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Auteur
Christine Bolinne Auteure
Date
17 novembre 2023
Catégories
Liturgie
Paroisse
Spiritualité
Type
Un festival de l’adoration, une rencontre d’amour à vivre
Le festival Venite Adoremus a débuté ce jeudi 16 novembre pour se terminer le dimanche 26, jour de la Fête du Christ-Roi. Tous les diocèses de Belgique ont été invités à participer en proposant dans les paroisses, dans les communautés… des temps d’adoration. Dans le diocèse de Namur, de nombreuses paroisses vous invitent à venir, pour reprendre l’expression du doyen de Beauraing, l’abbé Pierre Renard « vous exposer à l’amour de Dieu. » « L’adoration apporte beaucoup de fruits » confie encore le doyen. Un amoureux de l’adoration qui avait mis en place, à Ciney, l’adoration continuelle.
« Je le regarde et il me regarde. En adorant, dans ce cœur à cœur avec le Seigneur, on se nourrit de son amour. L’adoration est le prolongement de l’eucharistie. » L’abbé Pierre Renard, aujourd’hui doyen de Beauraing parle de l’adoration avec passion, avec fougue presque. Il a des mots forts, des formules percutantes n’hésitant pas à dire que « l’adoration est une clinique de l’amour ». Il n’a qu’un objectif : convaincre ceux qui « n’osent pas », « n’ont pas le temps », de se lancer. « Quand on s’expose au soleil, il se passe quelque chose, logiquement on bronze. Quand on se tient devant le Saint-Sacrement, c’est notre cœur qui bronze de l’amour de Dieu. Être là devant Lui, c’est prendre conscience de sa présence, de la vivre en se laissant imprégner, de se nourrir de cet amour. » Et d’aller plus loin encore : « Notre faute à nous est peut-être de ne pas donner assez d’importance à être devant Lui. »
« Il s’est fait, humblement, pain »
Pour l’adoration, on sort l’ostensoir pour présenter l’hostie qui y est enfermée. « Le Seigneur est venu humblement pour ne pas nous effrayer, il s’est fait pain. » L’abbé Renard veut encore rassurer ceux qui, la décision prise, craignent de ne pas savoir comment faire, de ne pas tenir autant de temps. Là encore le doyen livre quelques secrets. Idéalement, le temps d’adoration ne doit pas durer moins d’une heure, il faut du temps pour se libérer de toutes les pensées qui nous parasitent. « J’évoque l’Esprit Saint de mon baptême, de ma confirmation et je lui demande de me mettre en disposition d’adorer. Je suis alors comme un enfant qui se précipite dans les bras de sa maman pour lui raconter sa journée. Je dépose devant le Seigneur ce qui se passe bien mais aussi mes doutes, mes craintes. Je sais qu’il n’est pas là pour me juger mais bien pour m’accueillir. »
L’abbé Renard a ainsi choisi de changer l’organisation de sa journée, de se lever plus tôt pour avoir un temps d’adoration. De 6h30 à 7h30, à un moment où il ne risque pas d’être dérangé, par exemple, par le téléphone, il est avec le Seigneur. « Je suis tout à Lui. Même si cela a été difficile de m’arracher à mon lit, je sais que ce temps sera salutaire. Je sais que ma journée s’arrangera mieux. C’est encore le moment où des solutions m’apparaissent. »
Lorsqu’il est devenu doyen de Ciney, l’abbé Pierre Renard était convaincu qu’il ne pourrait remplir sa mission sans la prière, la sienne et celle des autres. Et de constater que la chapelle de la collégiale de Ciney était régulièrement fréquentée par des personnes venant prier, mettre une bougie… Il a eu l’idée, c’était en 1998, de leur proposer l’adoration. Si l’adoration est accessible à chacun, il faut des gardiens. Des personnes qui assurent une présence devant le Saint-Sacrement exposé. Une présence nécessaire pour éviter des actes mauvais. Très vite, le calendrier a été rempli et l’adoration lancée. La communauté de Ciney est allée plus loin encore en proposant l’adoration continuelle, de jour comme de nuit. L’abbé Renard : « La nuit on reçoit encore différemment les grâces. » Le Covid a mis fin à cette adoration de nuit.
Ce festival Venite Adoremus est l’occasion de découvrir ou de redécouvrir l’adoration, de décider de la pratiquer – plus – régulièrement. Le site internet http:/veniteadoremus.be vous donnera des témoignages de jeunes et de moins jeunes pour qui l’adoration fait partie intégrante d’une vie foi. Vous trouverez encore la liste des paroisses où le Saint-Sacrement est exposé. L’abbé Renard : « L’adoration, c’est comme une perfusion d’amour. Il faut l’expérimenter et tenir bon. » Alors pourquoi bouder cette rencontre privilégiée ?
Christine Bolinne
L’abbé Pierre Renard parle de son expérience personnelle, de sa manière de vivre l’adoration, dans une vidéo signée Quentin Denoyelle. Florence, une jeune Cinacienne y raconte aussi tout simplement mais avec conviction ce que l’adoration lui apporte. Adoration découverte, avec ses frères, alors qu’elle n’était qu’une jeune enfant. Une expérience tellement forte que l’adoration fait partie intégrante de sa vie. Dans le cadre de ses études, elle lui a encore consacré tout un travail.