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Auteur

Christine Bolinne Auteure

Date

16 mai 2024

Catégories

Sanctuaire de Beauraing

Type

Actualités diocésaines

Un Jardin des apparitions en fleurs

Tous n’ont pas la main verte. L’abbé Stéphane Décisier, vice-recteur du sanctuaire de Beauraing est d’ailleurs le premier à le reconnaître ! En revanche, tous ont en commun la volonté de rendre le Jardin des apparitions de ce sanctuaire de Beauraing – qui vient d’être entièrement repensé –  plus beau encore, plus accueillant. Alors, en attendant l’automne pour les plantations d’arbres, d’arbustes… place aux plantes annuelles. Quand toutes les plantes seront en terre ce sont ainsi 2500 annuelles qui guideront les pas du pèlerin à travers ce Jardin.

Le travail est ardu mais il se fait dans la bonne humeur. Et en plus, le soleil est au rendez-vous. Dans un premier temps, les volontaires sont passés par les serres du pépiniériste pour emporter leur précieuse cargaison. De retour au sanctuaire, les plantes sont déchargées. Luc Noël est à la manœuvre. Les amateurs de jardinage ont suivi durant des années son émission « Jardin et loisirs » sur la RTBF. Proche du sanctuaire de Beauraing, Luc Noël s’est investi dans le chantier de rénovation. Des architectes ont apporté leur savoir-faire. Luc Noël fort de son expérience a fait profiter les Beaurinois de ses contacts. Il était régulièrement sur place pour veiller à ce que tout se passe au mieux.

Si le Jardin est quasi terminé, les premières plantations majeures n’interviendront pas avant l’automne. Laisser vides ces vastes étendues de terre, il faut le reconnaître, aurait été bien triste. Une idée a germé : planter des annuelles. Luc Noël a pris ses crayons et a imaginé une bordure de fleurs, une délimitation colorée entre le sentier qui serpente et l’espace à planter. Des fleurs, en majorité, blanches et bleues. Avec juste quelques touches de jaune près des sacristies.

Un petit bain…

Les impatientes sont les premières à être mises en terre. Luc Noël a choisi pour elles, les zones ombragées par les beaux et grands arbres. Un peu plus loin, des bégonias blancs eux aussi. Les jardiniers amateurs qui ont œuvré dans le Jardin des apparitions ont découvert que le jardinage est aussi affaire de précision. Les variétés de fleurs se succèdent comme les couleurs. Tout doit être harmonieux. Le premier ruban, à l’entrée, est constitué avec des ageratums. Sur huit mètres de long, sur deux rangs et en quinconce, les fleurs vont être mises en terre. Le mètre à la main, Luc Noël veille. Les plants d’argentums comme d’ailleurs toutes les plantes feront avant de s’épanouir en terre beaurinoise un détour par de vastes bassines d’eau. La terre doit être détrempée, les racines gorgées d’eau. Luc Noël : « Les racines vont ainsi s’ancrer dans le sol et aller chercher l’eau dont elles ont besoin, en profondeur. Si on plante et puis que l’on arrose, les racines vont cette fois se développer en surface et on devra multiplier les arrosages. » La volonté est de limiter l’intervention humaine dans ce jardin pour les arrosages mais pas seulement. Les surfinias et les géraniums ne seront pas plantés autour de la statue de Notre-Dame au Cœur d’Or. Une fois fanées, les fleurs doivent être retirées pour conserver une plante en bonne forme et qui continue à donner des fleurs généreusement. A un endroit moins essentiel, ces interventions pourront être moins fréquentes.

Le conseil du prof

Etienne et Bernadette ont en charge de planter autour de la statue. Avant, ils ont accordé un soin tout particulier au désherbage. Etienne retourne la terre de sa bêche. Bernadette qui aime le jardinage est ravie de pouvoir se joindre aux bénévoles. Ravie aussi, Cécile. Une Beaurinoise qui n’aurait raté pour rien au monde ce moment. Née à quelques pas du sanctuaire, elle vit toujours à Beauraing et travaille à l’Office du Tourisme. Elle aime jardiner et rappelle les règles à Gustavo qui l’assiste. Gustavo Lezcano-Hernandez est actuellement en insertion pastorale à Beauraing et c’est tout naturellement qu’il a proposé ses services. Gustavo qui devrait être ordonné prêtre en juin prochain est originaire de Colombie. Il découvre les annuelles de chez nous. « Dans mon pays, on met des fleurs aux balcons mais ce sont des fleurs tropicales. »

« Travailler au jardin, s’occuper dans le presbytère, ça vide l’esprit. Il nous conseillais de faire nous-mêmes ces missions pour montrer aux gens qu’un prêtre est une personne normale avec des tâches normales à accomplir. »

Abbé moline

L’abbé Stéphane Decisier a lui aussi les mains dans la terre. Et cela le ravi. Un rappel de son enfance où, pendant les vacances, il aidait son grand-père, fermier. Planter, entretenir des plantes, c’est plutôt une découverte. Alors qu’il fait des trous pour les argentums, lui revient en mémoire les propos d’un de ses professeurs au Séminaire. « L’abbé Moline disait que travailler au jardin, s’occuper dans le presbytère, ça vide l’esprit. Il nous conseillais de faire nous-mêmes ces missions pour montrer aux gens qu’un prêtre est une personne normale avec des tâches normales à accomplir. »

Christine Bolinne

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