Toutes les actualités

Partager

Auteur

Christine Gosselin Auteure

Date

21 octobre 2025

Catégories

Enseignement

Type

Actualités diocésaines

Un relais en douceur pour l’enseignement diocésain : Yannic Pieltain passe le flambeau à Olivier Biset

Après 15 années à la direction de l’enseignement fondamental libre diocésain, Yannic Pieltain passe le flambeau à Olivier Biset en décembre prochain. Entre regards sur le passé, défis d’aujourd’hui et humour partagé, ils nous ouvrent, en ce mois d’octobre où l’on célèbre le jubilé du monde de l’enseignement, les coulisses d’une maison diocésaine en pleine évolution !

Yannic Pieltain, un homme heureux qui passe le relais

« Je suis un homme heureux », lance d’emblée Yannic Pieltain, comme pour résumer sa carrière. De Bourcy (Bastogne), où il fut instituteur puis directeur de l’école Notre-Dame, à la direction du fondamental de la Maison diocésaine de l’enseignement à Namur, être au travail a toujours été un plaisir. « Travailler avec des passionnés, c’est passionnant ! » sourit-il. Et si la limite d’âge ne l’avait pas rattrapé, il aurait pu encore continuer quelques années… « Mais attention, prévient-il en riant, je ne jouerai pas les belles-mères, même si je me tiens disponible pour aider… surtout si c’est autour d’un bon Orval ! »

La Maison diocésaine de l’enseignement, c’est un peu son second « chez-soi ». Un lieu où passent chaque année des enseignants détachés, des conseillers pédagogiques, des accompagnateurs, tous au service de leurs pairs sur le terrain. « Avant, il y avait deux services parallèles, un pour le fondamental et un pour le secondaire », rappelle Yannic Pieltain. « Aujourd’hui, c’est une seule maison, avec deux niveaux qui collaborent étroitement. » Une évolution qui, selon lui, a renforcé la cohérence et le sentiment d’appartenance.  « Durant ces quinze années, l’enseignement a bien changé. Le Pacte pour un Enseignement d’excellence et ses « plans de pilotage » ont accru les besoins d’accompagnement. Les services diocésains sont passés de 25 à 45 personnes et ont pu étoffer leur offre d’accompagnement pédagogique (CSA), de formation (IFEC), d’appui aux Pouvoirs Organisateurs (APO), d’aide administrative aux directions (Conseil CoDiEC), de médiation (MédiNam), de pastorale scolaire, etc… » Des équipes de proximité, dont la mission est d’aider les enseignants, les directions et PO à naviguer dans un système scolaire en constante mutation au service, pour le fondamental, des 30 000 enfants que comptent les écoles libres du diocèse.

Olivier Biset (à gauche) et Yannic Pieltain (à droite) devant la Maison diocésaine de l’Enseignement.

Olivier Biset, un nouveau directeur face aux défis

Son successeur, Olivier Biset, n’est pas moins enthousiaste. Instituteur pendant 10 ans, puis détaché pédagogique à Mozet, il est directeur de l’école Sainte Marguerite (Bouge) durant 9 ans avant de rejoindre la Maison diocésaine de l’enseignement.  Il y est tour à
tour conseiller pédagogique (CSA) puis détaché auprès des directions (Conseiller CoDiEC). Il connaît donc bien la maison et ses équipes. Le nouveau directeur se décrit comme un homme de coordination : « Mon rôle, c’est de prendre de la hauteur pour faire en sorte que chacun se parle. »

Et il en faudra de la hauteur, car les défis ne manquent pas :

  • La démographie en baisse et la fragilité de certains PO nécessitent plus de solidarité et de mutualisation des ressources.
  • L’instabilité des directions : sur 200 implantations et 150 directions, on compte parfois 30 changements de direction par an, « soit quatre fois plus qu’il y a quinze ans. Une aide est mise à disposition pour seconder ces directions au quotidien selon trois axes : relationnel, pédagogique et administratif mais c’est, pour les directions, l’axe relationnel qui reste le plus délicat à gérer sur le terrain des écoles… » souligne M. Pieltain.
  • La pénurie d’enseignants, aggravée l’an prochain par une année « blanche » liée à l’allongement de la formation initiale.
  • L’heure du premier bilan pour le Pacte, après six années, il s’agit d’évaluer ce qui a été mis en place, de voir ce qui a fonctionné ou non, et d’ajuster pour la suite de nouveaux contrats d’objectifs.

Le cours de religion et la pastorale scolaire : des piliers de sens

À cela s’ajoutent les évolutions liées au cours de religion et à la pastorale scolaire, spécifiques au réseau libre. Les deux hommes tiennent à rappeler leur place essentielle. « Ce n’est pas seulement une matière, insiste Olivier Biset. C’est une question de sens. La pastorale scolaire et le cours de religion sont essentiels pour la construction d’un individu. Un nouveau programme rend le cours plus
attractif et plus plaisant. Par ailleurs, je crois beaucoup à la pastorale scolaire : nos écoles libres respirent un ensemble de valeurs. Ce sont comme les quatre points cardinaux de notre boussole diocésaine : accueil, solidarité, épanouissement, respect. Le sens, voilà ce
qui fédère !
 »

Enfin, un déménagement s’annonce : en juin prochain, la Maison diocésaine quittera la rue de l’Évêché pour s’installer au 111 chaussée de Dinant, dans l’ancien bâtiment des Pères blancs. « Un nouveau tournant », comme le dit Yannic Pieltain, qui laissera à son successeur non seulement les clés de sa fonction, mais aussi celles d’un nouveau foyer pour l’enseignement diocésain.

Entre rires, souvenirs partagés et perspectives sérieuses, cette passation de flambeau se fait dans une complicité évidente. Et Olivier Biset de conclure avec émotion : « Yannic est un énorme bosseur qui a mis la barre très haut. Je lui dis un énorme merci pour tout ce qu’il a accompli. »

Christine Gosselin

Newsletter Restez au courant

Inscrivez-vous pour recevoir nos actualités et événements dans votre boite mail.

« (Nécessaire) » indique les champs nécessaires

Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.