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Auteur
Christine Gosselin Auteure
Date
21 avril 2023
Catégories
Chantier paroissial
Type
Véronique Jacmin, sociologue de la rencontre
Depuis quelques mois, Véronique Jacmin a rejoint l’équipe diocésaine du chantier paroissial. Une nouvelle nomination qui lui permet de découvrir d’autres chemins et méandres de notre diocèse dans lequel, elle est par ailleurs bien engagée.
Lorsque Véronique se présente — un exercice toujours un peu particulier — c’est tout d’abord comme épouse et maman de cinq enfants. La famille n’est-elle pas la cellule de base de la société ? Sociologue de formation, Véronique l’a éprouvé dans la pratique en mettant le soin de sa famille au premier plan de son temps et de ses préoccupations. C’est un peu par hasard, en réponse à une demande de son doyen qu’elle devient Maître spécial de religion à Jambes, un travail dans lequel elle s’épanouit et qui la nourrit. Suite à un déménagement, Véronique donnera cours de religion dans le secondaire. Elle réalise le certificat didactique de l’enseignement de la religion ( CDER ) qui lui permet d’être nommée et aura ainsi l’occasion d’enseigner dans toutes les années du secondaire depuis la première à la rhéto, en général comme en technique : des rencontres à n’en plus finir, un investissement sans compter, avec ses joies et ses difficultés.
Le retour à Jambes marque un tournant. Les retrouvailles avec la paroisse sont joyeuses. Le mari de Véronique prend en charge un chapelet tous les lundis, le couple retrouve le groupe de prière de la fraternité de Tibériade avec laquelle une amitié de longue date est installée. Véronique apprend que l’on recherche des aumôniers en hôpital. Directement elle se sent appelée. C’est une fonction qu’elle connait bien pour avoir passé de longues périodes à l’hôpital Saint-Luc à Bruxelles au chevet de sa fille, « J’ai été touchée profondément par cette aumônière qui est venue prier avec moi quand j’étais si vulnérable et fragile. J’en avais tellement besoin ». Ces moments de vie, ces situations de coprésence au cours desquels une rencontre véritable se produit dans une interaction mutuelle, Véronique les partage depuis trois ans avec l’équipe de l’aumônerie du CHR de Namur. « Un patient est d’abord une personne avec une vie propre, une histoire. L’épisode de l’hospitalisation est inscrit dans son chemin de vie, parfois comme un moment charnière. Lorsque j’écoute, que je suis présente auprès des personnes, j’ai le sentiment de participer à la restitution de leur dignité. La présence, l’accueil de la souffrance, la prière, c’est fondamental… ».
Depuis janvier, Véronique approfondit sa pratique en suivant la Certificat Universitaire en Pastorale de la santé (CUPS) et en préparant avec le Bureau de la pastorale de la santé les journées de formation des aumôniers. Un mi-temps complété depuis octobre par un mi-temps au chantier paroissial. « Avec mes déménagements, et mes travaux, je me suis dit que les ‘chantiers’ ne me faisaient pas peur, rit-elle, les UP parlent de vie et de dynamisme car elles regroupent les forces vives des paroisses. J’aime cette idée qu’on peut rassembler à certaines occasions ces vies, rapprocher, tisser des liens, jeter des ponts. Lorsqu’on est éparpillé on est seul, lorsqu’on se rencontre, on peut sortir de soi et de chez soi ».
Un temps partiel complété depuis octobre par un engagement au Chantier paroissial. « Avec mes déménagements, et mes travaux, je me suis dit que les “chantiers” ne me faisaient pas peur, rit-elle, les UP parlent de vie et de dynamisme car elles regroupent les forces vives des paroisses. J’aime cette idée qu’on peut rassembler ces vies, rapprocher, tisser des liens, jeter des ponts. Fédérer les forces vives de chaque paroisse d’une UP permet d’être audacieux, inventif, de concrétiser des projets, de devenir signe ».
« Lorsqu’on est éparpillé on est seul, lorsqu’on se rencontre, on peut sortir de soi et de chez soi ».
Véronique JACMIN
Deux engagements que Véronique vit comme pleinement porteurs de sens… mais des engagements qui la feront certainement encore courir ! Elle sourit en pensant au brevet, qui trône encadré au milieu du salon, “je cours pour ma forme”. Elle a bien fait de l’obtenir, notre sociologue ! Nous lui souhaitons de rester bien en forme dans ces beaux chantiers de rencontres !
Christine Gosselin