Pèlerinage à Lourdes : un voyage de retour interminable !

Si la pluie du matin, comme le précise le proverbe, n’arrête pas le pèlerin, un bris de catenaire peut le bloquer durant de très longues heures ! C’est la mésaventure qui est arrivée au millier de pèlerins diocésains de retour de Lourdes. Le voyage de retour aura finalement pris douze heures au lieu des huit heures habituelles. Avec, à l’arrivée, à Charleville-Mézières, des pèlerins fatigués et parfois un rien bougons voire agacés. Mais heureusement, ces derniers n’étaient pas majoritaires.

Chaque année, en septembre, les Pèlerinages Namurois emmènent à Lourdes plusieurs centaines de pèlerins dont des personnes malades, moins valides. Cette année, ils étaient 910 sans oublier les 200 personnes du diocèse de Tournai. Une sacrée organisation à l’aller, sur place et au retour ! Tout s’est bien déroulé et Mgr Warin qui présidait ce moment est tout simplement heureux de souligner, comme il le dit « l’esprit fraternel qui a régné durant tout le séjour. » Epinglant tout spécialement ces personnes qui, spontanément, sans toujours se connaître, viennent en aide à d’autres dans la difficulté. Un évêque ému devant la ferveur des pèlerins lors des différentes célébrations. Emotion encore de Mgr Warin lorsqu’il s’est retrouvé -avec d’autres prêtres du diocèse- à donner l’onction des malades à 300 personnes. Des images qu’il n’oubliera pas.

Un grain de sable est venu perturber au retour. Grain de sable sous la forme d’un problème de caténaire, ce câble qui permet d’alimenter le train en électricité. Les deux TGV qui devaient n’en faire plus qu’un à partir de Dax ont été renvoyés, un des deux n’avait pas encore quitté la cité mariale, sur Lourdes. La SNCF annonçant que le train allait rejoindre la Belgique en empruntant un autre itinéraire, plus long d’où un retard variant entre deux et six heures ! Finalement, l’idée était abandonnée. La solution ? Attendre la réparation de la caténaire.

Beaucoup de ferveur chez les pèlerins.

Durant tout le séjour mais aussi pendant le voyage aller comme retour des hospitaliers viennent en aide aux malades, aux moins valides.

Beaucoup de ferveur chez les pèlerins.

Lorsque le convoi s’est remis en route, on imagine le soulagement pour les passagers qui, entretemps, avaient pu bénéficier d’un pique-nique offert par la SNCF. Alors que la frontière se rapprochait, les nerfs des pèlerins étaient de nouveau mis à rude épreuve. Le train spécial a été cette fois bloqué une heure en gare de Reims. La SNCF ayant pris la décision d’arrêter le train des pèlerins… déjà très en retard pour laisser passer deux TGV ! Durant ce voyage de retour, les conversations ont été plus longues que prévu, les parties de cartes plus nombreuses aussi…

Finalement, le train est arrivé en gare de Charleville-Mézières où le personnel a tout fait pour gérer cet arrivage massif et tardif de voyageurs. Quelques heures avant, deux membres de l’équipe des Pèlerinages Namurois avaient eu à gérer un autre souci. Ce sont 20 cars dont plusieurs équipés d’un élévateur pour permettre l’accès aux chaises roulantes qui étaient prévus pour venir chercher tout ce petit monde à la gare française… Les cars commandés pour 17h ont été annulés et reprogrammés pour 21h.

D’habitude, les trains arrivent à quelques minutes d’intervalle. Assez pour que chacun descende du train et gagne le parking de la gare pour rejoindre son car. Là, tous les pèlerins sont arrivés ensemble. Restait à l’équipe sur place avec calme et bonne humeur à guider chacun vers le « bon » car. Il était minuit lorsque les Namurois sont arrivés chez eux et encore bien plus tard pour les pèlerins du diocèse de Tournai.

C.B.