixantaine de personnes de Jambes et de Ciney y participent. C’est là que naissent, à la fin mars 2004, les deux premières communautés du Chemin dans le diocèse : l’une à Jambes, l’autre à Ciney. Le couple y entre ensemble, presque simultanément, dans ce chemin de foi partagé.

« C’est là que notre vie de foi commune a vraiment commencé », confie Poh Fong. « Je comprenais peu le français à l’époque, mais je sentais qu’il se passait quelque chose. Et très vite, la communauté est devenue pour moi un lieu de croissance, de soutien et de lumière. »

Un chemin de foi inattendu, mais profondément transformateur commence alors : « J’ai découvert un Dieu présent dans ma vie, même au cœur des événements les plus ordinaires ou douloureux. Ce n’était pas seulement une idée : c’était une expérience. Dire que Dieu est là, c’est facile. Le vivre, c’est autre chose. C’est indispensable confie Patrick. La croix – symbole de ce qui nous fait souffrir – n’est pas une malédiction mais une voie pour revenir à Dieu. »

Les années passent. Aujourd’hui mariés, Patrick et Poh Fong ont quatre enfants, tous baptisés par immersion lors de veillées pascales vécues en communauté. L’engagement se poursuit, prend racine. Trois de leurs enfants font déjà partie de communautés du Chemin. La plus jeune qui a dix ans, attend son tour. Il faut en effet avoir 14 ou 15 ans pour faire sa catéchèse. « C’est important pour nous que chacun ait sa propre communauté, explique Poh Fong. Cela permet une vraie liberté de parole. Dans une communauté, on se livre, on partage ses joies, ses combats et ses renaissances. Ce n’est pas la même chose de traverser les épreuves avec Dieu. »

Patrick et Poh Fong ne se sont pas arrêtés à recevoir : aujourd’hui, ils donnent à leur tour. Ils font partie des équipes dites « fixes » – à la différence des équipes itinérantes – à qui sont confiées les communautés locales.  Ils sont responsables de la première communauté de Jambes et font partie de l’équipe de catéchistes, avec un autre couple, Mina et Egidio Constantino, l’abbé Reginaldo Lugarezi et deux séminaristes.

« En temps de catéchèses, les lundis et jeudis soir sont réservés à la catéchèse, tandis que toute l’année les mercredis il y a la célébration de la Parole en communauté, les samedis l’eucharistie. C’est une vie rythmée, mais féconde. La foi vient de l’écoute de la Parole… mais aussi de son affirmation. Dans les catéchèses, on ne parle pas seulement : on vit ce qu’on annonce. On apprend à connaître Dieu à travers nos faiblesses, nos limites, nos pardons » explique encore Patrick.

Pour Poh Fong, c’est cette vie communautaire concrète, enracinée dans le quotidien, qui rend la foi crédible – et transmissible :

« On ne peut aimer quelqu’un que si on le connaît. L’Église rassemble des personnes qui apprennent à vivre ensemble. La plus grande leçon, c’est d’apprendre à pardonner. Et cela, c’est dans le quotidien qu’on le vit, devant les enfants aussi. »

Les catéchèses proposées s’appuient sur les catéchèses retranscrites de Kiko Argüello et Carmen Hernández, les initiateurs du Chemin, authentifiées et reconnues par le Saint-Siège dans le Directoire catéchétique. Mais elles ne sont pas de simples textes à lire. « Elles doivent être habitées, incarnées, vécues. Ce sont nos vies qui leur donnent chair », souligne Patrick.

Et tout cela, ils le font ensemble, en couple, en famille, en communauté. Une vie qui n’est pas exempte d’épreuves, mais profondément transformée par la présence de Dieu.

Et au bout du compte, c’est cette expérience simple et bouleversante qui les anime tous les deux :

« Dieu est mon Père, mon papa. Et il m’aime. Inconditionnellement. Tel que je suis. »

Christine Gosselin

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