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Auteur
Christine Gosselin Auteure
Date
7 janvier 2025
Catégories
Communauté
Sanctuaire de Beauraing
Type
Les Sœurs du Cœur Immaculé de Marie au Sanctuaire de Beauraing
Venues de l’autre bout du monde – du diocèse de « Nha Trang » au Vietnam – Sœurs Lucie, Maria Goretti, Thérèse, Anne, Elisabeth et Marguerite sont aujourd’hui bien investies dans la pastorale du Sanctuaire de Beauraing. Elles appartiennent à la Congrégation des Sœurs du Cœur Immaculé de Marie, déjà bien implantée au Vietnam, en Australie et au Japon. La Belgique est donc le premier pays européen à accueillir une maison de cette Congrégation ! Nous nous en réjouissons !
Fondée en 1958 par Mgr Marcel Piquet, la Congrégation des Sœurs du Cœur Immaculé de Marie est déjà bien présente sur le continent asiatique. Notamment au Vietnam où elle rassemble près de 70 maisons, 2 au Japon, mais aussi en Australie. Désormais, avec l’arrivée des Sœurs, l’Europe compte également une maison. Le charisme de la Congrégation est plus particulièrement lié à la pastorale et l’aide aux personnes. En particulier, les enfants. Au Vietnam, chaque maison a son école maternelle.
« Sœur Thérèse, Sœur Marguerite et Sœur Lucie sont arrivées depuis plus de 2 ans, explique l’abbé Stéphane Decisier, qui nous reçoit au Rectorat du sanctuaire. Les autres religieuses sont arrivées il y a un mois et demi mais ont déjà suivi quelques cours de français au Vietnam. Elles continuent à en suivre ici ». À la demande de l’évêque, l’équipe pastorale avait ce souhait d’une présence priante permanente au Sanctuaire. Sœur Lucie « Nous réalisons une mission au Sanctuaire parce que la spiritualité et le charisme sont en accord avec notre congrégation. Nous rencontrons les pèlerins et tentons de les entourer au mieux. Nous pouvons bien écouter… même si la langue reste très difficile à acquérir pour nous… La langue et le climat ! sourit-elle. Deux véritables défis… Seigneur vient à notre secours ! »
Sœur Maria Goretti : « Au Sanctuaire, tout le monde nous soutient beaucoup et nous avons de la joie à réaliser notre mission. Le chanoine Rochette et l’abbé Stéphane nous soutiennent également dans l’apprentissage du français ».
La vie est très différente au Vietnam. Le régime communiste présent depuis bientôt 50 ans, évolue et restreint beaucoup les frères et sœurs. C’est précisément lors d’une visite dans leur pays en 2012, que le chanoine Rochette, alors recteur du Séminaire Notre-Dame de Namur – Marie guide toujours – et de passage dans le diocèse de Nha Trang, découvre la Congrégation. « Notre communauté très liée à la Vierge Marie lui a plu et il nous a demandé en 2020 de venir à Beauraing pour une mission, au Sanctuaire » se rappelle Sœur Lucie. Avec Sœur Marie Goretti, elle travaille à ce moment-là au Conseil général et s’occupe depuis 18 ans des novices. Lorsque la Sœur supérieure lui propose de partir en Belgique pour y fonder une nouvelle maison de la Congrégation, Sœur Lucie demande un mois de réflexion, au terme duquel elle répond positivement : « j’avais un peu peur à cause de mon âge de ne pas pouvoir m’adapter à la langue et à un nouveau pays si différent. Mais j’aime bien la Vierge Marie. La Congrégation est toujours en lien avec le cœur de Marie, alors, si Marie m’appelle dans son Sanctuaire, je réponds « oui ».
Maria Goretti était conseillère dans la formation. Un travail plus missionnaire : « Avec sœur Lucie, nous sommes amies depuis l’école primaire. Nous avons appris le français ensemble. Je pensais que je pouvais aller dans un autre pays avec elle pour réaliser la mission souhaitée. Avec Sœur Lucie, je fais un travail d’aide au point Info. Sœur Elisabeth, aide également ».
Depuis que les sœurs sont arrivées au Sanctuaire, on sent qu’une touche très artistique a investi les lieux : au niveau de la décoration, des chants, des symboles du mouvement. La formation en chant, danse, musique, art floral qu’elles ont reçu avant de prononcer leurs vœux les invite à cultiver cet amour du beau. On trouve ainsi dans les chapelles des montages floraux très épurés et symboliques agrémentés de jolies fleurs en papier réalisées en pliage et dont l’effet est des plus réussi. A la cafétaria également, de jolis bouquets de fleurs en papier égaient les tables.
« Nous participons à la messe, nous collaborons beaucoup pour la préparation des fêtes et des célébrations ; nous répétons les chants et les rythmes d’ici que nous aimons beaucoup. Et après le chapelet, nous pouvons parler avec les pèlerins… Si nous comprenons beaucoup… nous parlons aussi avec les mains, sourit sœur Lucie. Je suis très contente d’être ici. On rencontre des communautés du monde entier : Marie rassemble tout le monde ! ».
Christine Gosselin