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Auteur

Christine Gosselin Auteure

Date

15 novembre 2023

Catégories

Tourisme

Type

Actualités diocésaines

Le Sanctuaire Saint-Antoine de Manhay

Au cœur de la nature ardennaise, le sanctuaire Saint-Antoine de Manhay se présente comme un havre de paix, d’accueil et de prière. Il s’étend sur un domaine de plus de 3 hectares comportant une chapelle du XIXe, un ancien presbytère et un autel extérieur. Haut lieu de pèlerinages, il reçoit chaque année des milliers de visiteurs autour de saint Antoine, Notre-Dame des guérisons, sainte Rita, saint Padre Pio, saint Péregrin. Les vacances qui approchent peuvent être l’occasion de le découvrir… voire de poursuivre jusqu’à Xhoût-si-Ploût !

Protégé par la forêt ardennaise, le Sanctuaire Saint-Antoine de Padoue a cette particularité d’accueillir la dévotion à plusieurs saints. Saint-Antoine de Padoue bien-sûr, la chapelle lui est dédiée, mais aussi Notre-Dame des guérisons, saint Antoine Legrand, sainte Rita, sainte Anne, saint Padre Pio, saint Pérégrin, saint Thibaut, saint Benoît, etc. Nous sommes partis à sa découverte guidés par son recteur depuis 27 ans, l’abbé Christian Dehotte : « l’histoire de Saint-Antoine est bien plus ancienne que le XIXe siècle ! Il semblerait que le sanctuaire soit une christianisation d’un culte gaulois plus ancien. Un lieu où circulent de bonnes ondes et qui jouit d’une faune et d’une flore particulières ».

La chapelle

La légende raconte qu’au XVIIe siècle, un berger perdit son chemin durant l’hiver. Errant dans la nuit, tenaillé par la peur, il invoqua Saint Antoine et retrouva aussitôt son chemin. Il aurait, en remerciement, construit en cet endroit un petit autel sur lequel il déposa une statue du saint. Vers 1658, une première chapelle dépendant de Villers Sainte-Gertrude y est construite. Elle sera détruite par la Révolution et restaurée en 1846 avec la particularité de desservir des villages qui se trouvent l’un dans le diocèse de Liège et l’autre dans celui de Namur jusqu’au début de cette année, où la chapelle sera entièrement reprise sous la tutelle de la Commune de Manhay et donc du diocèse de Namur, elle relevait des deux diocèses.


Les saints nous accueillent dès l’entrée de la chapelle. Ils sont présents partout veillant sur les défunts qui par centaines leurs sont confiés. On ne compte plus leurs souvenirs qui s’étalent de chaque côté de la Nef sur deux longues rangées d’étagères. Plusieurs dizaines de bougies brûlent en permanence aux pieds des statues des saints, témoins des nombreux passages des pèlerins au sanctuaire.

« Deux statues sont particulièrement remarquables nous indique le recteur, celle de saint Antoine de Padoue, du XVIIe siècle – qui fut restaurée après l’incendie de 2015 – et celle de Notre-Dame de Guérison, de style roman, que l’on date du XIVe siècle ! Elles sont en bois polychrome.  Les vitraux valent aussi la peine qu’on s’y arrête.  Les deux premiers sont dédiés à saint Antoine, les deux suivants à la sainte Vierge et les quatre derniers à Jésus. La Vierge et les saints ont vocation de conduire à Jésus » explique l’abbé Dehotte.

L’un d’eux, dédié à Marie, est signé J. Louis pour le carton et O. Condez pour la réalisation. Ces vitraux donnent une note de gaité et de couleur au lieu. Leur résistance lors de l’incendie de 2015 a permis de ne pas attiser le feu et de sauvegarder la chapelle qui a, depuis, été complètement restaurée ». La chapelle est ouverte tous les jours de 8h30 à 20h et une messe y est célébrée trois fois par semaine les dimanche, mardi et jeudi à 15h.

L’accueil des pèlerins et les pèlerinages

En face de la chapelle, le presbytère a été agrandi par un bâtiment pour l’accueil des pèlerins. On y trouve une cafétéria et un magasin d’objets religieux. « En ce lieu se déposent beaucoup de souffrance et de questionnement. Ma mission, confie Christian Dehotte, c’est d’annoncer l’évangile. Je le fais en écoutant et en partant de ce que les gens disent. Accepter d’entendre ce qui ne va pas, ce qui fait mal en buvant une tasse de café ou lors d’une demande de bénédiction. La foi ne se vit pas dans les sacristies mais dans la pâte humaine. »

À une centaine de mètres de la chapelle et du petit cimetière qui l’entoure, un autel extérieur surmonté d’une verrière – l’autel de la Montagne Sainte –, a été construit par l’abbé André Choque, curé de Saint-Antoine de 1983 à 1995. Il permet la célébration des messes des grands pèlerinages, la chapelle étant alors trop petite. Les bancs installés devant cet autel peuvent accueillir de très nombreux pèlerins.

Sous l’autel extérieur, un petit oratoire, le « Refuge Saint-Antoine », est à la disposition de celui qui cherche un peu plus d’intimité. Il date de l’époque de la rénovation de la chapelle, en 2015.

Trois grands pèlerinages sont organisés chaque année : le pèlerinage de Sainte Rita (autour du 22 mai), le pèlerinage de Saint-Antoine (13 juin) et le pèlerinage de Notre-Dame des guérisons (15 septembre). Chacun draine des centaines de personnes aujourd’hui encore, tant et si bien que ces pèlerinages sont maintenant organisés sur plusieurs journées; en général lors de la fête du saint et le dimanche qui suit. Mais à côté de ces grands pèlerinages, il en existe de plus petits. Comme celui de Saint Pérégrin (le 4 mai) ou de saint Padre Pio (le 24 septembre). Sans compter les cars de touristes, qui pendant les mois d’été, viennent prier l’enfant Jésus.

Que faire à proximité ?

De jolies promenades sont accessibles dans le domaine, autour du petit lac. Un peu plus loin, au départ de l’aire de pique-nique dans la partie haute du petit village de Deux Rys, à 4,5 km du Sanctuaire, une balade vallonnée à travers la forêt offre de très jolis points de vue. Et puis, si comme nous, vous ne résistez pas à vous rendre à Xhoût-si-Ploût (à prononcer « Outsiplou ») à une quinzaine de km, vous y découvrirez au milieu de quelques fermettes autour desquelles paissent moutons et chèvres, la charmante petite chapelle consacrée à Notre-Dame des Sept Douleurs. Datée de 1850, elle est bâtie en pierre de grès et son portail en arc brisé est surmonté d’un œil-de-bœuf. Elle est ouverte en permanence. Belles découvertes !

Christine Gosselin

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