Partager
Auteur

Diocèse de Namur Rédacteur
Date
30 décembre 2024
Catégories
Synode
Type
Pour une Église synodale : communion, participation, mission
Le 26 octobre a été publié le document final du Synode. Contrairement à l’usage, le Pape a annoncé qu’il ne rédigerait pas d’exhortation apostolique post-synodale, car, pour lui, « le document contient déjà des indications très concrètes qui peuvent servir de guide pour la mission des Églises, sur les différents continents, dans des contextes différents ». Reconnaissant «la valeur du chemin synodal accompli », le Pape invite les chrétiens à recevoir cette expérience d’Église et à s’approprier cette nouvelle vision qui bouleverse les pratiques établies. Découvrons les grandes lignes du Document Final (DF).
Introduction (1-12)
« Le Concile Vatican II a été comme une semence jetée dans le champ du monde et de l’Église », le chemin synodal est comme « un acte de réception du Concile prolongeant son inspiration et relançant sa force prophétique pour le monde d’aujourd’hui. »
La 2ème assemblée s’est déroulée au cœur d’un monde marqué par des guerres, des blessures, des crises importantes. Cette souffrance a résonné parmi les participants, et le DF souligne que ‘l’appel à la mission est indissociable d’un appel à la conversion’. Les récits évangéliques de la Résurrection guident les réflexions, l’expérience et les pistes pratiques proposées à nos Églises locales.
Le cœur de la synodalité – Appelés par l’Esprit-Saint à la conversion (13-48)
Le DF expose ici les fondements théologiques et spirituels de la synodalité : l’Église peuple de Dieu comme sacrement d’unité à partir du baptême, ses racines sacramentelles, l’unité comme harmonie, la synodalité comme prophétie sociale.
« En termes simples et synthétiques, on peut dire que la synodalité est un chemin de renouveau spirituel et de réforme structurelle pour rendre l’Église plus participative et missionnaire, c’est-à-dire pour la rendre plus capable de marcher avec chaque homme et chaque femme en rayonnant la lumière du Christ » (28).
La pratique de la conversation dans l’Esprit « a suscité joie, étonnement et gratitude : elle a été vécue comme un chemin de renouveau qui transforme les individus, les groupes et l’Église. » (45)
Ensemble dans la barque – La conversion des relations (49-78)
Cette partie précise la nécessité de convertir les relations qui construisent la communauté chrétienne et façonnent la mission dans l’entrelacement des vocations, des charismes et des ministères.
« Pour être une Église synodale, il faut donc une véritable conversion relationnelle. Nous devons réapprendre de l’Évangile que le soin des relations et des liens n’est pas une stratégie ou un instrument pour une plus grande efficacité organisationnelle, mais que c’est la manière dont Dieu le Père s’est révélé en Jésus et dans l’Esprit » (50).
Une large part est consacrée aux « charismes, vocations et ministères pour la mission » (57-67), mettant l’accent sur une participation plus large des laïcs.
« Jetez le filet » – La conversion des processus (79-108)
La 3ème partieidentifie trois pratiques étroitement liées : le discernement ecclésial, les processus de prise de décision, et la culture de la transparence, de la responsabilité et de l’évaluation.
« Le discernement ecclésial pour la mission (81-86) n’est pas une technique d’organisation, mais une pratique spirituelle à vivre dans la foi et n’est jamais l’affirmation d’un point de vue personnel ou de groupe, ni ne se résout en une simple somme d’opinions individuelles » (82). « L’articulation des processus de décision (87-94), la transparence, la responsabilité, l’évaluation (95-102), la synodalité et les organes participatifs » (103-108) sont des points centraux vécus dans l’expérience du Synode.
Une pêche abondante – La conversion des liens (109-139)
Cette partie rappelle que l’Église synodale est à la fois « faite de liens qui unissent dans la communion et d’espaces pour la variété de chaque peuple et chaque culture », à la fois enracinée et en pèlerinage, à la fois locale et universelle. « L’Église ne peut être comprise sans être enracinée dans un territoire concret, dans un espace et un temps où se forme une expérience partagée de rencontre avec Dieu qui sauve » (110), mais est également marquée par de profonds changements socioculturels : urbanisation, mobilité humaine, migrations, culture numérique… .
Donc, « marcher ensemble en différents lieux comme disciples de Jésus dans la diversité des charismes et des ministères, ainsi que dans l’échange des dons entre les Églises, est un signe efficace de la présence de l’amour et de la miséricorde de Dieu dans le Christ » (120).
« Moi aussi, je vous envoie » – Former un peuple de disciples missionnaires (140-151)
La 5ème partie insiste sur la formation. « La synodalité implique une profonde conscience vocationnelle et missionnaire, qui soit source d’un style renouvelé dans les relations ecclésiales, de nouvelles dynamiques participatives et de discernement ecclésial, et d’une culture de l’évaluation. Tout cela ne peut être instauré sans être accompagné de processus de formation adaptés. » (141). Formation qui doit être « intégrale, continue et partagée » (143).
Conclusion : Un banquet pour tous les peuples
En cheminant avec un style synodal, conclut le DF (154), dans l’entrelacement de nos vocations, de nos charismes et de nos ministères, en allant à la rencontre de tous pour porter la joie de l’Évangile, nous pouvons vivre la communion qui sauve, avec Dieu, avec l’humanité entière et avec toute la création. »
Françoise Hamoir, déléguée épiscopale pour le Synode
Retrouvez notre dossier complet sur le synode
Envie de faire un pas de plus vers une Église plus synodale ?
L’équipe diocésaine du Chantier Paroissial vous invite à sa Journée diocésaine le samedi 15 mars à Beauraing. L’intervenant sera l’Abbé Alphonse Borras, expert au Synode.
Réservez la date, les renseignements suivront.